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Poésie libre
Gabrielle : Espace temporel : un instant…
 Publié le 19/04/22  -  4 commentaires  -  1290 caractères  -  83 lectures    Autres textes du même auteur


Espace temporel : un instant…



Vives meurtrissures…

À l'horizon de nos désirs, de nos mots médusés,
De nos souffrances décharnées,
Nous épanchons nos âmes sur un linceul vieillissant.

À l'aube de nos soupirs, de nos regards éperdus,
De nos mains tendues,
Nous naviguons vers des navires lointains,
Au large de nos âmes endolories, de nos cœurs souffrants,
De nos vies mornes.

Au soleil de nos matins, des meurtrissures fleurissent
Au vague à l'âme de nos soleils endeuillés,
De nos plaintes mortifères, de nos vies aux aguets.
Vives meurtrissures, vous endeuillez nos matins.


Appel

De nos trésors enfouis, de nos secrets défendus
Nous faisons la substance de nos mots perdus,
De nos âmes grises.

À nos cathédrales intérieures, nous rattachons
Une bâtisse, celle de nos souhaits insoumis,
De nos désirs secrets, de nos vies endeuillées.

De nos mots perdus, nous faisons des corps
Sans substance, des âmes écueillées.

Laissant les feuilles mortes de nos vies
S'amonceler sur l'écume des jours passés,
De nos corps vieillissants nous brandissons
Les vestiges de nos histoires, reflets de la
Substance nourricière de nos vies amassées.


 
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   Robot   
11/4/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Deux textes qui se complètent par leur thème bien souligné par les éléments poétiques et les métaphores. Une poésie un peu désespérante qui s'attache à montrer un certain pessimisme du narrateur.

   Polza   
19/4/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Si j’ai plutôt apprécié ce poème et son ton solennel, j’ai toutefois été surpris et déçu que le narrateur n’emploie pas le « Mes » à la place du «  Nos » ce qui aurait donné plus de force et d’authenticité à mon avis. Le lecteur peut ne pas se reconnaître puisque le narrateur l’englobe dans sa vision des choses (de la vie). J’aurais vraiment aimé que l’ensemble soit plus assumé par le narrateur donc. J’ai également été gêné par quelques répétitions visibles dans des récits succincts. « Nous épanchons nos âmes » « Au large de nos âmes endolories » « Au vague à l'âme » « De nos âmes grises. » « Sans substance, des âmes écueillées. » « Au soleil de nos matins » «  vous endeuillez nos matins. » « des meurtrissures fleurissent » « Vives meurtrissures » « À l'horizon de nos désirs » « De nos désirs secrets » « la substance de nos mots perdus, » « De nos mots perdus, nous faisons des corps »…Mais je le répète, j’ai plutôt apprécié l’ensemble, je pense juste que légèrement retravaillé ce poème pourrait avoir encore plus d’envergure…

   papipoete   
19/4/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
bonjour Gabrielle
Un instant se plonger la tête dans les mains, et voir comme l'intérieur d'un tombeau, où sont enfouies nos illusions, nos amoures, nos emmerdes...
NB pour l'occasion, le bleu et le gris se marient, donnant un tableau plus blême que la peau d'un défunt, plus froid que le baiser du Diable... " oh désespoir, oh vieillesse ennemie... " décidément, ce poème ( bien qu'il soit empreint de poésie ) fiche le bourdon, et pas la moindre marque " bleue " comme la pointe d'un bisou... pour nous tirer l'amorce d'un sourire !

   Corto   
19/4/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai beaucoup apprécié la tonalité de ce poème.
C'est une exploration sans complaisance des ressentis, des émotions, avec néanmoins un bain de noirceur qui peut paraître excessif.
La première partie "Vives meurtrissures…" annonce d'ailleurs la couleur mais la seconde nommée "Appel" ne laisse guère percer davantage de rayons ensoleillés.

Cette introspection est de belle tenue, les mots bien choisis, même si "nos vies endeuillées" est parfois difficile à recevoir.

Bravo.


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