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Poésie contemporaine
Francois : Notre-Dame
 Publié le 20/01/25  -  5 commentaires  -  1663 caractères  -  49 lectures    Autres textes du même auteur

Écrit après la cérémonie de réouverture de Notre-Dame de Paris.


Notre-Dame



I L’Incendie


Elle a brûlé longtemps, dans le soir, solitaire ;
Les flammes crépitaient, illuminant le ciel,
Et la fumée montait vers les tours sentinelles,
Brunissant rois et saints, archanges et chimères.

Au-dessus de Paris, sa flèche légendaire
Vacilla un instant, noire et rouge dentelle,
Puis, dans un tourbillon de feu et d’étincelles,
S’effondra sur la nef aux sublimes verrières !

On aperçoit le ciel, depuis la cathédrale,
Par des trous dans la voûte… Au sol, des moellons sales,
Des débris, de la suie, partout, sur les statues,

Sur l’orgue merveilleux, sur les riches vitraux,
Sur les joues de la Vierge où coule un filet d’eau…
Dans le beffroi noirci, les cloches se sont tues.


II La Renaissance


Sous les rais de soleil, la façade s’éclaire,
Révélant la splendeur des statues éternelles,
Les apôtres, les rois, la Vierge intemporelle,
Et saint Michel toisant les démons de l’enfer.

La nef, le chœur sont pleins d’une douce lumière,
Caressant les hauts murs, illuminant l’autel,
Et la grande rosace irise les chapelles,
Dessine un camaïeu de mauve sur les pierres.

En ce matin d’hiver, après un long sommeil,
Notre-Dame renaît, tranquille, et le soleil
Fait resplendir le Christ et la Vierge sereine.

En voyant cette flèche et la croix qui se dressent,
Très haut dans le ciel bleu, en ce jour d’allégresse,
Les hommes ont prié Dieu, au bord de la Seine.


 
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   BlaseSaintLuc   
8/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Des deux partie, j'ai une préférence pour la 1re (Certains diront que c'est parce que je ne crois pas en Dieu. ) mauvaise langue !
Non, je la trouve plus lyrique !
Fauché comme l'est le pays, on aurait pu longtemps subir ce tableau, mais on trouva des mécènes, et ce fut le renouveau !
(si quelqu'un connaît quelqu'un pour la même chose pour le pays, on est preneur, fin de parenthèse)
En-tout-cas la réalité du sinistre est bien rendu, et quelle beauté que cette cathédrale ! Elle vaut bien un poème.
Le Christ brille-t-il plus fort à l'intérieur ? Ça, je ne sais pas, je ne suis pas encore y aller voir.

   Lebarde   
9/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
L'occasion était belle de rendre hommage aux bâtisseurs de cathédrales, ceux qui ont construit ce chef-d'œuvre et ceux qui ont réussi, grâce à leur talent, leur maitrise, leur savoir faire, leur persévérance, à réparer à l'identique et même mieux qu'à l'identique quand on découvre le résultat, ce qu'en quelques heures dramatiques les flammes implacables ont détruit.

Il fallait parler de cet évènement tragique qui a ému le monde entier et reconnaitre à sa juste valeur , le travail exceptionnel réalisé qui nous a tous bluffés.
Vous l'avez parfaitement fait avec ces deux sonnets néoclassiques de belle facture.
Preuve qu'avec une volonté affirmée et un objectif commun même ambitieux, tout est possible quand on veut sauver ce qui est beau.


J'ai bien aimé le premier sonnet qui décrit avec un réalisme remarquable et émouvant, sans tomber dans le "pathos", la chronologie de l'évènement, avec des mots simples visuellement précis et percutants .
Le deuxième tout aussi fluide et descriptif prend un aspect plus mystique et spirituel qu'il convient bien d'associer à ce monument magnifique qui saura toujours élever les âmes.

Sur la forme, je regrette les quelques fautes prosodiques (acceptables en néo ), sur certaines rimes (ciel/sentinelles, solitaire /chimères ...etc), sur un ou deux e non élidés qui entrainent un vers surnuméraire ou sur un petit hiatus (bleu/en)...

Dommage "Notre- Dame" aurait peut être méritée, dans l'écriture de ce poème aussi, la rigueur d'exécution et de finition que les artistes/artisans ont mis pour sa restauration.

Beau travail néanmoins. Merci.

En EL

Lebarde

   Ornicar   
12/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Tiens ! Un diptyque.
Deux poèmes pour le prix d'un. Avant, après. Notre-Dame, hier flambant nef, aujourd'hui flambant neuve.

Cet ensemble a le mérite de bien se lire. Quand on regarde de plus près, cela reste très descriptif. En dehors des rimes, je ne vois pas un travail véritablement poétique à l'oeuvre, ici, c'est à dire s'affranchissant des limites étroites du réel. Mais vu le sujet, il me semble difficile de faire autrement. D'autant plus que ce texte est "arrivé" en espace-lecture assez peu de temps après la cérémonie d'ouverture. Il a donc fallu que son auteur travaille assez rapidement pour nous le présenter. Je salue ici la performance.

C'est le sujet de l'année écoulée, encore bien installé dans les mémoires de chacun, et il est "consensuel". A sujet consensuel, hommage convenu, fait dans les règles. Et de mon point de vue, si le traitement est sans surprise, le contrat est honorablement rempli.
Je ne suis pas plus emballé que ça par le tout dernier vers : "Les hommes ont prié Dieu, au bord de la Seine" que je trouve "édifiant".

   Ramana   
20/1/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
La cathédrale a échappé au pire grâce à l'intervention très risquée d'une équipe de pompiers dans l'une des tours, et on peut dire qu'ils ont sauvé l'édifice. Cet incendie reste très suspect, bref ! La rénovation tient pour le coup du miracle, et tous les artisans venus pour certains des quatre coins du monde y sont pour beaucoup. Les modifications apportées à l'intérieur n'auraient peut-être pas été du goût des anciens, mais deuxième "bref" ! Et tous les zozos venus parader à l'occasion de la réouverture laissent un goût de frelaté, mais troisième "bref" !
Le choix de votre sujet et la manière dont vous l'avez traité montre que vous êtes sensible à ce que représente cette cathédrale, qui n'est pas la plus belle, mais peut-être la plus symbolique au monde. J'ai moi-même été très peiné au moment de ce drame, un signe des temps...
Si je trouve que votre sonnet qui n'en est pas un est un peu prosaïque, on ressent bien la poésie de votre flamme, si j'ose dire !

   Provencao   
20/1/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
Bonjour François et belle et douce année

Beaucoup de sensibilité et d'émotion dans votre écrit.
Je crois que tout un chacun a été profondément touché par ce drame de Notre-Dame.

"La nef, le chœur sont pleins d’une douce lumière,
Caressant les hauts murs, illuminant l’autel,
Et la grande rosace irise les chapelles,
Dessine un camaïeu de mauve sur les pierres. "

Mon passage préféré ou la nef prend toute sa dimension, son sens et l' écho qui s'en dessine.

Au plaisir de vous lire
Cordialement


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