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Poésie néo-classique
Francois : Là-bas, en Normandie
 Publié le 21/12/24  -  9 commentaires  -  979 caractères  -  71 lectures    Autres textes du même auteur


Là-bas, en Normandie



Au-dessus de la mer, là-bas, en Normandie,
On aperçoit des croix toutes blanches, qui brillent
Sous le ciel bleu de juin. Ils reposent, tranquilles,
Ces soldats de vingt ans morts loin de leur patrie.


Sur les plages de Gold, de Juno, d’Omaha,
Ils sont tombés, le corps dans le sable mouillé,
Le front couvert de sang, les yeux écarquillés,
Les pieds baignant dans l’eau, le fusil dans les bras.


Le vent berce, là-haut, les arbres et les branches,
Et souffle doucement sur les croix toutes blanches.
Comme le ciel est bleu, au début de l’été !


Tout en bas, on dirait que la mer chante et pleure,
Que les flots scintillants se rappellent ces heures
Où tant d’hommes sont morts pour notre liberté.


6 juin 2024,
80e anniversaire du débarquement en Normandie.


 
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   poldutor   
3/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour
Magnifique poème à la mémoire de ces jeunes gens morts sur une plage française, parfois même sans avoir touché le sable, il est banal de dire cela, mais ces étrangers venus nous aider à nous libérer, méritent que l'on pense à eux, et pas seulement tous les six juin...
Rien ne me rend aussi triste et mélancolique que ces alignements de croix, de croissants, d'étoiles...
Oui, ne les oublions pas.
Merci à l'auteur pour ce beau poème.
Cordialement.
poldutor en E.L

   Lebarde   
5/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Que de souvenirs héroïques, mais aussi sanglants et douloureux, que de commémorations émouvantes depuis 80 ans, pour rappeler la bravoure de "Ces soldats de vingt ans morts loin de leur patrie," sur ces plages de Normandie.
Pourtant ce poème de circonstance n'est pas superflu et il suffit de visiter l'immense cimetière de Colleville pour être happé par la puissance des évènements qui se sont déroulés ici.

Vous l'avez fait, plutôt bien, soyez en remercié.

Le propos est simple, sans emphase, dépouillé comme le sont les innombrables stèles de marbre blanc, chrétiennes, mais aussi juives et musulmanes, qui s'alignent en ce lieu de mémoire.

Le sonnet est en alexandrins sobres et bien équilibrés, dommage pour les quelques rimes fautives qui auraient pu être évitées.

   Ornicar   
13/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bel hommage avec des mots simples. La quiétude du paysage, le charme du bocage normand, la clémence d'un "ciel bleu de juin", troublés par la présence silencieuse, à la fois écrasante et lancinante des "croix toutes blanches" impeccablement alignées (vers 2 et 10) nous rapelle à bon escient le prix du sacrifice humain et par contraste toute l'horreur des combats contre l'occupant nazi.

La mention de la date (6 juin 2024) appelle de ma part, non pas une réserve sur ce poème, mais une remarque plus générale et qui déborde largement du cadre qui nous occupe ici : au delà du rappel toujours nécessaire du prix de notre liberté, n'oublions pas l'autre débarquement, celui de Provence. Au delà de ceux qui ont donné leur vie sur le front de l'Ouest, n'oublions pas ceux qui sont tombés sur le front de l'Est. Combien déjà ?

   Cyrill   
14/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
J’aime beaucoup le sentiment de paix profonde qui émane de ce tableau. Le premier tercet, particulièrement, capte un peu de la lumière d’un Verlaine sans y toucher.

L’hommage n’est pas facile à réussir. Vous avez adopté un lexique simple et cependant prégnant qui oppose, tout en les réconciliant, les morts d’alors et l’aménité du paysage qui porte leur souvenir.

Merci pour ce beau poème.

   Donaldo75   
14/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Ce n’est pas facile de composer un poème basé sur un hommage. Ici, les faits historiques nous rappellent que de valeureux jeunes gens sont allés défendre un pays qu’ils ne savaient même pas placer sur la carte, pour des raisons souvent différentes mais qui ont abouti à libérer l’Europe – et le monde – de la peste brune. C’est dommage de se dire qu’une telle situation, une telle peste brune, se propage de nouveau mais ce n’est pas l’objet de mon commentaire. Je ne peux que rester admiratif devant la qualité de la composition, réussie au niveau de la prosodie, fidèle au thème et agréable à lire alors que les images ne sont pas forcément les plus faciles à regarder.

Bravo !

   Robot   
21/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Un texte hommage bienvenu pour rappeler le sacrifice des soldats de l'Empire Britannique, des USA, du Canada et de France qui ont combattu pour rendre à l'Europe sa liberté.
Un hommage que mériteraient aussi les combattants du débarquement de Provence venus des colonies françaises d'Afrique et d'Indochine.
Le texte s'achève trés poétiquement dans cette vision des cimetières militaires et de la mer.

   Provencao   
21/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Francois et Bienvenue,

"Le vent berce, là-haut, les arbres et les branches,
Et souffle doucement sur les croix toutes blanches.
Comme le ciel est bleu, au début de l’été !"

Ce tercet est de belle nature, il a tenu minutieusement le secret des origines de "là-bas" il participe au 80ième anniversaire.
Il s’affaire dans le secret de la mer qui chante et pleure à parfaire la beauté de notre Liberté, à porter la ciselure de ces soldats de vingt ans et à conserver ouvert le ciel bleu de nos transcendances.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Boutet   
21/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Après 2 quatrains de rappel et présentation de ce poème, ce sonnet prend une toute autre dimension avec le premier tercet qui montre parfaitement que la nature se moque éperdument des imbécilités humaines et l'imagination de l'auteur se transmet par la mer dans le tercet ultime.
Qu'avons-nous retenu de ces atrocités ? Rien ! puisque les guerres sévissent un peu partout sur cette planète. Il bon de se souvenir du nombre de morts pour la liberté.

   papipoete   
21/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour François
Au-dessus de la mer, en Normandie des croix blanches par milliers, pointillent de vertes prairies ; le ciel est bleu en ce jour, où l'on se souvient de ces hommes de 20 ans de toute confession ou athées, qui ne connurent que l'enfer des plages, de notre chère France si loin de leurs Etats-Unis...
NB on pourrait presque leur tendre la main, débarquant de leurs péniches de débarquement
- hé noy, prend ma main !
une rafale
- shit ! oh mum !
la plage depuis longtemps a retrouvé ses couleurs ocres ; lavé tout ce sang qui la souilla, et l'on y joue au volley, s'y baigne...
Comme ce poème est humblement écrit, sans emphase aucune mais si poignant à lire !
Des myriades de " dormeurs du val " ici tombèrent...
le premier tercet a cette douce simplicité, qui le rend simplement beau, en fait mon passage préféré, parmi ces dodécasyllabes néo-classiques.
il faudrait de tels textes en dictée, dans nos écoles, pour que les enfants demandent
" mamie, papi, tu peux me parler de ces moments-là ? parce que les journaux-télévisés ne montrent que des images, qui ressemblent à celles-ci ! "
bravo à notre nouvel onirien !


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