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Vincente
19/1/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
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C'est d'abord la tonalité du poème qui m'a touché, cette façon à la fois empreinte d'un certain lyrisme et d'une formulation pourtant un peu "maladroite" où la syntaxe n'est pas limpide, où le propos n'est pas systématique (j'y vois une qualité, comme délibérée, pour avouer le trouble de l'amoureux(se) frustré – tiens, je remarque ce pseudo construit autour de cette notion…).
Ce lyrisme qui tente de marquer l'engouement du narrateur(trice) pour cette relation amoureuse qui, bien qu'imparfaite parce que non équilibrée, semble vouée à être mystifiée, "déifiée", portée vers l'absolu de "l'amour battant", comme dans un dérivé du proverbe "à cœur vaillant rien d'impossible". Lyrisme qui s'accorde bien avec cette forme de complainte où le narrateur tente de "dorer" son aventure affective. Sur la formulation qui rend difficile l'adoption du propos, je citerais ces trois passages problématiques : - Au v2, le "déifié" se rapporte-t-il au "baiser" ou au "matin" ? Et pourquoi le placer à cet endroit ? D'autant qu'accordé et se rapportant à "l'aube", je trouverais l'expression "l'aube déifié[e]" très poétique. Alors qu'une ponctuation parcimonieuse est employée ailleurs, pourquoi n'avoir pas aidé le lecteur par une ou deux virgules éclairantes ? - La 3è strophe m'a laissé perplexe : "Tu m'attends tout le jour / et je ne te vois jamais". Je ne comprends pas trop le rapport : pourquoi celui qui attend devrait être visible à l'autre ? Ce n'est pas plutôt celui qui attend de voir l'autre qui en est privé, ou alors c'est l'incohérence qui ici mène à la frustration ?? - Dans le vers " Je prendrais l’amour battant, les aveugles et les ignares", je n'ai pas compris la relation entre sa première moitié et la seconde. Belle trouvaille que "l'aube claire mortifiée" ! Et là la saisie est implicite. Par le vers épilogue, apparaît le miroir, où l'on peut se demander si l'alter-ego de la relation d'amour ne serait pas tout bonnement le locuteur lui-même, représenté en deux versants, où le fait de ne pas s'aimer obérerait sa capacité à être aimé, à se sentir aimé. Mais alors que viendrait faire le baiser dont le titre annonce pourtant un échange affectif emblématique entre deux personnes amoureuses comme l'invite à penser l'exergue ? Beaucoup de questions demeurent, peut-être est-ce à dessein ? Ce qui ne m'a pas empêché d'être touché par la fragilité avouée de ce poème. |
Eskisse
19/1/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Bonjour,
Je trouve ce poème touchant en dépit de ses anaphores, pour moi, un peu lourdes. Le premier vers créé une forme de naïveté comme qqun qui découvrirait une fleur. De même le fait de l'adresse rend l'amour attachant. J'ai bien aimé : " à l'aube claire mortifiée" et ce distique: "J’irais le corps flottant, peser mon savoir Je prendrais l’amour battant, les aveugles et les ignares" comme si l'amour ouvrait nos yeux sur le monde. ( Ce qui est dit avec "univers" ) Un poème qui attire l'attention. |
Provencao
19/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Frustra, et douce et belle année
"J’irais le corps flottant, peser mon savoir Je prendrais l’amour battant, les aveugles et les ignares Dans ce baiser un univers s’ouvre à moi mon amour as-tu jamais aimé ?" Très belles et hautes émotions en vos vers. Vous m'avez beaucoup émue par ce matin clair dont la contemplation seule fait des forces émouvantes de bouleverser la simulation, de ne se créer sur la candeur, ni sur la bagatelle, de ne pas miser sur les réactions les plus probables, de ne requérir que les baisers et la promesse les plus douces, celles qui se cherchent une cause et qui ne se trouvent que dans l'imaginaire. Au plaisir de vous lire Cordialement |