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Poésie contemporaine
Francis : Au fil de l'aube
 Publié le 29/06/15  -  14 commentaires  -  713 caractères  -  291 lectures    Autres textes du même auteur

Le marais audomarois au petit matin.


Au fil de l'aube



L’escute doucement fendait l’onde fripée,
Parmi les nénuphars, les roseaux indolents.
Sous un pont vermoulu, l’aube s’était noyée.
Sa houppe d’or coiffait les îlots, les étangs.

Près d’un saule penché sur le marais atone,
Une poule d’eau et son poussin rondelet
Parfois disparaissaient dans la brume d’automne.
Un clocher transperçait l’horizon mordoré.

Le watergang frileux s’éveillait lentement ;
Dans le ciel laiteux, passait un cormoran.
Notre barque frôlait des bacôves endormies.

Les senteurs de choux-fleurs couraient le long des champs.
Le soleil éclaira la terre et l’eau unies
Dans un dédale vert aux charmes envoûtants.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Vincent   
6/6/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
L’escute doucement fendait l’onde fripée,
Parmi les nénuphars, les roseaux indolents.
Sous un pont vermoulu, l’aube s’était noyée.
Sa houppe d’or coiffait les ilots, les étangs.

votre texte est inondé

d'images plus belles les unes que les autre

c'est un véritable

tableau vivant

cette aube est finement découpée

et nous laisse admirer à loisir ce tableau

j'ai été émerveillé

   Anonyme   
11/7/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Francis et merci pour cette balade matinale au fil de l'eau que j'aurais bien vu pour titre au lieu de l'aube !
Le premier quatrain est de grande classe, je le dis comme je le pense ! J'y ai découvert l'escute, un peu le genre "plate" que l'on trouve par ici.
Ensuite la balade est toujours très agréable même si j'ai un peu trébuché sur la poule d'eau et son poussin...
Une poule d’eau et son poussin rondelet... C'est le "eau et" qui me gêne un tantinet.

Au premier tercet, watergang et bacoves sont venus enrichir mon vocabulaire... merci ! Dommage que le vers suivant... Dans le ciel laiteux, passait un cormoran... ne comporte que onze syllabes mais, on est d'accord, c'est du contemporain, quoi que l'un n'empêche pas l'autre... A mon goût, le tercet final n'est pas à la hauteur de ce qui précède...

Les senteurs de choux fleurs couraient le long des champs.
Le soleil éclaira la terre et l’eau unies
Dans un dédale vert aux charmes envoûtants.

Passe encore pour choux fleurs mais la terre et l'eau unies me semble assez maladroit et le vers final assez plat...

Bon, j'ai quand même aimé cette lecture mais quelques retouches me l'auraient rendue plus agréable ! Oui, je suis un vieil emmerdeur mais j'ai tout de même apprécié cette balade Au fil de l'aube ! Merci Francis...

Edit... J'aurais plutôt mis charmes envoûtants au singulier, à moins qu'il s'agisse ici des charmes en tant qu'arbres... OK, OK, j'arrête !
Enfin presque mais là c'est pour la bonne cause ; même un âne bâté peut changer d'avis et tout compte fait le fil de l'aube est une belle trouvaille !

   papipoete   
29/6/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Francis; j'écrivis " au fil de l'onde " et votre " au fil de l'aube " lui ressemble, et coule paisiblement au rythme des rides sur l'eau, que dessine l'escute et les poules de rivière. " Depuis le pont vermoulu sous lequel, l'aube se noya " jusqu'aux ilots émerge le jour.
Un spectacle bucolique gratuit à savoir observer, des yeux, des oreilles et des narines...

   leni   
29/6/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
j'ai un coup de coeur car je suis dans la barque qui trace sa route parmi les lentilles d'eau route qui se referme derrière elle Je revois les flammes du méthane et je te suis dans ta description C'est raffiné ciseléTon texte a une âme

je cite mes vers préférés

Près d’un saule penché sur le marais atone,
Une poule d’eau et son poussin rondelet
Parfois disparaissaient dans la brume d’automne.
Un clocher transperçait l’horizon mordoré.

j'adresse ce clin d'oeil à tous les nains de jardin


merci pour ce superbe moment

mon salut amical

leni

   Lulu   
29/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Francis,

Voici un bien joli texte sur un moment que j'apprécie beaucoup... : l'aube !

