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Poésie contemporaine
Gary : C'était chaque jour le même
 Publié le 22/06/16  -  6 commentaires  -  1616 caractères  -  106 lectures    Autres textes du même auteur

Sept septains en heptasyllabes.
Traite de la monotonie, de l'immobilisme, d'une certaine impression de vacuité.


C'était chaque jour le même



C'était chaque jour le même
Sans nuit et sans aube blême
On l'aurait dit sans cadence
À vivre ainsi l'on mourra
Sans laisser legs de partance
Pour rien si ce n'est les rats
C'était chaque jour le même

C'était chaque jour le même
Et qui sans vergogne sème
Par-ci des espoirs épars
Et l'on y cueille la force
De faire ce faux départ
Défaire langueur retorse
C'était chaque jour le même

C'était chaque jour le même
Et sans chose que l'on aime
Sans quelque ardent idéal
L'âtre rouge en soi s'éteint
Le gris du ciel boréal
Malgré soi sur soi déteint
C'était chaque jour le même

C'était chaque jour le même
Et sans compter les énièmes
Dans le gel de la fenêtre
Sans avoir été errance
Sans rien avoir sans rien être
On vit dans l'indifférence
C'était chaque jour le même

C'était chaque jour le même
Et sans voir ciel en dilemme
Aube aigre-douce vermeille
Un ordinaire passage
Dans son cristal son soleil
Décante la lie des âges
C'était chaque jour le même

C'était chaque jour le même
Et sans fin et sans requiem
Sans jamais savoir pourquoi
Plutôt couché que debout
Comme un mort on restait coi
Sans jamais en voir le bout
C'était chaque jour le même

C'était chaque jour le même
Et sans chanson sans poème
Sans révolte sans blasphème
Sans étendard sans emblème
Sans romance sans bohème
Sans lilas sans chrysanthème
C'était chaque jour le même


 
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   Anonyme   
7/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Je trouve la forme bien choisie pour exprimer la monotonie, à la limite de la litanie ; le choix de ne pas ponctuer me paraît également intéressant aussi. J'ai un bémol sur l'omniprésence de "C'était chaque jour le même", même si je comprends l'intention : en l'occurrence, elle me paraît trop accentuée, ça finit par faire lourd. Je pense qu'il suffirait de vous cententer de répéter le vers à chaque début de septain, mais pas à la fin pour avoir la bonne dose ; à la fin, un vers de même construction, commençant par "C'était", mais avec à chaque fois une formule différente, et au dernier septain le vers fatidique à la fin, pas au début. Ainsi, me semble-t-il, la monotonie serait exprimée mais aussi les variations qu'elle connaît, et qui ne font finalement que la renforcer... Bien sûr, vous êtes l'auteur, c'est vous qui voyez.

En tout cas, je trouve l'ensemble plutôt réussi.

   Anonyme   
22/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien
L'anaphore trop présente dans un texte plombe ma lecture.
Ici elle intervient en début (entraînant un "et" récurrent) ainsi qu'en fin de chaque strophe. Je trouve que ça fait beaucoup.
La " monotonie " et " l'immobilisme " sont bien rendus.
L'imparfait laisse à penser qu'il est question d'une époque précise ; mais on ne sait laquelle.

   Anonyme   
22/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

Ce texte, avec son leitmotiv lancinant, finit par être un peu oppressant pour qui le lit : effet qui colle bien au thème.

Il y a bien un ou deux vers qui sont restés indéfrichables pour moi mais, en l'état, j'ai beaucoup apprécié ces strophes sans aller jusqu'à la ferveur.

Bonus pour le troisième septain.

L'ensemble, mis en musique, ferait sans doute une bonne chanson.

A.

   Robot   
22/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Ce texte tient plus de la chanson que de la poésie. la répétition des mêmes rimes en ème est monotone pour un poème et j'ai l'impression que ça fonctionnerait mieux en chanson surtout avec un hepta.
Pour un poème, la reprise du dernier vers d'une strophe immédiatement en début de la strophe suivante n'est pas vraiment adaptée. Vous auriez pu mettre ce vers en interligne entre les deux strophes plutôt que de le répéter.

"Sans laisser legs de partance
Pour rien si ce n'est les rats

C'était chaque jour le même

Et qui sans vergogne sème
Par-ci des espoirs épars"

Ce serait plus fluide il me semble. Le texte et le thème ont retenu mon attention, c'est ce que je trouve de positif dans cette oeuvre.

   MissNeko   
22/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Le forme sied parfaitement à l atmosphère du poème !
J aime cette monotonie redondante qui appuie le discours du jour qui est toujours le même

De beaux vers comme par exemple :
Sans nuit et sans aube blême

Ou encore

L'âtre rouge en soi s'éteint
Le gris du ciel boréal
Malgré soi sur soi déteint


Une agréable lecture

   plumette   
22/6/2016
Bonjour Gary

J'ai bien aimé le thème et certains vers très évocateurs.
Mais mon impression générale est mitigée car je ressens une certaine lourdeur ( qui va bien avec le thème me direz-vous)
Ce qui ne m'a pas plu: "Sans laisser legs de partance
Pour rien si ce n'est les rats"
ces vers m'ont paru contraint par la rime et par le nombre de pieds à respecter.
ensuite, la deuxième strophe m'a parue obscure et tout du long j'ai eu une certaine gêne avec la suppression des articles ( poésie médiévale?)

J'aime bien la reprise en scansion de " c'était chaque jour le même"

Et je suis bien plus à l'aise avec la dernière strophe car au fond, il faut que vous le sachiez, je suis très basique en poésie.

Bonne continuation

Plumette


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