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Poésie contemporaine
Francis : À l'ombre d'un pommier [Sélection GL]
 Publié le 27/07/15  -  16 commentaires  -  722 caractères  -  326 lectures    Autres textes du même auteur

L'enfance s'est envolée comme un papillon mais les soirs de mélancolie, un rai de Lune me rappelle le temps des balançoires suspendues à l'ombre des pommiers.


À l'ombre d'un pommier [Sélection GL]



Je revois cet enfant sur une balançoire.
Le bois, le pré sont verts, le décor familier.
Un souvenir d'été traverse ma mémoire.
Le papillon se perd dans l'ombre d'un pommier.

Le soleil éclaircit le torchis des chaumines.
Les chemins sont déserts, le village muet.
Mais, j'entends les éclats de nos joies enfantines
Égayant le hameau, au retour de juillet.

Où s'en va le ruisseau qui berça mes racines,
Clapotis cristallins dans mes vertes collines ?
J'ai cru le retrouver au creux de l'encrier.

Blé, regain sont coupés et l'été se termine.
J'ai perdu mon passé sous l'ombre d'un pommier.
Papillon disparaît dans l'encre violine.


 
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   Vincent   
6/7/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Où s'en va le ruisseau qui berça mes racines,
Clapotis cristallins dans mes vertes collines ?
J'ai cru le retrouver au creux de l'encrier.

Blé, regain sont coupés et l'été se termine.
J'ai perdu mon passé sous l'ombre d'un pommier.
Papillon disparaît dans l'encre violine.

ces deux tercets

sont particulièrement beaux

cette métaphore de l'encrier

où va se chercher la mémoire

la mémoire de l'enfance

et tout votre texte est si bien écrit

j'ai beaucoup aimé

   lala   
10/7/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
Je termine la lecture de votre texte parcourue d'un frisson d'émotion.
C'est un signe qui ne trompe pas !
C'est une nostalgie de l'insouciance que je ressens. Ce n'est pas un événement qui refait surface, mais un quotidien simple et heureux. Oui, le bonheur sans fard, sans recherche, sans ambition et sans conscience. "le décor familier" de l'enfance : prés, bois, pommiers, balançoire et rires.
What else ?
J'aurais écrit ... de "mes vertes collines" ...

   papipoete   
11/7/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
les souvenirs d'antan, loin de la télé, sans smartphone, sont un puits d'inspiration intarissable. Se mirant à son eau, on se revoit jouer, rire au retour de Juillet; et on ses demande ce qu'est devenu le décor que nos yeux voyaient parfois si grand ! ( j'ai retrouvé une mare où j'attrapais des perche-soleil dans un vaste étang, qui en fait mesure au moins 8m sur 8 )!
Le " papillon qui disparaît dans l'encre violine ", réapparaitra sûrement au fil de vos lignes.
Les 13 pieds du 7e vers et le hiatus ( à la césure ) du 8e vers classent votre sonnet en contemporain; c'est dommage à moins que ce soit volontaire, mais ces 2 petites erreurs pouvaient se rattraper?

   Anonyme   
27/7/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Francis

J'aime bien ce sonnet contemporain et cette transfiguration
du passé par le ruisseau et l'encrier.

Ce qui me plait tout d'abord :
Le papillon se perd dans l'ombre d'un pommier.
Le soleil éclaircit le torchis des chaumines.
J'ai cru le retrouver au creux de l'encrier.

Ce que j'aime moins :

J'aurais mis les bois, les prés sont verts.
Le hiatus hameau et au retour(même permis).
Et surtout le vers ultime qui me paraît bien fade et mal construit
au regard du très beau :
J'ai perdu mon passé sous l'ombre d'un pommier.

Je pense, personnellement, qu'une inversion de ces deux derniers vers serait hautement profitable à la fin du poème.

Pour exemple :

Blés et regains sont morts et l'été se termine.
Un papillon périt dans l'encre violine :
Et mon passé s'enfuit sous l'ombre d'un pommier.

Au final, et comme souvent chez Francis, un texte très poétique
quelque peu malmené par une prosodie approximative
par endroit.

   Anonyme   
27/7/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Francis ! Un sonnet de toute beauté, sur un sujet il est vrai rebattu mais peu importe. Les vers sont superbes et, la catégorie contemporaine le permettant, je ne te ferai pas reproche quant aux deux petites entorses faites à la prosodie d'autant qu'elles n'écorchent pas vraiment l'oreille. Juste un détail, au vers 8 j'aurais bien vu "égayer" au lieu du participe présent à éviter autant que faire se peut. La chute est également de grande qualité... surtout les deux vers ultimes :

J'ai perdu mon passé sous l'ombre d'un pommier.
Papillon disparaît dans l'encre violine.

