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Poésie contemporaine
GabrielRiazan : Aveugles innocents
 Publié le 10/07/23  -  5 commentaires  -  571 caractères  -  154 lectures    Autres textes du même auteur

À nos âmes blessées…


Aveugles innocents



Perdus dans les méandres
de nos âmes blessées
recherchant dans la cendre
les braises du passé

Le temps de la tendresse
semble bien révolu
et nos mille ivresses
un souvenir diffus.

J’ai perdu la raison
à vouloir ranimer
le foyer moribond
de notre amour brisé.

Aimée pardonne-moi
de t’avoir fait souffrir
j’avais si peur sans toi
je n’ai pas vu venir

ces ronces et ces chaînes
qui ont pris jusqu’au sang
nos cœurs pourtant sans haine,
aveugles innocents.


 
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   Mokhtar   
28/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Joli texte sur le désamour. Quand le routinier a réussi à annihiler la fantaisie, que les hormones se sont faites la malle et la passion… la valise.

La faute à qui ? à personne. Rien à se reprocher. On n’a rien vu venir. Aveugles mais innocents : bien vu, bien dit.

« ces ronces et ces chaines » : Amour vs liberté.

Texte d’une sobriété efficace, avec une belle maitrise des sizains, qui en quelques mots décrit deux vies qui s’étiolent.

J’aime bien ce texte. Merci

Mokhtar en EL

   Lebarde   
1/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Le sujet est romantique, l’écriture douce et nostalgique dégage une tristesse au ton pastel et délicat qui peut séduire.
Le propos pas très nouveau bien sûr est plein de poésie et contient de belles images…

« Perdus dans les méandres
de nos âmes blessées
recherchant dans la cendrée
les braises du passé « 

C’est joliment dit
Ou
« ces ronces et ces chaînes .. »
C’est bien trouvé.

Globalement j’aime bien . Bravo

En EL
Lebarde encore fleur bleue

   Edgard   
11/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Responsables mais pas coupables... un thème si souvent abordé, d'un romantisme quelque peu désuet, mais ici bien écrit et qui coule comme un ruisseau qui n'a plus qu'un filet d'eau.
J'ai eu du mal à lire :
"et nos mille ivresses" qui coince un peu parmi les autres vers...très réguliers et musicaux...dommage qu'on ne puisse accorder "mille"!
Images intéressantes dans la dernière strophe. C'est la plus réussie.
Bien cordialement.

   embellie   
11/7/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Joli poème sur un amour défunt.
Le titre est éloquent. Quant il s’agit d’amour les humains sont aveugles et innocents.
Le sentiment amoureux est si puissant qu’il paraît tout régenter, ceux qui en sont saisis ne peuvent que subir, en toute innocence.
Et saura-t-on jamais comment l’amour se détricote ? Je n’ai pas vu venir… Or, quand le lien est rompu c’est irrémédiable : " J’ai perdu la raison à vouloir ranimer le foyer moribond de notre amour brisé. " L’écriture est correcte, seul "mille ivresse" est fort désagréable et pourrait être remplacé, peut-être, par "grandes ivresses."

   Ornicar   
11/7/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour Gabriel,

C'est toujours émouvant de voir son texte publié sur et par Oniris. Félicitations ! Surtout quand il s'agit de la toute première publication. Ce que je voudrais saluer ici. Comment ? Quatre commentaires seulement ? Cela se peut-il ? Il me faut sur le champ y remédier et devancer votre cruelle déception en semant mon modeste grain de sel.

L'amour rend "aveugle", c'est bien connu, quand ses "jeux", pour peu que le "hasard" s'en mèle, s'avèrent moins "innocents". J'ai bien aimé cette composition dans un style contemporain et un format court, que j'affectionne, autour du délitement du sentiment amoureux.
Je rejoins les propos de Moktar qui a ouvert le feu, pardon ! - le bal des amants malheureux.

En peu de mots, très simples, sans rechercher la rime à tout prix, ce texte ramassé dit l'essentiel de la confusion des sentiments et même un peu plus : le passé que l'on remue et ressasse, le temps qui a oeuvré contre les amants, souvent à leur insu, le souvenir impuissant à ranimer le feu, le constat glaçant de l'échec et de la fin de l'histoire, le poids de la culpabilité, la souffrance que l'on endure et celle que l'on inflige, la peur de l'avenir qui se dérobe à soi, les questionnements incessants. A quel moment précis la bascule s'est-elle produite ? A qui la faute ? et d'ailleurs, sommes-nous fautifs ? Est-ce une "faute" de ne plus aimer ? Questions singulières mais universellement partagées que vous choisissez de mettre en lumière.

Dans l'ensemble, c'est bien fait à l'exception de ce "mille ivresses" pas très heureux phonétiquement et rythmiquement parlant : votre bel hexasyllabe se transforme en vilain petit mouton à cinq pattes, comme l'ont relevé Edgard et Embellie.
J'ajoute une dernière remarque sur la forme et l'écriture. La première et deuxième strophes formant une seule et même phrase, je supprimerais la majuscule à "Le temps de...", comme vous l'avez fait à juste titre pour le dernier quatrain.

J'ai bien aimé la métaphore des plus classique voire banale, de la cheminée et du feu pour évoquer la flamme qui s'éteint dans les coeurs, avec ce jeu de mots qu'il me plaît de voir dans "le foyer moribond" de la troisième stophe : le "foyer" pouvant s'entendre à la fois comme l'âtre et la demeure où ne s'épanouit plus ce couple. Etait-ce voulu ou purement fortuit ?

Un premier texte encourageant. Bienvenue sur Oniris et tous mes voeux de bonheur parmi nous.

Ornicar


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