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Poésie libre
Geigei : Hiémale femelle
 Publié le 08/10/24  -  13 commentaires  -  814 caractères  -  302 lectures    Autres textes du même auteur


Hiémale femelle



Zéphyr en catabase au ciel opalescent,
Brunantes bâclées.
L'ombrage des frondaisons alanguies
Se pare d'une tonsure

éburnéenne,

Sous l'orbe oblique des jours décatis.
S'effiloche le velours subtil des brises,
Offrant à l'horizon ses rémiges iridescentes,
Là où gît la cendre ocellée

du lointain.

La terre s'embrase d'une chromie déliquescente,
Héritière des moires vermiculaires,
L'érable s’énamoure dans une chute orfévrée.

Le solstice insidieux exsude
Ses lentes palinodies,

Aether se couvre de froide raucité.

Alors s'en vient le silence d'un interstice fugace,
Où l'âme en prostration
Écoute la cadence d'une ataraxie dormante.

Le fond de la solitude est frais.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Cyrill   
5/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Alors que tant de poèmes lyriques emplissent nos colonnes aux changements de saisons, vous choisissez d’honorer cette entrée dans les frimas par un vocabulaire volontairement inabordable sans dico.
« Le fond de la solitude est frais » : je respire d’aise à la simplicité de ce dernier vers très rafraîchissant eu égard à la difficulté de ce qui précède, son accessibilité directe.
Je ressens aussi ce constat comme celui qui vient aux génies et érudits de tout poil, incompris d’un lectorat qui demande de l’émotion.
Sorte de canular qui ne manque pas néanmoins de musicalité, je salue la prouesse !

   Ornicar   
5/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime un peu
Jolie mais...froide métaphore d'un "coeur en hiver" sans aucun lien avec le film du même nom. Le dernier vers ("le fond de la solitude est frais" comme on dirait le "fond de l'air est frais") éclaire alors le titre ("Hiémale femelle").
C'est une poésie qui ne se "donne" pas immédiatement au lecteur "premier venu", qui nécessite un minimum d'effort de sa part. Et croyez-moi, j'en sais quelquechose ! Je n'ai pas à mon usage personnel un lexique aussi étendu que le votre. Il m'aura fallu recourir au dico pour vous suivre au bout de ce chemin.

Il y a, un gros travail d'écriture. Pas seulement à cause de la richesse d'un lexique rare et recherché. Mais aussi à cause de la petite musique des mots. Nombreux sont les jeux de sonorités comme par exemple ce vers : "Le solstice insidieux exsude". L'ensemble reste toujours fluide et musical et je fus tout d'abord sensible à cet aspect des choses, ce qui m'a convaincu de '"m'accrocher". La musique des mots fut ma petite porte d'entrée pour appréhender ce texte. Travail aussi sur les images qui ne manquent pas de beauté mais ne sont pas forcément "immédiates". Deux exemples. Ce vers "L'érable s’énamoure dans une chute orfévrée" avec les rouges de l'arbre et les ors chers à l'ORfèvre est une belle image de l'automne, je trouve. Autre vers, "Le solstice insidieux exsude / Ses lentes palinodies" traduit bien le mouvement de recul de la terre par rapport au soleil, d'où l'emploi du terme "palinodie". Mais dans ces deux exemples, l'image n'est pas évidente. Il faut un petit temps de réflexion. Et c'est là qu'on touche aux limites de ce texte.

Il me semble "froid" en créant une forme de "distance" d'une part entre les émotions à vif du narrateur (voir l'emploi du terme "femelle" dans le titre qui n'est pas tendre ni anodin) et la retranscription qui en est faite. D'autre part entre le narrateur et le lecteur par le recours à cette écriture toute en froide retenue comme pour mieux "coller" à la saison, la forme rejoignant ainsi le fond.
C'est un texte un peu "intellectualisant". Question "esthétique", je préfère l'impact, être touché-coulé du premier coup mais ça reste une question de préférence personnelle qui ne remet pas en cause la qualité de l'écriture. En matière "d'impact", chez moi, tout c'est passé comme "à retardement". Et encore, sans éclats, ni bruit. De manière tout à fait diffuse. Dans le silence et une forme "d'ataraxie dormante".

Et puis, j'arrive enfin à ce dernier vers : "Le fond de la solitude est frais". Et je ne peux alors manquer de me dire : Quoi ! Tout ça pour ça ? Je reste perplexe... Beau texte, oui ! Mais peu d'émotion à la lecture. Que voulez-vous, ça ne se commande pas. Et c'est là, qu'on est bien content d'avoir deux boutons à sa disposition pour émettre une appréciation.