Contrairement à Alexandre, je trouve que le titre est bien adapté, car le moment évoqué est important. Il distille ses couleurs ; couleurs qui seraient toutes différentes à un autre instant de la journée.

Après lecture de votre poème, il me reste un beau tableau. Je vois le pont et le cours d'eau avec ses oiseaux familiers. Tout cela aux lueurs de l'aube... C'est vraiment très beau.

Il me semble déceler quelque nostalgie dans ces mots dont les verbes sont conjugués à l'imparfait. Mais peut-être que je me trompe, et qu'il s'agit simplement d'un souvenir.

Au plaisir de vous lire à nouveau.

   Anonyme   
29/6/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Francis

L'ensemble dégage une bonne harmonie aurorale, avec cette brume
légère qui se lève lentement de tous ces endroits humides.

Mais comme toujours chez l'auteur, quelques facilités viennent
ternir les particularités du vocabulaire :

Je n 'aime pas du tout le poussin rondelet, il me semble qu'il
y avait mieux que cet adjectif de même que cet horizon mordoré,
beaucoup trop galvaudé à mon avis.

Le 11ème vers a 13 syllabes, même en contemporain, cela passe mal.
Et le hiatus eau/unies, également.

En général, et comme d'habitude, l'ensemble pourtant de bonne facture, manque terriblement de finition et de peaufinage.

Dommage comme d'habitude !!! et je mettrais une appréciation
plus sévère parce que je sens l'auteur capable de faire beaucoup mieux.

Ce matin, avec passager, nous avions le maçon sans la poésie
et ici avec Francis, la poésie sans le maçon.

Qu'il est agaçant que de réels talents poétiques(je ne citerai personne) ne veuillent point faire l'effort nécessaire pour
gravir l'escalier des étoiles !
Et c'est pour cela que je n'aime pas trop cette catégorie
de contemporain qui flatte , à mon avis, le coté paresseux des auteurs.

   Automnale   
29/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Comme vos petits tableaux de maître me plaisent, Francis ! Et comme vous l'aimez votre région !

Pour ma part, raffolant des escapades ici ou là, je n'allais pas manquer celle-ci... Au cours de ma balade, j'ai appris ce qu'était l'escute (bateau traditionnel du marais Audomarois), les bacôves (petits bateaux de desserte des marais de Saint-Omer) et le watergang (canal bordant un chemin). Voilà des mots inhabituels à l'Ouest...

Avant même de lire ce poème, je savais, puisqu'il était signé Francis, que je n'aurais pas été déçue. En plus, par ces temps caniculaires, cela fait du bien d'imaginer une onde fripée, des nénuphars, la brume d'automne, un saule penché... Comme on doit être bien, là-bas, à regarder une poule d'eau et son poussin, un clocher transperçant l'horizon mordoré, le passage d'un cormoran...

Sur le chemin du retour, je vais retenir : "Sous un pont vermoulu, l'aube s'était noyée" (magnifique).

Et ce soir, en préparant un chou-fleur (de Bretagne !), je vais penser aux senteurs courant le long des champs !

Merci beaucoup, Francis. Des petits moments d'évasion, au fil de l'aube, j'en redemande. Bravo !

   Anonyme   
1/7/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Notre beau pays recèle mille merveilles, et une vie suffirait-elle pour toutes les connaître ?
Depuis votre escute, vous nous faites découvrir, avec des images sereines, un peu de ce marais.

" Le soleil éclaira ". Je me suis demandé pourquoi *, à cet endroit, le passé simple dans ce texte écrit à l'imparfait.

