Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
Francis : Saint-Omer à l'encre violine
 Publié le 26/12/14  -  15 commentaires  -  840 caractères  -  249 lectures    Autres textes du même auteur

Balade dans la cité de Germaine Acremant.


Saint-Omer à l'encre violine



Au pays d’Audomar, silhouettes altières,
Les bigotes parées de velours, de dentelles,
Échangeaient des secrets sous les portes cochères
En toisant du regard les belles jouvencelles.

Dans les allées du parc, se croisaient des ombrelles,
Des bourgeois engoncés, des badauds, des manants.
Les décors désuets pochés ou aquarelles
Surgissaient du roman de Germaine Acremant.

Sur les eaux de l’Aa se miraient les clochers,
Le faubourg du Haut-Pont et la tour Saint-Bertin.
La Venise du nord, la cité des drapiers
Entrouvrait ses volets quand sonnait Mathurin.

Les berges du canal accueillaient les pêcheurs
Qui guettaient leur bouchon à l’ombre des saulaies.
Des bacôves passaient, emmenant les choux-fleurs
Récoltés le matin, dans les champs du marais.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Curwwod   
11/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Joli poème contemporain d'où émane une douce mélancolie de petit matin gris, de décors familiers, de scènes mille fois observées qui ont gardé toute leur puissance affective. Le rythme de ce texte souligne avec bonheur cette façon de douceur qui émane d'un tableau certes très descriptif où la sensibilité et l'émotion sont perceptibles sous une pudeur de bon aloi, où la simplicité donne une juste idée du simple bonheur d'évoquer ces paysages.

   leni   
26/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
voici un joli poème tableau qui respire la sérénité Dans les allées du parc tout le monde se croise

Dans les allées du parc, se croisaient des ombrelles,
Des bourgeois engoncés, des badauds, des manants.
Les décors désuets pochés ou aquarelles
Surgissaient du roman de Germaine Acremant.

Des pêcheurs guettent leur bouchon...et les choux-fleurs arrivent ET ET le Aa coule dans les mots croisés
Merci d'avoir donné une âme à ce tableau

salut cordial Leni

   Anonyme   
26/12/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour

On sent un auteur amoureux de sa région mais le poème
par lui-même me déçoit: il a un coté énumératif qui ne sied
guère à la poésie.
Il aurait peut-être fallu développé un peu plus tous ces tableaux accumulés quitte à faire un peu plus long.
Seule, la première strophe échappe à cette formule
et possède vraiment une réalité poétique.

   papipoete   
26/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Francis; cela me fait plaisir de constater que les amis de l'espace lecture, soient touchés par cette poésie naturaliste, contemplative! On aurait pu voir ces remarques (sujet tellement rabattu, élimé jusqu'à la corde) alors que Francis, de sa plume nous ballade, tel un gondolier dans cette Venise du nord.
Nous voici propulsés dans un siècle antérieur où les pauvres s'appelaient "manants", les minettes "jouvencelles".
Les pêcheurs regardaient passer les silencieuses bacôves sans diesel!
Belle promenade par ces vers colorés, au vocabulaire simple mais riche, et texte fort bien ponctué!
Très raffraîchissant!

   Lulu   
26/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime beaucoup le côté pictural de ce poème vivant. Les couleurs apparaissent d'elles-mêmes sans qu'elles ne soient pour autant énoncées. Elles vont avec le décor, les personnages que l'on ne connait pas, mais que l'on observe gentiment.

J'ai appris, par vous, le mot "bacôve" et m'en réjouis. Merci.

Les images de ce poème sont superbes. Je trouve ce poème bien abouti, réussi.

   Myndie   
26/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Francis,

Lu votre poème en EL.
Je m'étais abstenue de commenter parce qu'il me semblait bien reconnaître cette plume si suggestive qui, en même temps qu'elle décrit avec une précision d'orfèvre l'audomarois, riche de ses marais, rend un bel hommage à la femme de lettres qui s'est attachée à raconter sa terre natale.
Difficile de me prononcer sur le fond sans être taxée de parti pris, moi qui suis du cru : vous prêchez une convaincue. Tout me parle et bien que ne connaissant que le St Omer contemporain, je plonge avec délices dans vos douces images violines.
Du 1er au dernier vers, votre poème est bercé par le même rythme lent et régulier qui n'est pas sans évoquer la sérénité du courant l'Aa.
Tableaux minutieusement dessinés, reliefs familiers, photos sépias de paysages d'un autre âge, votre style emporte pas sa fluidité et sa force évocatrice.
L'usage du procédé de la rime asynartète dans la première strophe témoigne d'un beau travail poétique.
Merci pour la balade !

   Bidis   
26/12/2014
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Ce décor est si magnifiquement bien planté que j'ai été déçue de ne pas y voir se dérouler quelque histoire, romance ou drame, je ne sais pas. D'où un bémol à mon appréciation.