Bravo Francis et merci pour ce sonnet de qualité !

Ps... Ayant lu après coup le com. de Hananke, sa suggestion d'inverser les deux derniers est une excellente idée...et je rejoins son avis

   Robot   
27/7/2015
Le sujet n'est certes pas des plus originaux, mais ce poème est un beau texte que le second tercet vient conclure de la meilleure façon.

   Anonyme   
27/7/2015
Salut Francis

Le papillon qui se perd à l'ombre du pommier donne tout son sel à un poème-nostalgie par ailleurs plutôt conventionnel.

Concernant le second tercet, je trouve tout à fait opportune la suggestion de Hananke

Merci Francis

   Anonyme   
31/8/2015
Bonjour Francis

Un sonnet qui me parle forcément vu que je vis de ce milieu, des images et une atmosphère qui me sont chères.
Certains vers sont de toute beauté
Le premier tercet est remarquable.
Comme Hananké, à mon goût le second tercet, boitille un peu. Cependant, je garderais « coupés », car en cette saison l’herbe n’a pas dit son dernier mot.
Merci pour ce bon moment.

   Anonyme   
27/7/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Juste ce qu'il faut de mélancolie dans ce sonnet aux images délicates.
Le sujet est récurrent certes, mais il fera toujours naître de belles poésies et celle-ci en est une.
" J'ai perdu mon passé sous l'ombre d'un pommier.
Papillon disparaît dans l'encre violine." j'aime beaucoup cette chute.

   Pussicat   
27/7/2015
beau sonnet bien exécuté qui décline le thème en alexandrins, rimes ABAB, CBCB, CCB, CBC, rien à dire. C'est bien fait. Trop peut-être...
trop appliqué...
à bientôt de vous lire

   leni   
28/7/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Francis
un texte sentimental parsemé d'images d'un belle finesse
Je cite

Mais, j'entends les éclats de nos joies enfantines
Égayant le hameau, au retour de juillet.

et
Où s'en va le ruisseau qui berça mes racines,
Clapotis cristallins dans mes vertes collines ?
J'ai cru le retrouver au creux de l'encrier.
Un excellent moment qui m'a ramené sur ma balançoire

Merci Ami Francis

Leni

   Cristale   
28/7/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Francis,

Bonjour Francis,

De jolies impressions comme un "retour sur images" font de votre poème une carte postale de la mémoire.
Une promenade loin des villes, dans les bois, les près, l'on y voit les chaumines et l'on entend couler le ruisseau...une ambiance silencieuse absolument charmante.

En ce qui concerne la forme, d'autres l'ayant évoquée, je ne rajouterai rien de plus.

J'ai eu grand plaisir à suivre le cheminement de vos pensées et ma lecture fut fort agréable.

Merci Francis.
Cristale

   melancolique   
3/8/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Francis,

Votre poème est touchant, il réussit à transmettre une émotion avec des mots simples.

Je retiens certaines images comme celle du papillon, très expressive, et qui se répète dans la première et la dernière strophe.

Merci pour cet instant de poésie.
Au plaisir de vous relire.

   Anonyme   
3/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Un flash-back dans les souvenirs qui ne laisse pas insensible !
De belles images telle
'"un papillon se perd dans l'ombre d'un pommier
ainsi que le dernier tercet où pourrait se lire la nostalgie !

Je me retrouve dans cet écrit même si le cadre en est différend ! Vos mots me touchent de par leur simplicité...tout en donnant un cadre où on peut voir évoluer cet enfant !
Tout simplement c'est beau
Merci

   Anonyme   
11/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un sonnet fortement bien écrit....Je voyageais au sein de ces belles images en me laissant à mon tour rêvasser sous ce pommier...
Et mes songes se laissant transporter par cette balançoire...

   Lulu   
11/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai moi-même été touchée par ce poème où domine à la fois l'enfant sur la balançoire et ce papillon qui passe sous l'ombre du pommier. Symbole de l'éphémère, le papillon semble nous faire un clin d'oeil, mais le souvenir l'emporte comme si tout cela devait subsister dans la durée.

Au plaisir de lire ces lignes, j'ai apprécié d'y apposer mes propres images, ayant quelques souvenirs plus proches, notamment de ma nièce jouant dans le jardin, et faisant, bien sûr, de la balançoire.

J'étais passée à côté de ce texte, et ne sais pourquoi. Le titre interpelle, et ne triche pas. L'ensemble est résolument poétique.

Bravo pour ce sonnet.


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