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Chansons et Slams
Gerwal : Le merle blanc
 Publié le 15/07/11  -  11 commentaires  -  1689 caractères  -  260 lectures    Autres textes du même auteur

Entre nostalgie et utopie :

"Il n’y a plus de merle blanc,
Les vautours en ont fait carnage..."


Le merle blanc




Il n’y a plus de merle blanc,
Les vautours en ont fait carnage
Et jusqu'au plus haut des nuages,
Flottent quelques plumes de sang.


Ne viendra plus Prince-Charmant,
Et la bergère au doux visage
De son cœur a brisé la cage,
Il n'y a plus de merle blanc...


II n'y a plus de merle blanc,
Le peintre a posé sa palette,
Le musicien sa trompinette,
Et le poète a tu son chant.


Le silence se fait pesant,
Les gens n'ont plus goût à la fête,
Ont mal de cœur, ont mal de tête,
II n'y a plus de merle blanc...


II n'y a plus de merle blanc,
Les enfants ont cessé de rire
Et leurs jours sont sans avenir
Au pays où passe le temps.


Un vieillard assis sur un banc
S’écoute lentement mourir,
Son dernier souffle au loin s'étire,
Il n'y a plus de merle blanc...


II n'y a plus de merle blanc
Les vautours en ont fait carnage,
Reste plus qu'à tourner la page,
Le livre est fini maintenant...


Mais quelque part un innocent,
Ou peut-être un fou, ou un sage,
Avec grand soin brode une image
En fil d'argent... un merle blanc...


 
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   Mona79   
4/7/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Belle chanson triste et nostalgique, ce merle blanc c'est le rêve utopique que chacun fait, sans trop y croire, sauf celui que le dernier couplet évoque.
Pour info, je dois dire que dans ma cour vit, depuis plusieurs années, un merle à tête blanche. Il a fait des petits qui ont encore davantage de plumes blanches sur la tête et les ailes. Peut-être un jour reviendront-ils entièrement blancs, les merles ? On peut toujours espérer !

   Charivari   
10/7/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime beaucoup.

La forme nous rappelle les ritournelles d'antan, le merle blanc, le prince-charmant, la bergère, etc, mais le tout porte un vrai message contemporain. Un très bon mélange d'ancien et de nouveau (le mot "trompinette" colle très bien à d'autres termes plus anciens). Le tout finit sur une note d'espoir : on peut encore, avec une mentalité d'enfant, retrouver ce "merle blanc", l'utopie, l'imaginaire, le temps perdu.

C'est très léger et ça coule tout seul. J'ai particulièrement aimé la première strophe, et certaines tournures, comme "au pays où passe le temps", "Un vieillard assis sur un banc / S’écoute lentement mourir / Son dernier souffle au loin s'étire". J'ai moins aimé, à cause de leur sonorité ou de la tournure, les formules suivantes : "Le silence se fait pesant" (la moins bonne strophe à mon avis), "Reste plus qu'à tourner la page, Le livre est fini maintenant…" Mais bon, je chipote.

   Pascal31   
10/7/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime beaucoup, c'est une jolie fable.
En musique, la chanson doit avoir encore plus de "gueule" et atténuer la répétition de cette phrase "Il n'y a plus de merle blanc" qui est un peu lassante à la lecture.
Si la chanson est assez sombre, elle offre en conclusion un espoir bienvenu qui peut servir de morale (ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ?).
Quelle qu'en soit l'interprétation, j'ai vraiment apprécié ce poème, autant dans sa présentation que dans sa musicalité.