* PS : le commentaire de Robot m'a " éclairé " à ce sujet; ce qui ne m'avait pas interpellé à la lecture. pffff !

   lala   
29/6/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
J'aime le sujet, le partage d'un univers régional, j'ai ainsi visité le marais audomarois qui se situe dans le Nord et le Pas de Calais. Ce qui me trouble, c'est la restitution des couleurs : Région nord, aube, brume d'automne, ciel laiteux ... le décor blanc gris est planté. Du coup la houppe d'or de l'aube et l'horizon mordoré ne cadrent pas !
Le onzième vers avec ses treize pieds ... c'est dommage.
La rime semble un peu forcée, comme avec ce "rondelet" poussin, trop improbable, et à l'inverse avec ces charmes "envoûtants" trop attendus.
L'ensemble reste plaisant à lire.

   Robot   
29/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bien qu'essentiellement descriptif, ce que parfois on reproche à certains poèmes, ce texte m'a porté tout au long de ce lent glissement sur cette eau. Descriptif, mais avec de belles images qui parlent aux sens.
J'ai apprécié le passé simple de la fin, avec ce soleil qui survient pour éclairer toutes ces beautés découvertes à l'aube, avant qu'il ne se déploie.
Bon titre aussi.

   Louis   
30/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un joli tableau, dans lequel est dépeint tout un jeu d’apparitions et de disparitions.
L’ « escute » apparaît dès le premier vers, sur « l’onde fripée », suivie bientôt par une disparition : « Sous un pont vermoulu, l’aube s’était noyée ».
L’aube ainsi se présente dans une disparition ; elle paraît dans le mouvement même de la disparition, laissant tout de même des traces : « Sa houppe d’or coiffait les îlots, les étangs »
Dans le deuxième quatrain, cette fois des poules d’eau se présentent au regard, mais pour s’évanouir aussitôt :
« Une poule d’eau et son poussin rondelet
Parfois disparaissaient dans la brume d’automne »

Sont dépeints les charmes d’un monde qui s’éveille, fantomatique, marqué d’évanescences, d’apparitions fugitives, légères, presque irréelles, à l’image encore du passage d’un cormoran « Dans le ciel laiteux, passait un cormoran ».

Le temps de l’imparfait est utilisé tant qu’il s’agit de décrire les intermittences des apparitions et disparitions, ce qui accède à la lumière en contraste avec ce qui reste « laiteux », « mordoré », ou brumeux.

Tout à coup, subitement, la lumière partout s’impose, et prend fin ce moment quand se disputent encore la nuit et le jour, la clarté et l’obscurité, la transparence et le voile.
L’usage du passé simple marque cette fin, et le début d’une nette clarté, d’une lumière triomphante : « Le soleil éclaira la terre et l’eau unies ». L’éclairage, qui jusqu’alors était incomplet, permettant les apparitions et disparitions, se fait total. L’union de la terre et de l’eau se réalise sous la pleine lumière. Et un « dédale vert » s’impose partout.

Si le hiatus eau / unie n’est pas très heureux, il n’en demeure pas moins que le poème a su rendre le charme de l’aube sur le « marais audomarois », et faire usage d’un vocabulaire intéressant, inhabituel.

   Anonyme   
30/6/2015
Bonjour Francis
Merci de m'avoir fait découvrir l'escute, le watergang et les bacôves et les charmes secrets d'un marais qui sent le chou-fleur et où voisinent la poule d'eau et le cormoran.
Au fil du temps tu t'affirmes comme le poète paysagiste d'un pays méconnu.
Merci Francis et bravo

   Anonyme   
31/8/2015
Bonjour Francis

J’ai bien aimé vous suivre, il y a de fort belles images. Il me semble voir quelques vers influencés par Alphonse de Lamartine « Un clocher transperçait l’horizon mordoré ». Par contre, j’ai trébuché sur quelques passages à cause du rythme.
Vu le tableau, je regrette de ne pas avoir franchi les portes du classique, vous en êtes si proche.

Merci pour ce partage
Cordialement

   Anonyme   
1/7/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir !

Et au fil de l'onde j'apprends des mots ...

Une belle aquarelle que voici , par petites touches, le paysage se met en place, de belles images sur lesquelles l'imagination du lecteur s'attarde grâce à vous ! On peut voir et même sentir
J'aime ce " pont vermoulu "et ce lever de rideau sur une aube toute en délicatesse
merci


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