   Provencao   
8/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour Geigei,


Plusieurs lectures pour mieux comprendre et accueillir votre poésie.

Je n'ai pas recouvré l'émoi attendu en votre écrit.

Mais n’est-ce pas faute d’avoir envisagé assez sérieusement ces émotions dans ma lecture ?

Erreur peut-être d’avoir lu qu’elles sont moins des allégations du thème singulier, que son effacement ?

Une prochaine fois.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Catelena   
8/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Le titre est peu engageant, voire même rebutant avec ce ton fruste sous-jacent.

Ce qui semble un jeu de mots entre « mâle et femelle » finalisé plus loin par « éburnéenne » accroche in extremis la curiosité croustillante au fond de la pupille.

Où veut en venir ce poème ?

Est-ce le dico exigé pour une meilleure comprenette qui nuit à la fluidité de l'émotion, ou bien une réticence de sa part ?

Autant le dire tout de suite, il faut de la persévérance pour entrer dans le vif du sujet.
Deux lectures au moins, plus un temps de décantation sont nécessaires pour tout (un petit tout) appréhender.

Il faut reconnaître le travail d'un langage recherché, auquel il manque, toutefois, un lâcher-prise plus investi qui aurait rendu davantage palpable la réalité du tableau esquissé.

Le but de tout cela semble n'être qu'un simple jeu entre l'écriture et le froid. Il est plutôt réussi. On finit par se laisser prendre dans le dodelinement des couplets qui, valsant autour de mots rares, nous parlent des froidures de la solitude à l'heure où « l'érable s'énamoure dans une chute orfévrée ».

Un poème qui mérite que l'on prenne son temps pour en apprécier toutes, ou presque toutes les zones d'ombre, les facéties...


Cat

   Hiraeth   
8/10/2024
trouve l'écriture
très perfectible
et
n'aime pas
Que c'est lourd et pompeux ! Mon dieu, quelle pédanterie ! Comme si la valeur poétique d'un texte était proportionnelle au nombre de mots rares ou savants qu'il contient... Très peu pour moi, merci.

Un poème qui plaira aux précieuses de Molière.

   Robot   
8/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
Permettez-moi de signifier avec mes propres mots ce que je retiens de ce poème qui m’a fait suer sang et eau entre le texte, le dictionnaire et la rédaction de ce commentaire.

La catabase étant une descente (descente aux enfers notamment) je dois conclure que le zéphyr descend au ciel. Habituellement on monte vers le ciel.

A quoi ce rattache les adjectifs « brunantes et bâclées » qui terminent la phrase puisqu’Il n’y a pas de nom féminin pluriel dans la phrase.

C’est donc l’ombrage de couleur qui se pare d’une tonsure ivoire (éburnéenne), et non les frondaisons.
Si je conçois le velours des brises, j’ai du mal à visualiser ses rémiges offertes où git la cendre ocellée. Ce ne sont donc pas les rémiges qui sont ocellée (au singulier) et j’en conclu que la cendre présente des taches en forme d’œil (comme le plumage du paon) et qu’elle vient du lointain. (d’au-delà ? d’ailleurs)

Je comprends plus facilement le tercet suivant que j’interprète ainsi :

La terre brule de couleurs dégradées léguées par les divinités du destin bosselé tandis que l’érable devient amoureux lors d'une chute sculptée d’orfèvrerie.

Tout comme les deux autres vers :

Le solstice trompeur (d’hiver probablement) rend l’eau de ses indolentes convictions fluctuantes. (Palinodie = inversion finale du discours tenu auparavant)

Puis la lumière céleste (Eter) est masquée par une voix rauque et glaciale.

Alors arrive le silence d’un bref espace où l’âme prostrée écoute le rythme d’une tranquillité intérieure latente.

Le dernier vers est très clair. Le fond de la solitude est frais. (Reste à savoir si cette fraicheur est régénératrice ou peu supportable.)

Je dois reconnaître le travail exigé par cette œuvre. Ma réflexion basique je l’admet, c’est pourquoi faire si compliqué. Car je ne suis pas certain d’avoir trouvé l’essence de tout ce texte. Au final je n’ai pas éprouvé de plaisir à la lecture de cet exercice intellectuel certes stimulant mais qui m’a gâché le plaisir poétique.

