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Charivari
20/2/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ma première réaction : chouette, un texte sur Gibraltar. Ce lieu, près de chez moi, m'intéresse particulièrement, parce qu'il est le symbole de beaucoup de choses. Symbole de la magouille, de l'injustice, de la zone de non-droit, de la passerelle entre deux-mondes. Oui, Gibraltar est "LA" frontière par excellence (la frontière entre l'Espagne et le Maroc est celle au monde où il y a la plus grosse différence économique, à ce que j'ai lu)
Le texte reprend bien cette idée de "frontière", de réalités occultes, pas seulement frontière politique, mais aussi carrefour de nos émotions, de nos vies... C'est très fin, très nuancé... J'aime beaucoup. surtout le début et son côté désabusé: Nos objectifs minables Fixés près d’la machine A cafés et à fables (super le zeugma) Au carr’four d’la routine Beaucoup aimé le style, et la fin : "au détour d'un détroit, Gibraltar compte ses croix" Sinon, je ne suis pas à 100% convaincu par la mise en musique, et pourtant, en géneral, j'aime beaucoup ce que fait Eric le Noir. Il faut dire aussi que pour moi, le mot Gibraltar allume aussitôt une mèche andalouse, une musique colorée, orientalisante, comme celle de radio tarifa et de leurs rumbas africaines. Mais peut-être aussi est-ce dû à la structure de la chanson, pas vraiment symétrique au niveau des strophes et des syllabes, qui empêche de créer certaines mélodies Réédit : un petit truc qui m'a chiffonné à la seconde lecture -> parler de "croix" lorsque les victimes sont plutôt musulmanes... |
brabant
20/2/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour funambule,
Belle chanson à la progression bien maîtrisée, les couplets répondant aux couplets et les refrains répondant aux refrains, c'est bien qu'ils évoluent par leur deuxième vers. L'interprétation sobre et sensible m'a aidé à mieux comprendre le texte, s'agissant de migrants qui s'établissent au risque de leur vie et vieillissent, finalement intégrés puisqu'ils arrivent à la retraite et que leurs fils leur en veulent comme tous les fils des pays "riches" en veulent à leur père. Intégrés mais blessés car les croix ne s'oublient pas. Ce n'est pas tant cet exil des migrants que j'ai retenu de votre chanson (pardonnez-moi) que l'ingratitude des enfants que les pères ont faire naître dans des "eldorados". Comment expliquer que des Français de la troisième génération puissent siffler la Marseillaise et rêver de pays dont ils n'ont pas l'expérience, rêver de racines qui n'ont d'existence qu'un vide. Qui n'a pas fait son travail ? ps: j'ai bien conscience que mon discours est caricatural et demande à être fortement nuancé sur tous les points, voire corrigé. En tout cas bravo à tous les deux pour cette chanson poignante ! Mais le chanteur gagnerait peut-être à se libérer un peu de la ligne du texte pour être plus amer, plus moqueur, plus rageur. lol. Notez néanmoins que c'est déjà très bien comme ça. Belle écoute de ma part. Je repasserai ! |
leni
20/2/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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un texte humaniste!Etranger on peut s'intégrer mais à quel prix Vos enfants vous en feront peut-être le reproche Cela semble piégé Le texte faits d'images fortes durcit le ton à la fin C'est la minute de vérité de l'auteur La chanson est carrée Le texte aurait mérité des
forte interprétatifs Un grand moment!Bravo funambule!! |
Meleagre
20/2/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Une chanson constituée de petites tranches de vie, de la vie des migrants (si j'en crois le titre "Gibraltar", et les vers "On a tous plié bagage pour serrer fort un nuage / On a tous bercé l’espoir de traverser c’vieux miroir / De shooter dans les étoiles", que d'ailleurs j'aime beaucoup).
