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Poésie libre
Geigei : Poker menteur
 Publié le 09/06/23  -  16 commentaires  -  810 caractères  -  517 lectures    Autres textes du même auteur


Poker menteur



Noyées par l'immense dégel des lignes de rencontres, les statues s'entassent et s'inclinent.
Les échecs tablent sur les millionnaires, luminaires des laminoirs millénaires.
Mon seul sentier suit ta gorge le long des baies fondues, entre les baleines faméliques des gardes-barrières.

Engourdi.

Assoupi sur sa soupe de poisson-matelas, le clair attend.
Un murmure argentin de moteur amphibie vagabonde par-ci.
Par là, rien.

Une pluie de verrues de granit nettoie nos tissages.

Viens. Prends ma roue.
On nous arrêtera. N'avoue jamais ton innocence.

M'entends-tu trembler ?
Je roucoule, concave.
Viens.

Les loups savent. Ils nous suivent.
Les derniers martyrs sont restés. Les cons.

Partons.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   jeanphi   
25/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Composition surréaliste tarabiscotée ? Vous semblez décrire la peur d'un intouchable, membre ou descendant du haut patronat, craignant l'effondrement du système monétaire, une guerre n'étant pas de nature à mettre en péril cette caste bien à part.
L'ambiguïté d'un bluff ou la probalité d'un sarcasme est brandie comme un parachute de secours tout au long de vos traits poétiques.
Le vers :
" On nous arrêtera. N'avoue jamais ton innocence. " gagnerait à être retravaillé afin d'en exploiter pleinement son potentiel percussif. De quoi élaborer un slogan.
" Je roucoule, concave. " n'a pas fini de me faire réviser mes mathématiques.
Beaucoup de violence, d'associations d'idées et de subversion dans cette injonction amoureuse à la prudence.

   Edgard   
30/5/2023
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
Pour que je puisse dire "J'aime ce poème" il me faut une belle écriture, des images saisissantes de la musique, mais surtout un thème qui me touche, un sens.
Ici je sens bien la force d'une belle écriture, mais le sens est pour moi si obscur que je n'arrive, après moulte effort aucunement à le saisir. J'ai l'impression qu'un tirage aléatoire a choisi les mots.
Ça donne un effet, certes, mais me laisse béat de perplexité.
C'est vraiment dommage.

   Donaldo75   
31/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J’aime bien le titre. Le premier vers également. Le second joue sur les sonorités. Le troisième tape dans la symbolique avec des images crues.

Break avec un adjectif tonal.

Puis la forme est moins longue, les vers plus concentrés mais tout autant réussis. La poésie est présente, sans l’ombre d’un doute. La fin tape bien.

C'est de la poésie libre où il ne faut pas se prendre la tête à essayer de tout comprendre et à chercher midi à quatorze heures dans un ultime effort de cerveau gauche. Je trouve ça reposant, en fait.

   Anonyme   
9/6/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Les trois premières lignes du texte m'ont fort agacée, j'en retire une impression d'esbroufe gratuite.

Et puis je poursuis et tombe sur
Un murmure argentin de moteur amphibie vagabonde par-ci.
Par là, rien.
dont le dérisoire grinçant me parle soudain.
Le poème ensuite, à mes yeux, va se bonifiant, entre détresse et refuge dans l'amour, la fuite. Rien d'inédit, mais j'apprécie la manière de le dire, avec toujours en arrière-plan cet humour désemparé. Belle ambiance, me dis-je. Les trois premières lignes persistent toutefois à altérer mon sentiment général.

   fanny   
9/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Je me dit qu'il s'agit peut-être d'une histoire de migrants noyés d'illusions malgré un certain niveau de conscience des risques, et en déperdition sur une embarcation fragile qui à défaut de se retourner, sera aux prises avec les gardes-côtes ; reste la fuite.

Bon sang  ne saurait mentir, au moins ne sommes-nous pas vraiment déstabilisés en découvrant le style de l'auteur.

On vous retrouve dans ce titre sec, dans "n'avoue jamais ton innocence",  dans le rythme des vers soutenu et bref, dans le goût des allitérations et assonnances, dans les transpositions et trouvailles imagées pour lesquelles je n'ai pas toujours le décodeur mais dont certaines sont intéressantes et dans la toute dernière partie incisive.

Le problème majeur de ce texte est qu'il n'est pas facile d'accès, mais vous non plus, donc en terme de logique ça roule, enfin disons ça baigne, avec bouée de sauvetage pour ma part.

   papipoete   
9/6/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
bonjour Geigei
Un hermétisme de chez hermétisme, dont nul indice pourrait à mon esprit faire dire " bon dieu, mais c'est bien sûr ! "
Faut-il être féru de poker, pour goûter la saveur de vos vers ?
Je jouais avec mes petits, à la Bataille ; avec ma mie au Rami ; donc peu enclin à mentir au Poker.
NB certain qu'un lecteur averti, se régalera de la finesse de votre poème, je ne m'inquiète pas pour votre succès ; désolé pour cette fois, malgré toute ma volonté !