   Ramana   
8/10/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Je n'ai pas sorti mon dictionnaire, certains mots n'y figurent peut-être même pas ! Le côté pompeux de vos phrases m'a dissuadé d'emblée de rechercher un quelconque ressenti, je suis un garçon de la campagne, moi, pas compliqué, pas très malin ; j'aime qu'on me parlions ben droit...

   papipoete   
8/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
bonjour Geigei
le titre annonce la couleur, de ce dont sera le contenu de ce texte : une complexité exigeant encyclopédie, ouverte du début à la fin de vos lignes par trop " savantes "
si quelqu'un lit " hiémale " d'une traite, et s'extasie devant tel ou tel passage, c'est qu'il aura fait bien des études littéraires !
chaque strophe propose une idée développée, qui pourrait faire songer
" ha, ça y est, je comprends "
que nenni, je me dois de capituler, et espérer que d'autres éclairent un peu le chemin ? moi, j'avance ici avec une lampe à huile, très faible.
NB il est rare que je ne trouve pas dans d'autre écriture, que la mienne, de quoi me faire dire
" ah oui, c'est une façon originale de voir la chose ! "
mais je ne ressens aucune fibre, s'enamourer en moi...

   Donaldo75   
8/10/2024
trouve l'écriture
très perfectible
et
n'aime pas
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Au début, cet adage souvent lu dans "Le Canard Enchainé" me semblait coller à ce texte. Puis je me suis souvenu de l'affaire Boronali montée au début du siècle dernier par l'écrivain Roland Dorgelès, avec ce fameux tableau intitulé "Et le soleil s'endormit sur l'Adriatique". Entre les deux interprétations de mon impression de lecture et de l'analyse qui pourrait en découler, je préfère la version Boronali car dans son intention elle met en exergue une critique de la critique artistique voire carrément un jeté de pierre dans la mare. Et voilà comment je boucle avec le canard.

   Myndie   
9/10/2024
Bonjour Geigei,

vous avez bien évidemment votre propre univers poétique et les images que vous nous offrez sont revêtues de votre propre ressenti mais j'ai eu tellement de mal à y pénétrer que j'ai été incapable d'appréhender le sens de vos vers dans ce fatras amphigourique qui nuit à la compréhension de l'idée de base (pour autant que je la devine).
Je ne dénigre pas les textes qui forcent l'intellect mais je peux très bien faire l'impasse sur la compréhension, si l'émotion passe vraiment.
En la matière, je suis également restée sur ma faim, dans le flou, dans l'attente de quelque chose , malgré ces vers me paraissant en être la prometteuse esquisse :
«  L'ombrage des frondaisons alanguies
Se pare d'une tonsure »
«  Offrant à l'horizon ses rémiges iridescentes,
Là où gît la cendre ocellée »
Car entre le «  Zéphyr en catabase », la« chromie déliquescente, Héritière des moires vermiculaires, » les «lentes palinodies »  ou autre «  froide raucité », il y a trop à détricoter pour entrer en émotion. 

En résumé, je n'ai pas été sensible à cette « hiémale femelle » qui m'apparaît comme de la masturbation intellectuelle et qui fait mentir votre talent d'écriture, votre aisance à poétiser en classique comme en contemporain.
Vous m'en ferez bien sûr le reproche ;D mais je préfère m'abstenir d'appréciations.

Myndie, désappointée

   BlaseSaintLuc   
10/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
n'aime pas
Ah, les beaux mots rares de la langue, rendent la langue râpeuse.
Mais c'est la loin d'être du rap, plutôt du métal dont on aiguise les mots, mais ça coupe !
Il y a comme un courant d'air, dont le fond effraye, c'est presque chouette, mais cela vol peu être trop haut, trop près du soleil !
Ça ne fond pas dans la bouche, ça ne fait pas du charme à l'eau.
Une tournure de haute langue aurait suffi par strophe, quasi à chaque phrase, cela étouffe le texte.

   MarieL   
10/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Une poésie exigeante et sans doute très travaillée, le lexique est recherché, une volonté sans faille de "trouver du nouveau" au terme d'un processus de complexification voulue.

C'est une recherche intéressante, originale, hors du commun et à ce titre, elle a retenu toute mon attention.

Aucune concession à la facilité ou à la séduction, ce qui en soi, selon moi, est une démarche louable.

Le vent souffle âpre au sommet des montagnes.

   wancyrs   
11/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Salut Geigei,

Il y a sans doute quelque chose de beau dans la genèse de ce texte, une certaine jouissance, et même réjouissance au fur et à mesure que les vers éclosent, un peu comme moi-même sur certains texte j'ai éprouvé lors de l'écriture.
Je vais retenir de ce poème cette sensation qui naît de l'observation de quelque chose de beau, sans trop pouvoir dire en quoi c'est beau...

Merci pour le partage.

Wan


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