Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Chansons et Slams
funambule : Le héros du jour
 Publié le 24/08/14  -  7 commentaires  -  1949 caractères  -  249 lectures    Autres textes du même auteur

Une chanson… que j'aimerais bien voir mise en musique un jour, simplement.


Le héros du jour



On dirait bien qu’nos certitudes
Ont du plomb dans l’aile.
Y a toujours un sac d’habitudes
Planqué sous l’autel…
Et la lenteur inexorable
Du long fleuve tranquille
Ne l’empêche pas d’user le sable…
Entre nos doigts qui file.

On n’est pas toujours le héros du jour
Et le syndic’ des victimes…
Se demande pourquoi, qu’est-ce qu’on foutait là
Dans un chorus unanime.
On n’est pas des anges, plutôt un mélange
D’enfer et de paradis ;
Et nos terres promises pas toujours permises
Démentent ce qu’on a prédit.


Un seul coup d’canif au hasard
Qui nous fait l’effet
Les jours passant d’un vieux poignard
Planté dans l’buffet !
Les murs d’amour qui nous protègent
Se changent en papier
À travers j’vois tomber la neige…
Tu tires sur le collier !

On n’est pas sauvages, on les aime nos cages
Et ceux qui nous donnent à boire.
On n’en veut pas plus, gardez vos bonus
Pourvu qu’on reste peinards.
On n’est pas non plus secs quand il a plu ;
Croyez pas tout c’qu’on raconte…
On assure le flan mais pour être franc,
On s’en est payé des hontes.


On n’est nulle part par hasard, si quelqu’un a les réponses
Sans eau bénite ni brouillard, sans couronne tressée de ronces
J’partag’rais bien l’apéro avec ce bel oiseau-là
Histoire de mettre des mots… là où j’ai cessé l’combat…


On n’est pas bien sûr plus que le murmure
Du filet d’eau dans les pierres,
Pas plus qu’un reflet fugace en été
Arraché à la rivière.
Quelques pas sur terre, poussière et désert,
Deux trois oasis en fleurs.
La lumière et l’ombre, on nage ou on sombre…
Pas d’quoi oublier la peur.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
24/8/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Que voilà un beau, un très beau texte qui donne le frisson avec cette manière d'interroger comme à cousp de poing le mystère de l'existence. Chaque strophe offre son lot d'images et d'émotions. Je retiendrai notamment :

Les murs d’amour qui nous protègent
Se changent en papier
À travers j’vois tomber la neige…

juste, si je comprends l'alternance des strophes en gras, je pige moins celle des vers en italique. peux être l'auteur pourrait-il nous donner une explication.

En tout cas, bravo !

   Ioledane   
24/8/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime beaucoup ce style, à la fois poétique et familier, léger et profond, enlevé et posé, chantant et rythmé, sombre et pourtant non exempt d'espérance, dans son ton doux-amer.
Du point de vue sonore, c'est un régal.
Du point de vue de la finesse gouailleuse des images, aussi :
"Un sac d'habitudes planqué sous l'autel"
"Nos terres promises pas toujours permises"
"Sans couronne tressée de ronces"
"Un reflet fugace en été arraché à la rivière"
"Deux trois oasis en fleurs"
etc.
J'aime particulièrement le dernier "couplet" et notamment ce vers tout simple mais tellement parlant : "Histoire de mettre des mots... là où j'ai cessé l'combat...".
Je lis ce texte comme une belle ode, toute en humilité, à ce qui est "vrai" et "simple".

Mon seul regret porte sur le visuel :
- A mes yeux, nul besoin d'apostrophes d'élision pour que l'on "entende" correctement votre texte, je trouve au contraire que cela alourdit la lecture
- De même pour les italiques (je passe sur les gras qui indiquent sans doute la différence mélodique entre couplets et refrain)
- De même dans le vers cité plus haut, les points de suspension me semblent excessifs.
J'entends que tout cela doit traduire sans doute quelque chose de votre intention musicale, mais j'aime aussi en tant que lectrice et "auditrice" me forger mon propre imaginaire sans ces contraintes visuelles.