   Catelena   
9/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Le Poker menteur est un jeu de dés fondé sur le bluff qui trouve son piment à partir de 5 joueurs.
Ce n'est pas moi qui le dit.
Moi, je suis nulle en règles de jeux.

Je sais juste que tout se joue sur la main et qu'il faut se débarrasser au plus vite de toutes les cartes. Sauf si on en réserve quelques-unes pour faire talon.

Comment ça, vous ne comprenez rien à ce que j'avance ?
Eh bien, moi non plus j'ai rien compris. Na !

N'empêche qu'il n'est nul besoin de comprendre pour apprécier ''l'assoupi sur sa soupe de poisson-matelas"
Alors "N'avoue jamais ton innocence.''
...

   pieralun   
9/6/2023
trouve l'écriture
très perfectible
et
n'aime pas
Alors là j’avoue…..!

Un lien, des liens, j’ai essayé Geigei, j’ai essayé et je n’ai pas trouvé.
Pardonnez mon incompétence, mais je n’ai rien compris: ni aux sens, ni aux mots, ni à cette poésie là puisque nous sommes en poésie.

J’aime les vers classiques, je le reconnais je suis un peu vieux jeu, mais je suis sensible aussi à certains écrits plus déstructurés.

Je ne sais pas si l’exemple que je vais vous donner peut vous parler:
j’ai l’impression de passer d’une sculpture de Camille Claudel à la brosse à dents géante plantée dans une basket de toutes les couleurs et qui s’afficherait dans une exposition comme le nec plus ultra de l’art moderne.
Désolé

   Jemabi   
9/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Il me semble qu'il faut être joueur pour saisir tous les sous-entendus cachés dans ces rimes. Joueur, oui, mais surtout amateur de jeux de mots et, plus précisément, de jeux avec les sonorités. Ici, les allitérations se succèdent à chaque vers, c'est particulièrement frappant dans les trois premiers. En même temps, l'exercice de style, aussi cérébral qu'il puisse paraître, parvient à mon sens à s'émanciper du simple jeu pour initiés grâce à des effets poétiques de très belle facture qui ont fini par m'emporter. L'essentiel, disait Godard, n'est pas de comprendre mais de prendre.

   Provencao   
9/6/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Bonjour Geigei, bienvenue

Plusieurs lectures m'ont été nécessaires pour accepter l'écriture, essayer de la comprendre....

Le poker menteur s’engoue et se délecte de la stridente notion d’« entre-deux ». Seulement, comme est, à mon sens, largement amorphe, et élusive cette notion puisqu’elle peut s’appliquer à tout et rien, c’est-à-dire à n’importe quoi. Car enfin, un « entre-deux » entre quoi et quoi ? – tant que l’on ne précise pas, cela ne veut rien dire – autrement dit, cette notion fourre-tout est une frivolité intellectuelle à la mode, mais ce n’est pas un schème....

Excusez-moi, mais je n'ai pas trouvé le fil conducteur de votre poésie.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Mintaka   
9/6/2023
trouve l'écriture
très perfectible
et
n'aime pas
Bonjour Geigei,
Cela ressemble à de l'écriture automatique mais aboutissant à un texte ni compréhensible ni poétique.
L'hermétisme demande beaucoup de maîtrise qui de toute évidence ne se révèle pas ici.
Mais c'est bien d'essayer pour trouver sa voie poétique.
À voir ce que vous en conclurez des différents commentaires.
La prochaine fois peut-être.

   Dimou   
10/6/2023
Modéré : Texte sous forme d'une réécriture où prime l'exercice de style rigolard, trop éloigné de ce qui peut être considéré comme un commentaire.
Vous êtes invité à ouvrir un nouvel onglet pour déposer un commentaire traitant plus directement du texte.

   EtienneNorvins   
10/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Un texte qui semble délibérément prendre le lecteur à rebrousse-poil, en même temps qu'il lui fait des clins d'oeil et d'oreille. Des lignes brisées se dessinent, par le jeu des sonorités, souvent très musicales ('luminaires des laminoirs millénaires' / 'Assoupi sur sa soupe de poisson-matelas') - et celui des sens : poker menteur est un jeu de dés d'origine sud-américaine (merci Elena & Wikipedia...) et donne à l'argentin du moteur amphibie une dimension supplémentaire.

Donc un entrelacement de résonnances et raisonnances - où finalement, après plusieurs lectures espacées, je sens plus que je ne comprends comme une rencontre entre Baudelaire (Le Voyage) et Audiard (Les cons-caves) sur une table d'opération surréaliste (La pluie de verrues de granit...).

2 parties semblent toutefois se dessiner :

- les quatre premières 'strophes' (deux se réduisant à un vers) font comme un état des lieux politico-artistique d'après déluge (Noyées / dégel / baies fondues / baleines faméliques / soupe de poisson-matelas / moteur amphibie / pluie).