   Anonyme   
26/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Francis... J'ai beaucoup aimé ce tableau peint à l'encre violine.
J'ai découvert avec plaisir Germaine Acremant, auteur des Dames aux chapeaux verts, mais aussi Mathurin dans le sens ici présent,
sans oublier les bacôves spécifiques à cette région que je ne connais pas...
Un bémol pour la forme... Au vers 2 pourquoi pas... parées de velours et dentelles. La liaison "velours zè" me semble plutôt agréable à l'oreille... mais ce n'est qu'un détail.
Je trouve également que la fin du dernier quatrain n'est pas à la hauteur de ce qui précède :
emmenant les choux fleurs
Récoltés le matin, dans les champs du marais.
Cette chute, à mon goût, manque un peu de poésie mais ne remet pas en cause le plaisir de lecture que m'a procuré ce poème... Bravo et merci...

   Pussicat   
26/12/2014
Bonsoir Francis,
J'ai apprécié le tableau et son rendu, on s'y croit. J'ai goûté aussi la richesse du vocabulaire.
C'est une image du temps passé, une carte postale sortie d'un vieil album, et d'ailleurs l'imparfait marque de son empreinte ce temps passé.

Je m'étonne toutefois de lire cette poésie dans le fil "poésie contemporaine"... je la lis comme une poésie classique, dans une forme travaillée, avec des alternances de rimes régulières.

La première strophe toute en rimes féminines est superbe !

Un petit bémol sur les virgules dont certaines me paraissent inutiles.
(du parc, se croisaient)

La troisième strophe accumule les architectures et je m'y perds un peu...

"Sur les eaux de l’Aa se miraient les clochers, (lesquels ?)
Le faubourg du Haut-Pont et la tour Saint-Bertin. (sont-ce ces clochers ?)
La Venise du nord, la cité des drapiers ("La Venise du nord," cette image par exemple arrive un peu comme un cheveu dans la soupe...)
Entrouvrait ses volets quand sonnait Mathurin."

L'imparfait donne à cette poésie sa forme pour peindre une époque, des personnages, qui ne sont sont plus.

Pas de nostalgie, juste un temps qui n'est plus, une carte postale.
Un texte bien écrit.

A bientôt de vous lire

   Ascar   
26/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est un un joli texte très évocateur qui dépeint de belles images surannées. Lors de ma lecture, j'ai eu l'impression de prendre un bus littéraire pour une visite touristique de la ville de Saint-Omer dont je ne connaissais que la bière. J'y suis donc monté à l'arrêt des portes cochères pour en descendre au terminus du marais. Le style et la manière étant parfaitement maitrisés, le trajet s'est passé dans des conditions très confortables et sans soubresaut. Merci au chauffeur ;)

   Michel64   
27/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une description très joliment faite d'un lieu, d'un temps, d'ou se dégage sérénité, simplicité et un brin de nostalgie, bien sûr.

Pourquoi ne pas avoir mis de virgules dans ce vers?:
"Les décors désuets pochés ou aquarelles"

Merci de m'avoir appris le mot "bacôve"

J'ai beaucoup aimé.

   Annedesr   
27/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Jolie promenade que j'aurais encore volontiers poursuivie pendant quelques strophes.J'ai été très sensible à l'atmosphère de ce décor qui semble figé dans le temps.Je ne connais pas votre région, mais des images viennent spontanément à mon esprit en vous lisant.
Merci!

   pieralun   
27/12/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime ce poème tout simple.
Une description libre de grands sentiments, d'amour ou de souffrance, c'est bien.
Le 4ème quatrain est mon préféré, et c'est un petit exploit d'intègre choux fleurs dans un très beau vers.

   Robot   
30/12/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Belle poésie régionaliste, en mots simples mais d'une belle composition. Je regrette simplement qu'elle se soit arrêtée sur cette image de choux-fleurs qui me paraît assez peu poétique. J'aurais bien vu une fin sur le vers de Germaine Acremant en plaçant ce quatrain en dernier.
Félicitations pour une ponctuation excellente de ce texte que j'ai eu plaisir à parcourir.

   Automnale   
4/1/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour, Francis ! J'ai adoré ce poème écrit, peut-être à la plume, à l'encre violine... Je ne connais pas le pays d'Audomar... Je ne connais pas davantage le roman de Germaine Acremant... Mais je me dis que j'aimerais avoir ce tableau, représentant le Saint-Omer d'antan, dans ma maison... J'imagine très bien les bigotes croisant du regard les belles jouvencelles ! J'imagine très bien les bourgeois engoncés... Vos mots, Francis, me permettent de flâner sur les berges du canal, de regarder, avec bonheur, les pêcheurs et leur bouchon, ainsi que les "bacôves" (je découvre le nom) emmenant les choux fleurs... Et, cerise sur le gâteau, cela fait plaisir de retrouver les eaux de l'Aa ailleurs que sur une grille de mots croisés ! Bref, voilà de la poésie exactement comme celle que j'apprécie. Merci à vous pour ce petit coup de cœur, et bravo !
Automnale


Oniris Copyright © 2007-2023