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Poésie classique
Geigei : Marie [concours]
 Publié le 26/04/24  -  10 commentaires  -  954 caractères  -  342 lectures    Autres textes du même auteur

L'oiseau (Myndie)


Marie [concours]



Ce texte est une participation au concours n° 35 : Arrêt sur image
(informations sur ce concours).





Au début ce n'était que le penchant charnel,
Mais depuis ce chemin sur l'orgueil de son buste,
Une ligne de cœur dessinée au plus juste
Demeure dans ma main, promesse d'éternel.

Dès lors je la courtise au dam du paternel
Qui voulait pour sa fille un rapace robuste
Un faucon argenté, fût-il de la flibuste,
Quand je n'ai comme bien qu'un vil prêt personnel.

Malgré ce contretemps je garde sur la bouche
Les deux jolis tétons. Au mitan de ma couche
L'activiste écolo libère mon oiseau.

Volière grande ouverte et les bans en mairie
Le daron ligoté je cours dire à Marie
« Oui ! » Mais la pie espiègle escamote un anneau.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Provencao   
9/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
"Au début ce n'était que le penchant charnel,
Mais depuis ce chemin sur l'orgueil de son buste,
Une ligne de cœur dessinée au plus juste
Demeure dans ma main, promesse d'éternel."

" Que ce penchant charnel" soit humain ou divin, le vivant est vraiment offert à lui-même, mais non pas par lui-même, quoique dans l’essentiel de la vie.

J'aime en garder cette ligne de coeur qui conduit de la vie au vivant, donné à lui-même, instauré dans un soi, constitué dans ce "0ui".

J'ai beaucoup aimé cette jolie déclaration.

   Lebarde   
10/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Un bien joli sonnet parfaitement classique qui tiendra à coup sûr un bon rang dans la course au podium du concours qui commence.

Sur la forme rien à dire, l'auteur(e) connait bien son affaire et je suis séduit à la première lecture par la poésie, charmante et délicate de ce poème de la plus belle facture.

Le thème d'une histoire d'amour, comme tant d'autres mais dont le développement d'abord assez banal prend au final une tournure surprenante mais terriblement bien amenée, me plait aussi beaucoup par la subtilité des sous-entendus et l'élégance de l'écriture.

"Au début ce n'était que le penchant charnel," provoqué par " l'orgueil de son buste," au "promesse d'éternel"...et puis il faut assurer et courtiser cette Marie", mais il faut convaincre une famille et surtout un père
"Qui voulait pour sa fille un rapace robuste/
Un faucon argenté, fut-il de la flibuste" ...

Le prétendant fait la pression, "L'activiste écolo libère mon oiseau."
et enfin l'accord obtenu, "Le daron ligoté", il peut "dire à Marie "Oui!"".
"Mais la pie espiègle escamote un anneau".
Faut-il en conclure que la belle se défile et que l'union au dernier moment ne se fera pas!
Une belle chute que chacun interprétera à sa façon.

Bravo un superbe poème qui me plait beaucoup. Mais est-il dans le thème de l'image de concours choisie?
Bonne chance pour la suite.

   Donaldo75   
16/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Je viens de lire un sonnet réussi. L’exercice de style propre à ce concours n’a pas inhibé la tonalité ni la forme. Personnellement, je ne suis pas très fan du genre auquel je trouve un côté passé mais je reconnais que du côté de la forme et du traitement du sujet c’est abouti. Ma préférence va aux tercets, plus fluides.

   Robot   
26/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Les deux quatrains de mise en situation amène deux tercets qui jouent avec les règles du classique sans s'en affranchir pour donner une expression à la fois moderne et ironique. Transgression de l'autorité paternelle d'un autre temps dont le vers final peut laisser un doute sur la pérennité de cette union volée.

   Polza   
26/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Bonjour,

Si ce sonnet est maitrisé techniquement parlant, je n’ai pas été séduit plus que ça pour son côté parfois prosaïque.