La construction de ce texte est assez originale, avec les échos entre les différentes parties (= ensemble de 3 couplets de 4 vers courts, entre les refrains de 2 vers longs) : - le passage des "rendez-vous foireux" aux "mariages arrangés" - l'évocation du travail, à travers les "objectifs minables" puis les "portes qui se ferment" - la belle qu'on s'est payée, qui met les voiles, et qui nous étonne. Ainsi, la première partie est un commencement, un début d'intégration ; la 2e est l'échec de cette intégration (le mariage "communautaire", entre émigrants ; le chômage ; le départ de la belle) et la 3e peut passer pour un nouveau départ, mais on oscille entre l'inespéré ("Une victoire au coup bas / À la dernière seconde") est aussi répétitif, voire routinier ("Les saisons qui s’enchaînent") et "éphémère... Le tout dans un style simple, assez imagé. J'aime pas trop les premiers mots, trop familiers : "Ces rendez-vous foireux / Qui nous chient dans les bottes". J'aime assez l'interprétation qui en est faite, avec l'accompagnement et la voix qui fonctionnent bien ensemble. La voix grave, rauque, donne du relief à ces paroles. Je déplore juste un certain ralentissement, où le chant n'est plus tout à fait en rythme, à la fin de chaque partie (sur "d’nos bonnets d’ânes", "entêtant", "à nos mères"). |
LeopoldPartisan
22/2/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'aime assez la réflexion sous-jacente que peut inspirer ce texte, Cette motivation qui pousse des populations au départ et dont le résultat sera peut être de se retrouver bloqué à Gibraltar.
J'aime aussi cette voix qui finalement ne s'en prend qu'à elle même. L'idée développée se fait même universelle, car finalement qu'est-ce qui sans cesse s'oppose dans l'évolution de l'être humain autant dans le micro que dans le macro ? l'Etre et l'Avoir. Qu'est ce qui pousse les populations à la migration, la réalisation de l'un par rapport à l'autre, l'envie de l'un par rapport à l'autre... Tant que l'humain ne parviendra pas à concillier ces 2 entités souvent antagonistes, il y aura toujours des Gibraltar hélas. |
Damy
22/2/2012
a aimé ce texte
Un peu
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Malgré la critique de la société que nous avons construite et que nos enfants nous reprocheraient, soit disant (la génération actuelle risque de ne plus pouvoir bénéficier de nos avantages sociaux et elle le sait), le détroit de Gibraltar, aux yeux des morts-de-faim Africains, n’est toujours pas celui du Styx, mais bien le passage pour l’Eldorado. Et il le restera autant de temps qu’il y aura 1 sou de richesse qui pourrait être partagé avec ceux qui sont en dessous (hum…).
Excusez-moi, Funambule mais les paroles me paraissent un peu « bobos » et je trouve bien des couplets trop alambiqués comme celui-ci, par ex. Une belle qui met les voiles Au matin d’un printemps… On se rappelle ses râles, Un parfum entêtant. Oui ? Où encore celui-ci : Ces belles qui nous étonnent Dont le règne éphémère Fait qu’un jour on pardonne En secret à nos mères. ?? Je n’ai pas lu les autres commentaires au moment où j’écris le mien, c’est un choix que j’essaye de toujours m’imposer, ils donnent peut-être des interprétations pertinentes. Par contre je trouve la chanson très belle, autant la voix que l’accompagnement à la guitare et son tempo. Ce mode d’expression rend les paroles graves, ce que je n’ai nullement ressenti à leur simple lecture. Pourtant « les rendez-vous foireux Qui nous chient dans les bottes » Aux prochaines échéances, me semblait prometteur. |
Anonyme
6/9/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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un travail de pro.
le cri est là et les mots sont forts la poésie rude et la voix de plomb. |
Anonyme
31/1/2016
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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A la frontière de nos envies, de nos ambitions, de tout ce qui nous fait, nous défait, de nos rêves, nos illusions, c'est quoi une vie, un espace très cours entre naître et finir, j'aime ce texte profond qui martèle nos cris silencieux, nos cris bruyants, je vais emporter dans ma mémoire cette strophe tellement vraie :
"On a tous rêvé d’une vie meilleure De s’affranchir de c’qui nous fait peur On a tous voulu se tenir droit, On a pas tous fini sous une croix On a tous plié bagage pour serrer fort un nuage On a tous bercé l’espoir de traverser c’vieux miroir De shooter dans les étoiles, d’êt’ la reine ou l’roi du bal… On est tous des cannibales… mais… Au détour d’un détroit, Gibraltar compte ses croix Au détour d’un détroit, Gibraltar compte ses croix Bravo pour l'interprétation qui valorise pleinement les mots. |
madawaza
5/1/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je ne la connaissait pas celle-la.
Bravo vous deux. |