   Anonyme   
15/7/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Gerwal et félicitations pour ton entrée dans la danse avec ton merle blanc. Je ne sais pas ce que cela peut donner en chanson mais le texte est très plaisant. Juste une remarque quant à l'antepénultième vers où l'on se retrouve avec deux "ou" consécutifs :
-Ou peut-être un fou, ou un sage,
etc.
Le "ou" peut être remplacé par "voire"...
Simple suggestion de ma part.
Au plaisir de te lire...

   melancolique   
15/7/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Gerwal,

J'ai aimé le rythme, j'ai adoré la morale transmise et les images évoquées.
surtout la fin:

"Avec grand soin brode une image
En fil d'argent… un merle blanc…"

Un texte très réussi

   ristretto   
16/7/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
oui, vraiment réussi Gerwal!
une ritournelle tristounette mais qui nous porte l'espoir au final
le merle blanc ne meurt jamais

la première strophe est très belle

   Anonyme   
16/7/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Il ne faut pas grand chose parfois pour attirer l'oeil. La disposition décalée des quatrains a suffit pour m'interpeller et exciter ma curiosité. Je pense que cette chanson était aussi recevable en poésie néo-classique tant sa métrique en octosyllabes est respectée.
Quoiqu'il en soit, beaucoup de charme dans ce texte porté par l'image de pureté d'un merle blanc. J'y vois l'innocence du poète brisée par les dures conditions de la vie.

   shanne   
16/7/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour à vous,

Le merle blanc, symbole de rareté...Ne sommes pas tous à la recherche de ce merle blanc ?

j'ai apprécié la dernière strophe qui m'indique que tout n'est pas perdu, il existe encore quelque part un être hors norme. Reste plus qu'à tourner la page, le livre est fini maintenant...Celui là, oui..mais ..
C'est très beau, très léger et pourtant lourd de sens.
Un grand merci à vous.

   Meleagre   
1/8/2011
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai été attiré par la musique, et la mise en chanson est particulièrement réussie, avec cette voix grave, mélancolique, vaguement surannée.
Sans la musique, je serais passé totalement à côté de ce texte. Le propos me semble un peu facile : la disparition de tout ce qui donnait du goût à la vie autrefois, la fête, l'art, et les merles blancs qui symbolisent la rareté. J'ai pensé au refrain "C'était mieux avant", qui parodie les chansons de Cabrel...

J'aime bien certaines phrases très simples et assez poétiques : le 1er quatrain, "Le peintre a posé sa palette, ... Et le poète a tu son chant." ; "Un vieillard assis sur un banc / "S’écoute lentement mourir."
Je trouve certaines phrases maladroites : "Ne viendra plus Prince Charmant" (l'absence d'article et la postposition du sujet sont assez lourdes) ; "Les gens... Ont mal de cœur, ont mal de tête" (la répétition n'est pas très heureuse, et nécessite de se détourner des expressions "avoir mal au cœur / à la tête") ; "Reste plus qu'à tourner la page, / Le livre est fini maintenant.." (lieu commun).
J'aime bien le dernier quatrain, avec cette évocation de l'innocent / fou / sage, qui tisse une image du merle blanc, pour essayer de faire revivre le passé.

   Ashanon   
10/8/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Alors, le merle blanc... tout un programme !
Mais le prince charmant avec des majuscules m'a gêné et a gâché la suite de ma lecture... jusqu'à la dernière strophe.
Eh oui, je m'étais mis à penser dès le départ que j'allais voir des mirages et autres chimères ou dégâts de guerre. J'ai été déçu en ce sens durant ma lecture.
Je pense que la première strophe est un texte à elle seule. Pourquoi ne pas avoir continué sur cette voie ?
Je trouve le mot "trompinette" complètement en décalage avec le poids lourd d'interprétations du "merle blanc".
Mais, mais, mais... les cinquième et sixième strophes jusqu'à la dernière me ramènent à la première. Et là je me dis : "peut-être l'auteur a-t-il écrit ce que j'espérais..." Et j'ai relu et re-relu.

Un éclaircissement ?
Eh bien ça m'a fait penser à ces foutus camps de concentration !

Et si l'auteur a écrit ce texte en ce sens, un peu à l'instar du "corbeau noir" mais pour un autre grave problème, eh bien bravo !

   Anonyme   
22/1/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Les deux dernières strophes, sont sublimes, malgré ce vécu terrible, surtout ne pas l'oublier, mais avant tout ne pas perdre de vue que l'espoir en demain ne doit jamais faillir, écrit qui m'a touchée éperdument, j'en fais plusieurs écoutes.


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