Je trouve que le premier quatrain annonçait pourtant bien la couleur d’une poésie classique sur le fond et la forme, mais le deuxième quatrain a refroidi mes attentes.

« au dam du paternel » autant cela ne m’aurait pas gêné de lire le mot paternel s’il avait été utilisé en tant qu’adjectif, autant dans ce contexte, utilisé en tant que nom masculin, je n’ai que moyennement apprécié, pas plus que je n’ai apprécié un vil prêt personnel ou daron (mot que j’adore entendre dans des films où Michel Audiard officie en tant que dialoguiste ou scénariste, ou dans les démons de Jésus de Bernie Bonvoisin).

« Malgré ce contretemps » je trouve que ce contretemps arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, je n’ai pas saisi en quoi le fait que le paternel voulait pour sa fille un rapace robuste/Un faucon argenté… » pouvait être un contretemps, mais quelque chose m’a peut-être échappé dans ce passage.

« L’activiste écolo libère mon oiseau » j’ai bien aimé cette image.

« Oui ! »Mais la pie espiègle escamote un anneau. » Ma curiosité fait que j’aurais aimé comprendre pourquoi ce soudain revirement de situation, j’aurais bien aimé en savoir un peu plus, mais puisqu’il s’agit du choix de l’auteur de conclure ainsi, il faut bien que je me fasse une raison !

   Annick   
18/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Ce poème correspond au thème choisi :
"l'oiseau" de Myndie étant un tremplin pour que l'imagination fasse son chemin et s'envole.

Ainsi, on peut relever le champ lexical de l'oiseau : rapace, faucon, oiseau, volière, pie.

Pour ce qui est de la technique du classique, c'est du bon travail.
Peut-être peut-on chipoter à propos des rimes des tercets qui appartiennent à la même classe grammaticale : seulement des substantifs.

Pour ce qui est du contenu :
Belle première strophe tout en délicatesse, presque précieuse, dans le bon sens du terme.

Les autres, cependant, détonnent car le narrateur opte tout à coup pour un registre de langue familier ; au dam du paternel, l'activiste écolo, le daron (terme argotique).
J'aurais préféré "le baron".

Je cite : "...Au mitan de ma couche
L'activiste écolo libère mon oiseau" :

Je n'ai pas très bien compris ces vers. ou bien se pourrait-il que ceux-ci se lisent à différents niveaux dont un, pas très honnête. :-) Je passe.

L'ensemble est une historiette agréable à lire, loin d'être ennuyeuse, (et c'est un compliment).
C'est ludique, bien enlevé.

La pie voleuse pourrait vouloir dire que la fatalité, le destin sont plus forts que tout.

   papipoete   
26/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour concurrent
" si ton père savait ça ? " lui qui rêvait pour toi, d'un cador d'un homme choisi sur sa situation... et me voilà moi, simple amoureux sans le sous, mais de tes formes complétement saoul !
NB et je ne peux m'empêcher de fredonner, " je n'aurai jamais cru... " en suivant la ligne que la bouche du héros, dessine sur ces fameux appas qui damneraient un saint, ces seins...
le vers final, qui laisse entendre que Casanova ne passera pas encore ( la pie l'a volé ) la bague au doigt, est prompte à faire sourire.
J'ai bien aimé l'ensemble, mais le second quatrain est jubilatoire, quand ce " manant " jubile à l'idée du paternel.
l'alexandrin tresse la forme classique, sans faute et semble couler comme une ligne d'écriture, à la Sergent-Major

