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Poésie classique
Geigei : Le jardin du directeur
 Publié le 02/07/24  -  7 commentaires  -  515 caractères  -  262 lectures    Autres textes du même auteur


Le jardin du directeur



Hors la voracité de magistrats impurs
Qui sont là par faveur, le dossier était vide.
Le coup était monté. Mais point d'humeur livide
Comme si ton courage autorisait ces murs !

Et tu m'offres des fleurs sans aucune amertume,
Un bouquet détenu dans ces cachots obscurs
Qui fait monter mes pleurs, inversant la coutume.

Je ne peux pas rester, on ferme le parloir
Mais dedans ou dehors, nous allons nous revoir.

Soigne bien ce jardin que ton amour parfume.


 
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   cervantes   
15/6/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Très beau poème bref et sincère tout en retenue mais empreint d'une grande émotion.
Le sujet est original et fort bien traité quant à la forme des strophes 4-3-2-1 --> soritie que l'on devine.

Le dernier vers est superbe. Que dire de plus? Rien en moins , de toute façon!

   Polza   
20/6/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

Je ne me souviens plus comment s’appelle cette forme de poésie qui consiste à diminuer d’un vers chaque strophe jusqu’à n’avoir plus qu’un seul à la fin, mais là n’est pas le plus important.

Quand je pense directeur de prison, je pense tout de suite au film « Les évadés », mais ce n’est pas le sujet, j’en conviens.

Il y a une allitération en r dominante, je trouve, qui m’évoque l’amertume du narrateur (ou de la narratrice)plutôt que celle du prisonnier qui n’en a pas. Amertume causée par une profonde injustice apparemment. « Qui fait monter mes pleurs, inversant la coutume. » peut-être un narrateur, le « inversant la coutume » voulant peut-être exprimer que les femmes pleurent plus facilement que les hommes et que cette fois-ci c’est l’inverse qui se produit ?

Techniquement, la plume est érudite, elle a de l’expérience (ou alors pour un coup d’essai, c’est un coup de maître !).

Idem pour le fond. L’ensemble m’apparaît sensible et poétique.

Le prisonnier fait preuve de « résilience » et cela se ressent malgré le peu de mots pour la décrire, les images sont donc bien choisies et percutantes.

« Comme si ton courage autorisait ces murs ! » très belle image.

« Un bouquet détenu dans ces cachots obscurs » un bouquet détenu, j’ai apprécié le double sens.

« Soigne bien ce jardin que ton amour parfume. » simple et magnifique et je pèse mes mots. Je comprends qu’une personne s’est fait piéger et qu’elle se retrouve en prison. Elle a pour tâche de s’occuper du jardin du directeur et en prend grand soin. Elle se permet d’en cueillir et d’en offrir à l’être cher qui vient lui rendre visite.

Si ce n’est pas tout à fait ça (ou pas du tout ça), ce n’est pas très grave, ce ne serait pas la première fois que je ne comprends rien, mais ce qui compte au bout du compte, c’est que j’ai été servi dans l’idée que je me fais de la poésie (de l’une de ses nombreuses formes en tout cas !).

Une histoire tragique qui ne laisse pas de place à de la fantaisie dans mon commentaire, en peu de mots, vous avez su exprimer beaucoup et ça ce n’est pas rien !

Polza en EL (je signe pour la forme, car nul doute que ce poème sera publié !)

   Ornicar   
24/6/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Zut ! J'ai déjà rencontré cette forme fixe par le passé. Hélas ! Je ne retiens pas ces choses-là et peu m'importe en vérité.
C'est court, simple et sobre à la fois. Et ça porte. L'émotion est présente. A l'issue de ma première lecture, l'ensemble m'a tout de suite plu par sa pudeur et sa tenue, sinon sa retenue dans le ton. J'ai particulièrement aimé la jolie trouvaille du vers 6 ("bouquet détenu") ainsi que le dernier vers ("soigne bien ce jardin que ton amour parfume") faisant ressortir par contraste la dureté des conditions carcérales. Je suis également sensible à la "modulation" de ce poème, au sens musical du terme, qui s'opére entre le quatrain et les strophes suivantes : de la véhémence initiale, pour crier une injustice manifeste, le narrateur glisse peu à peu vers une forme d'apaisement. Est-ce là, le pouvoir thérapeutique et politique des fleurs ?

Demeurrent toutefois de menues "interrogations" plus que des réserves. Qui est derrière les barreaux ? Prisonnier ou prisonnière ? D'autant qu'au vers 7, la formulation "inversant la coutume" m'intrigue. Ma seule réserve est celle-ci : je ne comprends pas l'utilisation du verbe "autoriser" au vers 4. "autorisait" comme "autorisation de sortie" ? Ces petites opacités ne me gênent pas plus que ça. En baignant les contours de cette histoire d'un certain flou, elle parrticipent au charme du texte et permettent à l'imagination du lecteur de se déployer.

Pour ma part, à cause du vocabulaire employé, j'imagine volontiers un prisonnnier politique objet d'une sombre machination judiciaire dans quelque sombre dictature : "magistrats impurs" et non impartiaux, "qui sont là par faveur" et non par mérite ;"cachots obscurs" en lieu et place de nos prisons vétustes.
Un régime bien sympathique, ma foi.

   Cristale   
2/7/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
La forme du "Dizain de Lochac" est ici parfaitement respectée dans son système de strophes, de rythme et de rimes au jeu parfait.

D'une forme fixe assez rare ici, je trouve la composition remarquable, soulignée de belles formules, et le récit versifié de bonne tenue dans cette histoire originale de prisonnier, victime d'une injustice, à qui est confié le rôle d'entretenir le jardin et les fleurs d'un directeur de prison qui l'a pris sous son aile.
C'est du moins ce que j'ai compris.

Bravo !

   Cornelius   
2/7/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

Voilà un poème court et condensé écrit dans une forme originale qui nous laisse comme un parfum de liberté.
Merci pour cet agréable moment de lecture et que le pouvoir des fleurs nous aide à continuer de vivre.

   Provencao   
2/7/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Geigei,

C'est une belle illustration de " réconfort" spécifée à ce point qu'elle n'invite la réflexion de chacun que selon la sensibilité qui est la nôtre; une illustration de "reconfort" pour l'imaginaire de chacun...

Au plaisir se vous lire
Cordialement

   Jemabi   
2/7/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
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Un poème vif et court, d'une grande efficacité, qui tire sa force dans le fait que chaque vers apporte une information supplémentaire quant à la situation décrite, de telle sorte que l'ensemble constitue une véritable histoire. Les interprétations peuvent varier selon la sensibilité du lecteur. J'y vois pour ma part un directeur de prison, jardinier à ses heures, tomber amoureux d'une prisonnière à laquelle il apporte un bouquet, en attendant sa libération.


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