Nonobstant cet aspect, l'ensemble est pour moi une belle réussite et je souhaite que vous puissiez aller jusqu'au bout de votre envie musicale.

   leni   
23/5/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
je connais presque sinon toutes les chansons de mon Ami Jean
J'ai dit de lui que c'est un impressionniste de la chanson
Ici la peinture est un tableau coup de poing dans la g..et oui l'artiste m'a à nouveau épaté
Qu'est-ce qu'on foutait là dans un chorus unanime???
Croyez pas tout c'qu'on raconte!!!!

Et puis ces quatre vers SOMPTUEUX

On n’est nulle part par hasard, si quelqu’un a les réponses
Sans eau bénite ni brouillard, sans couronne tressée de ronces


Edit du 23 05

J'ai eu la chance d'entendre ce texte chanté C'est le voeu que je formulais à la lecture de ce texte seul Je n'en dis pas plus mais
je tire mon chapeau aux deux Artistes Et j'ajoute un + à Passionnément
Leni GASTON









J’partag’rais bien l’apéro avec ce bel oiseau-là
Histoire de mettre des mots… là où j’ai cessé l’combat…


C'est pour ce texte que je dis Exceptionnel Il a des tripes!!!

Manque une musique!!!! Bravo mn Ami Jean Gaston Leni

   Anonyme   
25/8/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Hello Jean
J'arrive après le train, mais je tenais à dire que j'aime beaucoup ce texte.
Belles métaphores sur le temps de la vie pendant lequel chacun fait de son mieux pour le bien mener.
" Et nos terres promises pas toujours permises
Démentent ce qu’on a prédit."

" Et la lenteur inexorable
Du long fleuve tranquille
Ne l’empêche pas d’user le sable…" Excellent !

Il me plaîrait de le mettre en musique si (comme tu sais mes délais sont longs pff) quelqu'un ne s'en est pas occupé avant.

Bien à toi.

   Anonyme   
25/8/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Funambule,

J'ai aimé vos mots sans pouvoir vous expliquer pourquoi.
Peut-être que parce que tout simplement rien n'est banal, des vers porteurs d'un message mais sans rage ni convenance mais ils ont leur force, leur particularité, leur originalité.
C'est un texte qui m'enchante, comme ces chansons à texte qui me touchent par leur poésie et leur essence.

J'ai du mal à parler du rythme dans cette catégorie-là, car je ne sais à quelle cadence chaque phrase est interprétée.

   patro   
31/8/2014
Je dois dire que çam'plait . " Je n'suis pas un héros , mes faux pas me collent à la peau..." et ces couplets me rappellent que j'ai de la boue sur mon bô pantalon :mes certitudes flageolent un peu , mais il y a de l'espoir avec un filet d'eau , on n'en demande pas plus .
Poésie et simplicité au menu .
Par contre , j'ai du mal à suivre ce qui se passe après le coup de canif, après la neige et le chien qui tire sur son collier : il faut que je relise et que j'invente une image , là .
J'adoore les chansons ! quand on écoute celles qui nous environnent , il y a toujours un p'tit quelque chose qui fait mouche (et parfois c'est tout le texte qui est bon) . Ici, c'est le cas : applaudissements !

   Anonyme   
31/8/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Merci Patro de remettre cette chanson à la Une, elle avait glissé dans l'oubli dans la cavalcade des textes et des forums et là, relecture. Ravie.
Tout est tellement bien chanté, les images sont d'une rigueur telle qu'elles semblent naturelles et certaines sont sublimes d'humanité, de complicité humaniste.

"On assure le flan mais pour être franc,
On s’en est payé des hontes."
superbe

et cette fin
"La lumière et l’ombre, on nage ou on sombre…
Pas d’quoi oublier la peur."

Non bien-sûr. Pas de quoi.
Respect.


Oniris Copyright © 2007-2023