   Myndie   
27/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
La pie voleuse ou sauvé par le gong ! Quelle belle idée ce clin d'oeil malicieux qui clôt un poème plein d'humour et de piquant !
Il est sans doute peu coutumier de commenter un texte en commençant par la chute mais c'est ce dernier tercet plein d'espièglerie qui m'a définitivement conquise !
Sur la forme, c'est une affaire entendue : un sonnet classique de belle facture, richesse du style, souci de la rime, je n'y vois pour ma part rien à redire mais je ne suis pas la mieux placée ici pour en juger.
Je me suis surtout régalée du début à la fin à la lecture d'un texte follement drôle  qui combine l'écriture classique et le burlesque.
Un soupçon de Brassens, une pincée de Fourest et voilà que l'oiseau quitte le nid convenable de la poésie romantique pour des envolées plus lubriques que lyriques, le tout avec beaucoup de style.
Vraiment bravo pour l'originalité et la cocasserie de ce poème .

   BlaseSaintLuc   
28/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Ce sonnet utilise une structure classique avec des rimes embrassées, ce qui lui confère une musicalité et une forme traditionnelle. Le poème explore les thèmes de l’amour, du désir et de la rébellion contre les attentes familiales et sociales.

Le premier quatrain évoque un amour qui commence par une attirance physique mais qui se transforme en une connexion plus profonde, symbolisée par la ligne de cœur. Cette évolution suggère que l’amour véritable peut naître d’un simple désir charnel.

Le deuxième quatrain présente un conflit entre les désirs du narrateur et les attentes du père de l’aimée, qui préfère un prétendant plus fortuné et socialement acceptable, comparé à un rapace robuste. Cela met en lumière la tension entre l’amour personnel et les pressions extérieures.

Dans le troisième quatrain, le narrateur reste attaché à ses souvenirs intimes (les deux jolis tétons) malgré les obstacles. L’activiste écolo qui libère son oiseau est une métaphore de l’émancipation des contraintes sociales et de la libération des désirs personnels.

Le dernier quatrain conclut avec une scène de mariage (les bans en mairie), où le narrateur défie l’autorité paternelle (le daron ligoté) pour s’unir à Marie. Cependant, l’image finale de la pie espiègle qui escamote un anneau ajoute une touche d’humour et d’incertitude, laissant le lecteur se demander si le mariage aura lieu ou si l’amour sera entravé par des forces malicieuses.

En résumé, le poème mêle l’humour, la sensualité et la rébellion pour peindre un portrait de l’amour qui défie les conventions et cherche à s’affranchir des barrières sociales.

   Cox   
2/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Bonjour,

Je ne suis pas tout à fait séduit par ce poème dont la forme est plaisante et l’expression coule bien, mais dont la composante poétique me paraît un peu à la traîne.

Le tout est assez narratif, souvent prosaïque, et manque d’images enlevées qui me feraient rêver, ou de ces petites trouvailles qui transforment une anecdote en belle histoire chantée par les vers classiques.
J’ai bien aimé certains passages, comme la ligne de cœur dessinée dans la main après le chemin sur le buste. Mais dans l’ensemble, l’aspect raconté d’une histoire qui semble avoir du mal à rentrer en 14 vers me paraît prendre le dessus. Tout me paraît un peu pressé et frénétique et si l’histoire se suit bien, elle n’a pas soulevé tout mon enthousiasme.
Mais le détournement de l’oiseau pour parler de fesses est réjouissant et bien vu !

Du point de vue de l’écriture, certaines rimes me paraissent forcées. Le « rapace robuste » par exemple paraît assez peu pertinent dans le contexte. « dessinée au plus juste » est une formulation qui m’a un peu fait tiquer également, pour une ligne de cœur. Le mélange de vocabulaire archaïque voire moyen-âgeux (« au dam », « la flibuste », « au mitan ») avec un argot plus familier (« le paternel », « le daron », « l’oiseau » dans son sens argotique) peut troubler. Ça ne me dérange pas outre-mesure mais ça donne au poème des allures hésitantes entre deux styles.

Dans l’ensemble c’est un poème qui se tient, mais dont j’ai trouvé le fond assez faible avec une histoire gentillette mais pas passionnante, et finalement assez peu de recherche d’expression poétique.


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