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Vincendix
1/10/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Il serait dommage de broyer ce poème, d'en faire de la farine, il mérite mieux.
Le sonnet est difficile car il doit exprimer, en quatorze vers une situation précise, il doit brosser un tableau concis. J'ai comme l'impression qu'il manque quelque chose à ce texte. Sinon, c'est bien écrit. |
Anonyme
5/10/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'ai trouvé ce poème harmonieux.
En revanche, j'ai buté sur "la glaire de braise". J'aurais préféré lire la glaise de braise plus élégant et qui, de plus, répondrait en écho à "rougissant" et "braise". |
Anonyme
24/10/2015
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Bonjour
Malgré de nombreuses lectures et de bien belles images par endroit, j'avoue ne pas bien comprendre ce que l'auteur a voulu nous dire ou dépeindre. J'aime bien le soleil habillé d'un chapeau de vieillard. C'est bien écrit si j'en comprenais le sens, malgré toujours beaucoup chez l'auteur de des et de de : des reflets, des soufflets, de lune, de brouillard, de vieillard, etc... Comme je n'aime pas trop noter par une appréciation ce que je n'ai pas compris, je m'abstiendrai. |
emilia
24/10/2015
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Les termes « lagune » et « canaux » m’évoquent une «Venise carnavalesque » où le poète masque ses « maux » dans un décor théâtral aux images peu banales, sous le brouillard des « mots »…, quand le soleil s’habille d’un chapeau de vieillard, que le bruit d’un billard résonne derrière un corbillard…, que des lambeaux de marbres reflètent une braise rougissante, quand le temps se « brouille barbouillé de chagrin », signes qu’un drame s’est noué, d’une torture lente, au moment où le poème lui-même s’achève « broyé » dans un crescendo tragique qui conduit à l’anéantissement ; efficace mise en scène dont l’écho accentue son caractère lugubre dans cette succession de sons (br..)…
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Cristale
24/10/2015
a aimé ce texte
Bien
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La trame est tissée, le solfège est écrit, la couleur est fixée.
La technique semble être le terrain de jeu de l'auteur qui s'amuse (sérieusement) avec les mots en les imbriquant à la façon d'un caléidoscope. "...l'aile de la Fortune" Fortune, déesse du hasard. Le destin se joue entre les marges et la rencontre des mots. Des métaphores qui rendent ce sonnet quelque peu hermétique mais la poésie est comme toute œuvre d'art; pour la comprendre et l'apprécier il faut savoir la regarder, s'en imprégner, entrer dans son mystère. Faut-il vraiment savoir ce qu'il y a derrière ces masques de mots ? Je me contenterai de leur clair-obscur. Techniquement je regrette le manque de variété : noms, verbes, adjectifs à la rime et trop de : de, des, qui donnent un aspect descriptif un peu froid comme si le sculpteur se détachait de tout sentiment ou émotion en gardant des distances à la signature de son oeuvre. Chacun écrit comme il l'entend, personnellement j'aurais aimé un peu plus de lyrisme et d'implication de "soi" de la part de l'auteur. Ce qui ne m'empêche pas d'apprécier ce poème et d'en reconnaître la qualité de l'écriture assez "pointue". Merci à vous. Cristale |
Anonyme
24/10/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un sonnet parfaitement maîtrisé, servi par une belle écriture à laquelle il manque un petit quelque chose, un je-ne-sais-quoi qui eût pu élever le poème encore plus haut.
Un grand bravo tout de même. Wall-E |
Miguel
25/10/2015
a aimé ce texte
Un peu ↑
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J'aime : les vers extrêmement harmonieux et mélodieux, quelques images réussies.
Je n'aime pas: l'hermétisme du poème ; les masques du titre, la lagune, les canaux, je pense à Venise mais je ne suis pas plus avancé. Le brouillard du décor est aussi dans le poème. Ami poète, quand on est capable d'écrire d'aussi jolis vers, un peu de clarté, cette vertu du classicisme dont votre texte se revendique, ne nuit pas. |
cervantes
28/10/2015
a aimé ce texte
Bien
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Beau sonnet de facture très classique.
La scène (Venise?) est rendue dans une dimension triste mais l'émotion et la beauté l'ont désertée. Même le poème sera dissous... |
Siana
1/11/2015
a aimé ce texte
Bien
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Un beau sonnet où les belles images se fondent dans l' imaginaire !
