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Poésie néo-classique
GiL : L'air du temps [Sélection GL]
 Publié le 27/08/23  -  10 commentaires  -  765 caractères  -  161 lectures    Autres textes du même auteur

… et ça ne va pas s'arranger !


L'air du temps [Sélection GL]



Cette année, on dirait que tout va de travers !
Avril nous a cloîtrés à l’ombre des persiennes
Et mai, le joli mai, nous en a fait des siennes !
Mais où sont les saisons ? Ces fichus ciels couverts

Emmitouflent l’été dans leurs vieux pull-overs,
C’est le temps de la toux, du virus, du microbe !
Les glaciers maladifs ont retroussé leur robe
Sur les genoux crasseux des versants découverts.

Bonjour le rhumatisme ! À nous la cortisone !
Le fluor fait son trou dans la couche d’ozone,
Gardons-nous des UV, plus question de bronzer !

Et puis tout ce mazout flottant sur l’Atlantique !
Adieu le sable fin et bonjour le plastique !
– Au fait, pour tes congés, où vas-tu te poser ?


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Cristale   
13/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
De quoi donner envie de retourner dans le ventre de nos mères ^^
Non mais c'est vrai, on est foutus, sauf que ça pourrait être pire d'après mes aïeux qui ont connus les deux guerres et disaient déjà : "y'a pu d'saisons" ...

Un sonnet désespéré et désespérant souligné par l'humour grinçant du dernier vers. J'aperçois quand même le sourire désolé du narrateur capable d'écrire avec panache :

"Les glaciers maladifs ont retroussé leur robe
Sur les genoux crasseux des versants découverts."

...et hop ! rien que pour ces vers ma note fera grimper le thermomètre.

"Bonjour le rhumatisme ! À nous la cortisone !"

Du catastrophisme sans pathos, j'aime bien.

   Robot   
13/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Un résumé de cet air du temps qui peut nous déprimer. Une écriture néoclassique rédigée dans un style d'aujourd'hui, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Pour répondre à la question:
– Au fait, pour tes congés, où vas-tu te poser ?
Chez moi, en moyenne montagne. Les orages ont alimenté les sources et les cascades. Cette année les prés sont verts et les forêts masquent leurs blessures passées sous un feuillage émeraude.

   Ornicar   
13/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'aime bien ce sonnet "complainte du temps qu'il fait" sur le mode "jamais content" dans un contexte de dérèglement climatique avéré. Voilà qui nous change agréablement des bulletins météo devenus depuis quelques temps aussi alarmistes et anxiogènes que les nouvelles du jour. Là, si l'exergue nous promet le pire, au moins on peut en rire. Et c'est déjà beaucoup !

L'humour, noir, le rire, jaune, pointant mine de rien nos petits égoïsmes, sont les éléments qui concourent à la réussite de ce poème annonceur de lendemains pas vraiment roses, sur fond de révolution verte qui tarde à venir et vire parfois au rouge.
Présenté en néo-classique, le ton adopté est plutôt contemporain, assez direct ("Bonjour le rhumatisme ! A nous la cortisone !"), pragmatique ("Au fait, pour tes congés, où vas-tu te poser ?") pour tout dire "moderne" dans les tercets et le premier quatrain. A l'inverse du second, plus poétique : Belle image que celle de ces "glaciers maladifs (qui) ont retroussé leur robe / Sur les genoux crasseux des versants découverts".
Contemporaine et moderne est la forme de ce sonnet qui prend des libertés avec cet enjambement entre la première et deuxième strophe, l'absence de rimes identiques entre les deux quatrains, des bizarreries "climatiques" au regard du genre qui ne m'émeuvent guère et que je trouve même plutôt plaisantes et bienvenues.

Mes seules réserves, infimes, concernent l'excès, à mon goût, de points d'exclamation (8 au total sur 14 vers) et une répétition : Bonjour le rhumatisme - Bonjour le plastique. A la fois, pas assez proche pour un effet et pas assez éloignée pour éviter ce que je lui reproche.

   Lebarde   
14/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Parler de la pluie et du beau temps, c’est un sujet de conversation sans fin…Depuis toujours il n’y a plus de saisons savez-vous.
Le premier quatrain rappelle que cette année, le mois d’avril fut chaud, le mois de mai plus mitigé, bon si vous le dites! Mais qu’ensuite “ces fichus ciels couverts Emmitoufflent l’été dans leurs vieux pull overs” (un petit problème de syntaxe non?) et amènent “toux, virus et microbes ….n’est-ce pas un peu excessif?

