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Poésie classique
GiL : Le lac
 Publié le 19/12/24  -  13 commentaires  -  1003 caractères  -  154 lectures    Autres textes du même auteur

 


Le lac



Au fond du sanctuaire où le rêve m’entraîne
Le lac m'attend, secret, de murmures empli,
Et mon pas se fait lourd sur le sol ameubli
Quand je cède à l'appel de ses berges d’arène.

Le lac m'attend, secret, de murmures empli,
Sa face est le miroir de la mort souveraine.
Quand je cède à l'appel de ses berges d’arène
La lune effleure l'eau de son cuivre pâli.

Sa face est le miroir de la mort souveraine
Sous un ciel sans étoile au futur aboli.
La lune effleure l'eau de son cuivre pâli
En un lent chapelet de perles qui s’égrène.

Sous un ciel sans étoile au futur aboli
J'écoute, ô crève-cœur ! sangloter la sirène
En un lent chapelet de perles qui s’égrène,
Réveillant maint écho refoulé dans l'oubli.

J'écoute, ô crève-cœur ! sangloter la sirène
Et mon pas se fait lourd sur le sol ameubli,
Réveillant maint écho refoulé dans l'oubli
Au fond du sanctuaire où le rêve m’entraîne.


 
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   Myndie   
4/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Superbe poème dont je n'ai pas réussi à définir la forme, si proche de la cyclanelle et encore plus du pantoum.
J'ai pensé un moment qu'il était écrit sur le modèle du faux pantoum de Baudelaire « Harmonie du soir » puisqu'il est aussi construit sur deux rimes mais il n'en est rien car la dernière strophe s'en démarque et surtout, le dernier vers d'« Harmonie du soir » ne reprend pas le premier.
La répétition de ces deux mêmes rimes (embrassées) crée la sensation d'un rythme régulier et mélodieux, en même temps qu'elle donne au texte son caractère lancinant, suggérant bien l'état d'âme du poète et toute la mélancolie tourmentée de sa méditation.
Angoisse qu'on peut relever également dans dans l'opposition entre l'ombre et la lumière :
«  Sous un ciel sans étoile au futur aboli
La lune effleure l'eau de son cuivre pâli. »,
la lumière étant associée au passé et à la jeunesse, et l'ombre évoquant le futur et son inéluctable corollaire: la mort, dont le lac lui-même est la métaphore, lac
« secret, de murmures empli », et dont « (l)a face est le miroir de la mort souveraine ».

Je cueille au passage ces quelques fragments :
«  Au fond du sanctuaire où le rêve m’entraîne »
« La lune effleure l'eau de son cuivre pâli. »
mais j'aime tout et suis admirative de cette composition de maître, d'une grande élégance, où j'ai retrouvé la complainte et les élans élégiaques de Lamartine , de Vigny ou de Musset.

Avec en plus le bonheur d'y ressentir, comme avec la cyclanelle, ce sentiment extraordinaire d'obsession et cette impression d'infini d'un poème qui tourne sur lui-même.

   Damy   
5/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Magnifique pantoum (si je ne me trompe) qui glisse avec grâce, élégance, dans une parfaite harmonie, comme les ridules soufflées par le vent sur la surface mélancolique du lac.

Grand merci

   Lebarde   
5/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
"Le lac": forcément le titre m'interpelle et m'attire d'autant plus puisqu'il est présenté en catégorie Classique...

Alors je m'approche et je découvre un joli pantoum bien ficelé, en alexandrins sans faute, d'une belle élégance poétique et romantique fait de de mots simples "En un lent chapelet de perles qui s’égrène", sur un thème mélancolique du plus bel effet.

Bravo, je savoure et j'adhère: la belle poésie classique est encore et toujours de ce monde.

Merci

En EL

Lebarde

   Donaldo75   
12/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J’aime bien ce poème ; je le trouve réussi dans la composition, en particulier les trois premiers quatrains. Le champ lexical, la rime, la progression, tout est affaire de maitrise de la poésie et là c’est du beau travail. Je suis – ceci n’est pas bien important cependant – moins fan de l’emphatique « ô crève-cœur ! » qui sonne suranné même si je sais que la forme du pantoum va dans ce sens.