C'est vrai que tout n'y est pas toujours très clair, mais le rendu est très agréable, et je salue ce bel effort de rimes. |
LEO-P
12/11/2015
a aimé ce texte
Bien
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Parfois, la poésie véhicule un message, parfois non. Elle n'en est pas moins riche et artistique. J'aime cette manière très originale d'associer des idées, des formulations et des images très surprenantes, jamais convenues, et souvent poétiques à travers leur étrangeté. Il n'est pas nécessaire selon moi que l'on puisse absolument tout se représenter, de la même manière que la réalité ne peut pas toujours se représenter à travers les mots. Les mots peuvent bâtir des représentations qui surpassent les concepts du réel, de la logique et de l'évidence. Les papillons de lune, les pots de brouillard et les flaques de silence seront toujours les bienvenus dans un monde qui se veut poétique.
Un poème très atypique comme, personnellement, je les aime. |
Anonyme
23/12/2015
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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J'aime l'idée "Masques de mots", pourquoi n'auraient-ils pas droit à garder un peu de leur mystère, cela ne les empêche de chanter à nos oreilles, et de nous émouvoir, par des images comme ici troublantes, je trouve à ce poème une grande qualité, il me fait m'évader, de strophe en strophe, mon horizon prend une autre dimension, votre poème est superbe et me fait de l'effet dès les premiers mots lus.
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jfmoods
2/4/2024
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D'abord, le regard agrippe si peu. Il ne happe que les contours d'une ville italienne célèbre pour son carnaval. Cependant, on pressent confusément que le contenu de ce sonnet comble tous les interstices d'une histoire. Alors, on y retourne, au mastic, comme dirait l'autre. Lire ? Non : s'immerger. S'immerger au cœur de ce battement ou plutôt de cette pâte picturale de quatre phrases où l'absence de virgules densifie encore le flux. Avancer sans appréhension. Sans a priori, s'abandonner. Il est toujours particulièrement bouleversant, ce moment où, derrière l'apparence inflexible d'une surface, se dévoile soudain la profondeur d'une perspective. « Un chapeau de vieillard ». Bien sûr. « Mort à Venise » de Luchino Visconti. Des confins de la mémoire surgit le bouleversant adagietto de la cinquième symphonie de Mahler. Alors, tout prend forme, évidemment.
- La cristallisation du regard sur l'éphèbe par la métaphore fascinée (« papillons de lune »). - La « Fortune » majuscule, ce destin racinien dont la thématique obsédante du feu (« soleil », « des soufflets rougissants », rime : « braise », « fournaise ») manifeste la toute-puissance. - Le processus de décomposition, dont le champ lexical se dessine (« se fond », « corbillard », « lambeaux », « dissout », « broyé »), épousant la lente et inexorable percée de l'épidémie de choléra. Le dernier tercet figure la toute fin du film. Dans un coucher de soleil, le geste symbolique de l'adolescent désigne une utopique ligne d'horizon. Vision crépusculaire d'une existence d'artiste vouée à la recherche, à jamais inaccessible, de la Beauté. Merci pour ce partage ! |
Pussicat
6/1/2016
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Je suis passée à côté de bijou, désolée pour le retard...