Ensuite vous passez aux “rhumatismes”, à la “cortisone”, au “fluor” et au trou dans la couche d’ozone, au UV et au bronzage, rendant le propos un peu décousu et quand vous évoquez la pollution au mazout et le plastique sur le sable fin, cela devient franchement la bouteille à l’encre dans laquelle on mélange tout.
C’est un dommage je trouve.

Sur la forme, ce sonnet est presque parfait…en fait je ne trouve rien que les règles du classique pourraient rejeter ( les rimes cortisone/ozone peut être ?) et la lecture est fluide et plaisante.
Tout au plus peut on regretter une cheville ici ou là ( notamment au vers 3) pour caler comme il faut les alexandrins.
Mais je chipote.
En EL

Lebarde un peu tatillon Aujourd’hui.

   Mintaka   
16/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,
Un texte bien troussé avec de belles trouvailles comme :
"Les glaciers maladifs ont retroussé leur robe
Sur les genoux crasseux des versants découverts"
Le tout est plaisant, désespéré et amusant à la fois.
Pas de leçon de morale, juste un constat qui pique.
Agréable moment de lecture malgré un thème qui ne l'est pas.
En EL

   Eki   
17/8/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Le tableau n'est pas idyllique mais c'est une réalité que vous décrivez par vos mots.

Et encore, on ne sait pas tout...Le permafrost nous réserve bien de mauvaises surprises...

Le rhumatisme, la cortisone, le fluor...il faut un peu d'audace tout de même pour arriver à placer ces mots qui n'engagent pas vraiment en matière de poésie.

L'image des glaciers qui retroussent leurs robes sur les versants crasseux...cette image est originale et parlante.

Je trouve que le dernier vers arrive mal à propos.

Peut-être aurais-je voulu des mots comme des uppercuts pour traiter un tel sujet et que mon ressenti aurait été différent.

Désolée pour mon manque d'enthousiasme, peut-être une autre fois.

Eki réfléchit à une prochaine émigration au Danemark.

   papipoete   
28/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
bonjour GIL
Ne serait-ce que pour l'envie de faire sourire, à défaut de rigoler, je me pose sous votre poème dont le sujet prêtant à grimacer est bien troussé.
" mais où sont passées les saisons, avec ce joli mois de Mai, dont le joli parait bien moche ! "
NB des vers que Août dernier put balayer d'un revers de soleil, tant nous grillâmes, tant plus nous ne sortîmes !
J'aime bien le second quatrain, avec ses " les glaciers... versants découverts " qui me font penser à ma mémé, et sourire !
Techniquement, ce curieux agencement me fait penser au sonnet, façon Rimbaud " le dormeur du val " avec cet enjambement ( couverts/emmitouflent )
sinon, les alexandrins se tiennent bien droit...

   Quidonc   
28/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Le thème abordé dans le poème, à savoir les inconvénients et les désagréments liés aux changements climatiques et aux problèmes environnementaux, peut être considéré comme un sujet assez courant et banal. Les préoccupations environnementales sont largement discutées de nos jours, et le poème traite de manière directe et explicite de ces problèmes. Cependant, la manière dont le sujet est présenté et la manière dont les émotions du narrateur sont exprimées influencent la façon dont le poème est perçu.

Si l'intention est de mettre en avant le caractère ordinaire et universel des préoccupations environnementales, alors le choix du ton direct et sans fioritures peut être approprié. Cependant, si on cherche à apporter une perspective plus originale ou artistique sur le sujet, il pourrait être intéressant de jouer avec les métaphores, les images poétiques ou les émotions plus profondes pour donner une nouvelle dimension au poème.

Néanmoins, le poème parvient à transmettre un sentiment de colère et d'agacement à l'égard des problèmes de changements climatiques, de pollution et des préoccupations de santé.

Par contre, le dernier vers avec sa touche d'humour ajoute une note légère et inattendue à la fin du poème, contrastant avec le ton de frustration exprimé précédemment. Cette touche d'humour offre une détente bienvenue pour amener le lecteur à sourire.

Merci pour ce sourire

   Provencao   
29/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Gil

"Bonjour le rhumatisme ! À nous la cortisone !
Le fluor fait son trou dans la couche d’ozone,
Gardons-nous des UV, plus question de bronzer !"

Mon préféré où comment le rire, le dérisoire ...c'est aussi apprendre à mourir...de rire.

J'aime votre humour , votre malice, votre moquerie badine et cette ironie.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   GiL   
11/9/2023


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