C'est la description d'un naufrage fangeux, où tout un ordre 'millénaire' ronronne, patauge - croule sous son propre poids ('s'entassent') et sombre ('s'inclinent'), en particulier statues et luminaires (qui ont quelque chose d'un sempiternel art "officiel" discrédité par ses échecs, mais qui se survit par la grâce de gogos-millionnaires amateurs d'art, qui sont eux-même des laminoirs-lamineurs ?)

Le côté 'esbroufe" noté par Socque serait donc volontaire - c'est une baudruche qui la fait à l'épate et est sur le poids de crever ...?

Surnage toutefois un sentier (aux échos érotiques - comme "to poke") et la surprise d'une pluie de verrues qui paradoxalement 'nettoie nos tissages' (et de textile à textuel... : donc permet une nouvelle façon de faire texte ?)

- alors précisément, le texte semble pivoter. On ne stagne plus : c'est une invitation au départ, charpentée par trois impératifs (Viens / Viens / Partons), qui implique un élan qui n'est pas solitaire (invitation faite au lecteur / au partenaire érotique dont la gorge est évoquée à la fin de la première strophe ?) mais mené par le locuteur qui a du jarret, comme une échappée cycliste (prends ma roue - avec cette ambiguïté que la roue étant circulaire, on risque de tourner en rond ? - "Nous imitons, horreur ! la toupie et la boule"... ?).

On risque en tout cas - le chemin (qui reste indéfini) ne sera pas sans embûche (On nous arrêtera / Les loups savent et suivent). Il y a confusion possible entre tremblement (de peur) et roucoulement (de plaisir), même s'il faut être con et cave pour confondre...

Les derniers martyrs (de l'ordre ancien ?), statiques dans leur connerie, sont discrédités d'un revers de vers. Cela semble renvoyer une dernière fois au 'clair' qui 'attend' de la 3è strophe, et dont il n'y plus rien à attendre ('Par là, rien'). Sous-entendu que le chemin sera forcément obscur, ambigu, déstabilisant ... comme le texte même qu'on est en train de lire ?

Et c'est le vers final, qui ouvre à cet 'Inconnu', "Enfer ou Ciel, qu'importe ?"...

Très pensé donc, musical mais rugueux sinon rêche, et semant derrière beaucoup de "?" ...

   Cyrill   
11/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Ce poème que je ne comprends pas m’a plu malgré tout, j’aime bien les images qu’il me suggère, son atmosphère où l’arbitraire semble régner.
C’est inquiétant comme au plus fort de la guerre froide, j’en ai des sueurs du même tonneau : on n’est jamais tout à fait coupable quand on est arrêté. Si même son innocence est susceptible de se retourner contre soi, alors mieux vaut en effet se méfier de tous et tout, avancer masqué et avoir des yeux derrière la tête.
« Je roucoule, concave » m’a fait, moi, me gondoler sans bruit, restons discret !

   Myndie   
27/6/2023
Bonjour Geigei,

si je viens si tardivement commenter votre poème, c'est que j'ai eu besoin d'y revenir à plusieurs reprises et que mes multiples lectures ne changent rien à ceci : je suis incapable d'expliquer pourquoi il me plaît.
Je pourrais intellectualiser, je pourrais écrire que votre poésie est une fenêtre ouverte sur l'infini et sur l'informulable, qu'il n'y a rien d'évident dans la suite logique du récit, des idées même, mais que la poésie est bien là, qu'elle ne parle pas pour ne rien dire mais qu'elle exprime, provoque tout en se libérant du joug d'une littérature artificielle et blablabla...
Et j'aurais l'allure du visiteur planté devant un tableau abstrait, se tenant le menton d'un air réfléchi et murmurant « Intéressant ! ».
Mais comme je suis l'honnêteté personnifiée^^, je préfère me taire.

Mais j'aime beaucoup

Myndie, critique d'art désamusée

   Pouet   
3/5/2024
Slt,

suis tombé sur ce texte comme une poire talée sur un lombric nain, je sais pas quel bruit ça fait pourtant j'ai écouté.

Vous connaissez le best-seller "Les jardins statuaires " de Jacques Abeille ? Le début de votre texte m'a fait bourdonner cet écho de plâtre dans mon esprit défait.

Je ne suis pas un ayatollah du sens, j'aime les métaphores qui peuvent paraître pompeuses et/ou faussement "profondes", j'aime les jeux sur les mots, leurs résonances et assemblages divers et variés, le laisser-aller de la plume ailée sur la page diaphane de l'insigne inspiration, j'aime quand ça parle de rien et je raffole des appâts rances, j'aime quand le n'importe quoi peut par hasard attraper le n'importe qui.

Du coup avec un texte d'une telle clarté, je suis un peu embêté.

Mais bon vous avez raison,

"ne jamais avouer son innocence."


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