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Poésie libre
Gaelle : Papa
 Publié le 25/10/07  -  6 commentaires  -  1825 caractères  -  140 lectures    Autres textes du même auteur

Petit poème plein d'amour.


Papa



Ses yeux pleins d’amour
Sur son cœur plein de larmes
Il me regarde sans rien dire… Un sourire.
Ses mains si fragiles
Ignorent les pinceaux
Elles ne veulent plus rien dire... Un soupir.

Noyé dans la fumée de sa brune, enfoncé dans la brume
Il ne regarde rien que le bout de ses doigts noircis par le tabac.
Une quinte de toux remonte de ses tripes, des deux mains il s’agrippe
C’est papa.

Ses yeux pleins d’humour
Sur son cœur plein de charme
Il me regarde sans faiblir… Un sourire.
Ses mains si dociles
Caressent mon visage
Il ne veut plus souffrir… Un soupir.

Entre ses râles et ses crachats, soixante cibiches et six vodkas,
Sa toute dernière envie de survivre lui a filé entre les doigts.
Il n’a plus qu’à serrer des dents, car la brune qui l’attend prend beaucoup trop son temps.
C’est bien toi.

Ses yeux même en plein jour
Ont perdu de leurs flammes
Il ne peut plus sourire... Mais blêmir.
Et ses mains si fragiles
Tremblent et s’éternisent
Devant ses lèvres grises… Il respire.

Mais enfin la voilà, bien là. La reine du tabac.
Nicotine et cancer sont enfin dans ses bras, au creux d’son estomac.
Le voilà soulagé. Fini de se débattre au milieu d’ses pensées… Bientôt il va crever.
Mon papa.

Ses yeux plein d’amour
Sur son cœur plein de joie
Plus besoin de mentir… Un sourire.
De ses mains si agiles
Il dessine un adieu
Il va bientôt partir… Oui ! … C’est un rire.

Noyé dans la fumée de sa brune, enfoncé dans la brume
Il ne regrette rien de cette vie trop longue noircie par le tabac.
Une quinte de toux remonte de ses tripes, des deux mains il s’agrippe…

C’était toi.


 
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   nico84   
25/10/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ecriture enfantine, qui colle à merveille à ton théme et qui fait mieux passer le lourd message de ton poéme.

Les émotions passent sous le regard innocent de l'enfant qui raconte d'une façon touchante l'agonie d'un être aimé.

Merci à toi, trés joli poéme.

   Lariviere   
25/10/2007
Je suis en train d'écouter "les ogres de Barbacks" (avec un petit air rock-musette pour ceux qui connaissent)...
Et je peux vous dire que ça colle parfaitement à ce texte, le rock-musette et l'accordéon...

Bon, sinon, bien sur, c'est le texte qui est important...

Tout ça pour dire qu'il est musical et qu'il se superpose parfaitement à quelques notes (de musiques)...

L'ambiance guinguette fait bien ressortir l'émotion cru (et cruelle) de cette tranche de vie implacable mais tellement bien racontée...

Mais ce poème est surtout très beau et très émouvant.

Merci Gaëlle (bizarrement) pour ce ressenti "criant" que tu as rendu poétique...

PS : Je préfère ton texte à celui de M. Sardou "Mon vieux"...
Les gouts et les couleurs...

   Gaelle   
26/10/2007
Merci. J'avais trés peur d'avoir échouée et de n'avoir réussie à faire passer toute la tendresse et l'amour de cet enfant pour son pére. Mais non ! Alors Je suis trop contente !

   Bidis   
27/10/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Poignant, et cela fait penser à Charlotte et Gainsbard.

   calouet   
16/3/2008
Qu'est-ce que c'est touchant... Je ne m'étalerai pas plus que ça sur la forme, tant j'ai peur que le fond soit proche de l'autobiographie. Pas de note, c'est ridicule, toujours au cas où...

   Anonyme   
18/12/2016
Pour ma part, je ne trouve pas que cette écriture soit enfantine, ni celle d'un ou d'une enfant, ou alors très mature, elle est simple dans l'expression de ces émotions, elle déborde de tendresse, pas de doute là-dessus

Pour moi, le seul bémol est cette expression "bientôt il va crever", là c'est du surjoué, cela ne colle pas du tout avec le reste du langage du texte, Vous l'exprimez beaucoup plus vrai quelques lignes plus bas "Il va bientôt partir".

De même pour moi, un tel événement émouvant retranscrit ici ne peut souffrir une quelconque appréciation, de quel ordre qu'elle soit.

Je suis revenu vers vôtre écrit, parce qu'il m'a rappelé des souvenirs "sombres", ce tabac en est la cause, on ne survit pas à trois paquets par jour, cette addiction est destructrice, sous ce plaisir se trame en silence le drame qui engendrera l'absence silencieuse.


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