Je n'ai pas lu les commentaires... j'ai c/c votre texte et à la première lecture, je lis un croisement de Baudelaire et Hugo... Baudelaire pour le rythme, les images, et Hugo pour le souffle et la force. Le titre : "Masques de mots" est bien choisi. Le sonnet est réussi, l'écriture est maîtrisé... on sent une culture du phrasé, comment faire sonner les mots. "Il danse..." => indéfini / réf au titre "Qui roulent leurs couleurs..." la lecture coule magnifiquement avec cet enchaînement choisi : roulent-leurs-couleurs /doublement de oule et de leur Les "pots de brouillard" apporte un mystère / titre / ou réf au "feutre ...de la lagune." Le participe présent "Habillant le soleil" est judicieusement choisi, il tombe à pic ! Un premier quatrain qui « habille » le titre et donne envie de poursuivre la lecture... C'est reparti, perfection dans le choix des mots : allitération « Au souffle du zéphyr » suivie de « l’aile » : aile/souffle/zéphyr, tout se tient... Les rejets sont magnifiques : une phrase = un vers allitération : bruit/billard Le « billard » associé à « corbillard », et l'évocation de la « Fortune » précédemment citée, avec majuscule, semble présupposer un jeu où la Mort joue le premier rôle... Dans l'Iliade, Zéphyr est un vent plutôt violent... le billard est un jeu d'adresse, pas de hasard. Ici, tout semble décidé, conclu à l'avance. Ce second quatrain est magistral, j'y lis une description apocalyptique de notre monde actuel. Ce vers est superbe : « Comme un collier de jais que le jour importune. » Les deux sonnets me laisse sans plume... comme une représentation d'une impuissance, transportant des images d'une grande force poétique. J'ai l'impression qu'il me parle, à moi, à ce que je suis... c'est une impression étrange. « Des flaques de silence abritent des reflets... » « La mer brouille le temps barbouillé de chagrin Et dissout lentement au cœur de sa fournaise Ce poème broyé comme un boisseau de grain. » Il faut que je relise cela à tête reposée... je suis un peu ébranlée à vrai dire... je vais lire les commentaires. Je lis les commentaires... Ah, le sens ! Trouver sens, chercher sens à « quelque chose » semble pour certains l'essentiel... d'autres lecteurs tirent le fil et débobinent l'ensemble dans une langue poétique, à leur façon... Je suis peut-être passée à côté de votre poème - les sens ciels - mais j'en retiens un agréable moment, une longue pause poétique magnifique, simplement... à bientôt de vous lire; EDITION : "Masques", Venise... "Je suis peut-être passée à côté de votre poème"... pas grave, |
jfmoods
16/4/2021
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La construction impersonnelle ("Il danse") signale d'emblée l'idée de dépossession dont le sonnet est porteur. Le marqueur spatial (groupe prépositionnel : "au bout des doigts") traduit l'aspect inaccessible d'une quête fascinante (sujet réel : "des papillons de lune"). Le regard, happé par le prisme changeant de la beauté ("roulent leurs couleurs"), voit cette dernière s'enfuir et disparaître (complément de lieu : "dans des pots de brouillard"). Ces deux premiers vers posent, ainsi, le thème obsédant et douloureux du sonnet. Sont présentés ensuite les deux protagonistes : "le soleil", figure tutélaire et impitoyable, puis, par métonymie ("habillant [...] d'un chapeau de vieillard"), Gustav von Aschenbach, personnage central du roman de Thomas Mann "La mort à Venise" et du long-métrage éponyme de Luchino Visconti. Quant au vers 4, il prépare déjà une noyade métaphorique ("le feutre se fond aux eaux de la lagune").
À l'entame de la seconde strophe, la toute-puissance du destin est matérialisée par un oiseau de proie majestueux qui plane (métonymie et majuscule élective : "Au souffle du zéphyr l'aile de la Fortune / Tourne au-dessus d'un monde"). Dans cette ville vouée au divertissement (ouïe : "le bruit d'un billard / Résonne dans la nuit"), l'épidémie de choléra qui commence à s'abattre ("suivant un corbillard") est la toile de fond d'une tragédie plus intime. La comparaison du vers 8 ("Comme un collier de jais que le jour importune") ne manque pas de rappeler l'obscurité du monde racinien : Aschenbach est le frère d'infortune de Phèdre qu'une nuit étouffante accable. L'image de l'éphèbe, troublée, troublante (jeu de mise en abyme : "Des flaques de silence abritent des reflets"), matérialisation de la perfection formelle (oxymore : "lambeaux de marbre"), poursuit partout, sans relâche, l'artiste (écrivain chez Mann, compositeur chez Visconti). Un brasier dévore ce paysage état d'âme (champ lexical de l'incendie : "attisent", "soufflets", "Rougissant les canaux", "braise", "au cœur de sa fournaise"), ce corps vieillissant où la maladie a commencé son long et inexorable travail de sape ("Rougissant [...] d'une glaire"). Aschenbach se trouve encalminé, comme envoûté par un philtre mortel : impossible pour lui de fuir cette ville en perdition ("La mer brouille le temps"). Subtilement distribué dans le sonnet, le thème du fard ("Masques de mots", "des pots de brouillard", "barbouillé de chagrin") suggère la lutte dérisoire de l'artiste contre la course effrénée et impitoyable du temps. Un terrible processus de décomposition est en cours ("dissout lentement"). L'œuvre ultime, couronnement d'une carrière, transposition par l'art d'une sublime beauté terrestre, ne verra pas le jour (comparaison : "Ce poème broyé comme un boisseau de grain"). Merci pour ce partage ! |