|
|
Lebarde
19/3/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
|
Les poésies classiques reçues dans l'attente d'une publication se bousculent en ce moment sur le site...comment ne pas se réjouir.
Au moins l'auteur(e) de ce joli poème, pense et il l'annonce dès l'exergue plein de certitude, que sa prosodie est sans faute et combien même en aurait elle, Rimbaud, à qui le classique ne peut pas être refusé, a pris quelques libertés en usant de formes originales, alors ... Voilà bien une manière nouvelle et incitant à la bienveillance pour se faire pardonner d'éventuelles failles vis à vis des règles. D'après ce que je vois mais je ne suis pas un spécialiste, il n'y a rien à reprocher (ou presque, cf ci-après) à la métrique du sonnet, ni aux rimes bien riches, mais je relève plusieurs e non élidés ("vie/j'erre, bougie/de, comédie/j'ai, furie/mais") qui, outre le fait de perturber les césures et de rendre certains des vers bancals, risquent de priver l'auteur(e) du "plaisir de voir figurer son sonnet dans la catégorie classique". Rien à dire sur "'l'enjambement" qui, à mon sens ne constitue pas "une entorse aux règles", mais je trouve, le thème assez désinvolte et comme l'exergue, son traitement plein de certitude, la présentation "aérée inutile et l'écriture parfois maladroite, avec l'abus des inversions et d'images alambiquées: "Grotesquement l'ennui, gros d'un croassement/ Picore dans mon œil un soupir lamentable, Vitreux, lugubre, éteint, né du ressassement," (Qui fait quoi? je m'y perds un peu). Globalement, vous l'aurez compris, mon ressenti est mitigé sur ce sonnet qui ne manque pourtant pas de poésie mais ne répond pas aux ambitions et espérances de l'auteur(e)... Désolé. Ed: Cette nouvelle présentation et la suppression de l’exergue rendent mon commentaire décalé et un peu «hors sol », j’en conviens volontiers, mais le poème gagne au change. |
Miguel
3/3/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Un sonnet n'a pas besoin d'être régulier pour être un poème classique. Ici, seule une entorse récurrente à la prosodie classique (ver 1, 3, 5, 6) risque de s'opposer au voeu de l'auteur. Sinon, ce poème aux accents, me semble-t-il, plus baudelairiens que rimbaldiens, ne manque pas d'allure. Les vers sont musicaux, les images fortes, les sentiments exprimés dans une sorte de souffle violent. Du beau travail.
J'ai un faible pour le vers 8, c'est mon chouchou. |
Gemini
19/3/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
|
Merci au comité éditorial d'avoir supprimé cet exergue hors propos.
Comme miguel, je sens le vocabulaire et les tournures de Baudelaire (qui voyait Rimbaud comme "le premier des voyants"). Mais aucun des deux n’aurait fait une rime lame/blâme. Je trouve beaucoup de puissance dans ces vers où le narrateur, fatigué de lui-même et de ses débordements cherche encore où donner de la tête... sans succès. C’est le problème du bout. Après il n’y a plus rien. Que reste-t-il quand on a vécu à fond ? L’enfer ? |
Provencao
19/3/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Bonjour Furax,
J'ai beaucoup aimé cette sédition aux obsessions et attirances des mots, ceux qui s'empressent de saisir, de concevoir et d'interpréter..Le Rien.... Belle intuition de l'instant qui offre à penser que la création "au bout de tout" est fort belle. Au plaisir de vous lire Cordialement |
papipoete
19/3/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
bonjour Furax
" j'en ai marre, marre de tout ! faut qu'ça s'arrête, je n'ai plus envie de rien ! Même la chair n'a plus d'attrait pour moi ; j'suis au bout du rouleau ; que la mort vienne me prendre, je suis prêt ! NB bien sûr qu'en d'autres termes, tout cela est dit et même une boule de cristal où l'on voit quelque espoir, n'est plus que terne miroir sans le moindre éclat. les 8e et 9e vers le disent de belle façon. une forme résolument " contemporaine " égrène des dodécasyllabes bien noirs... |
Damy
22/3/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
"Comme au bout du bout" me ramène, bien sûr, à la "mélancolie" dont le stade climax est bel et bien la mort.
"La bougie de l'espoir n'a pour moi plus de flamme., alors… Bien que connaissant à fond le fond, ce n'est pas, pour l'heure, ma tasse de thé mais il me faut reconnaître que "les faubourgs", "la mer en furie", "le ténébreux vautour", "l'impasse", "le dégoût", "le soupir lamentable", "l'aile épouvantable" sonnent, dans les basses, comme un requiem que ce magnifique sonnet aurait dompté, transformé en alléluia. Merci, Furax (il y a de quoi ;-)) |
Graoully
25/3/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
Bonjour,
On pense à Baudelaire évidemment, mais aussi au ton de certaines pièces de vers désespérées de Musset, de Ch. Cros, etc. Tout cela est bel et bien fait, mais le lexique baudelairien du spleen est si présent que je ne parviens pas à me défaire de l'idée d'un exercice de style ; certes, dans cette optique réussi. Je préfèrerais d'ailleurs cette lecture à la tentative d'exprimer un état d'esprit personnel, car l'ensemble me paraitrait, selon cette lecture-ci, trop affecté. Il y a une recherche métaphorique présente tout le long du sonnet, des moments très réussis (le jeu de mots autour du mot "lame", les allitérations du vers 11, et la versification générale de ce sonnet - modernisé pour la forme, et classique pour le fond - est très correcte. Mon appréciation se prononce donc en fonction de la lecture "exercice de style" que j'en fais. G. |
solinga
24/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
|
Me plaisent particulièrement dans ce poème :
Le titre, aux sonorités bien équilibrées, titre qui allie style parlé et profondeur métaphysique interrogeant les limites de notre condition ; et puis...les quatre derniers vers (fin de l'avant-dernier tercet et dernier tercet), d'une puissance évocatrice plus marquée que dans le reste du poème, vers empreints d'une authenticité singulière dans l'expression de l'image. |