   Ornicar   
12/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Belle et prenante méditation nocturne sur la mort.
La forme répétitive et insistante renforce le caractère inéluctable de l'échéance qui nous attend tous. En découvrant ce poème, je me dis et espère alors que la lune, de son éclat de "cuivre pâli," atténuera quelque peu le tragique d'une perspective qui n'en offre guère d'encourageantes - au "futur aboli", le ciel ne demeure-t-il pas "sans étoile" ? Même pas, en fait, car la lune semble n'être que le refet répliqué à l'identique de ce lac. Voir le premier vers de la troisième strophe : "Sa face est le miroir de la mort souveraine". La face de qui ?

   poldutor   
19/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour GIL
Je lis votre poème et je le relis, me laissant bercer par les mots, les rimes ; je dirai presque qu'importe le sens, c'est la musique qui s'en dégage qui me charme.
J'adore (sans flagornerie) votre façon d'écrire, votre virtuosité.
Merci pour ce moment de douceur, de nostalgie...
poldutor

   Cristale   
19/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Longue et pregnante complainte dans le tourbillon lancinant de morbides pensées :
"Et mon pas se fait lourd sur le sol ameubli
Quand je cède à l'appel de ses berges d’arène."

Un faux pantoum parfaitement composé, un peu à la façon Baudelaire sur 2 rimes et des quatrains en alexandrins (leur nombre je crois est indéfini) à rimes embrassées qui permettent l'alternance d'une strophe à l'autre, impossible dans le "vrai" pantoum à rimes croisées, mais en plus l'auteur, contrairement au poème de Baudelaire, a repris le premier vers pour clore le poème, caractérisitique exigée dans le pantoum "classique".

Exercice périlleux mais bellement exécuté, le résultat musical est on ne peut plus admirable.

Le lac, la lune, l'eau, le miroir, le ciel, le promeneur, le chant des sirènes, la mort, le sanctuaire, font de ces vers une douce et triste harmonie poétique.

Bravo GiL !

   Robot   
19/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Trés beau pantoum au rythme à la fois lent et musical qui apparaît encore mieux à l'oralité.
Un lac sanctuaire avec sa sirène qui sanglote. Pour peut être appeler le promeneur solitaire vers le rêve qui l'entraîne, vers la face cachée de la mort souveraine.
A la fois paysage et destinée.

   Catelena   
19/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
D'une écriture maîtrisée avec autant de soin naît l'enchantement. Douce et lente descente vers le lac inéluctable où aboutit le secret de la vie et ses murmures lorsque « la lune effleure l'eau de son cuivre pâli ».

La musique née de la forme imprimée au poème, va au rythme lent d'une mélancolie en marche funèbre avec ses pas doucement cadencés.

C'est beau. Triste et beau.

Merci du partage.

   papipoete   
19/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
bonjour GIL
J'aime bien les formes fixes en poésie, toutes sauf le Pantoum aussi, viens-je seulement lire vos lignes d'une douce musicalité, mais dont le dais sombre de la tristesse en tapisse les alexandrins.
NB des images en décorent les murs, telle
" la lune effleure l'eau de son cuivre pâli "
et ce 3e quatrain au futur aboli !
Je sais que d'autres sous vos lignes, viendront vous flatter de maints compliments, et ne m'inquiète pas quant au succès que vous espérez !

   Annick   
19/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour GIL,

Ce pantoum évoque une sorte de spirale, comme un destin fatal dans lequel le locuteur est piégé.

C'est une introspection teintée de mélancolie, de résignation, de soumission : "sa face est le miroir de la mort souveraine".

Les abords du lac symbolisent la fragilité et un destin tragique tout tracé comme "ameubli", "mon pas se fait lourd", "un ciel sans étoile", "son cuivre pâli", "au futur aboli", "sangloter la sirène..."

Entre onirisme et tragique, le lac par son appel envoûtant semble vouloir absorber, engloutir l'espoir et mettre un terme, plus globalement, à la vie du locuteur.

Ce lac est un paysage intérieur à la fois mélancolique, mystérieux qui porte l'inéluctable.

Un poème élégant, d'une beauté singulière.
La syntaxe limpide, fluide, donne à cette belle composition un supplément d'âme.

Bravo !

   Provencao   
19/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

Mon passage délicieux :

"Le lac m'attend, secret, de murmures empli,
Sa face est le miroir de la mort souveraine.
Quand je cède à l'appel de ses berges d’arène
La lune effleure l'eau de son cuivre pâli"

Un quatrain avec une touche d'élégance et de charme qui impose, à mon sens, une particularité en ces vibrations émotives et ces sentiments qui réside en ce qu’ils sont ressentis sans qu’ils deviennent pour autant l’état affectif actuel du sujet. Ils sont ressentis, mais dans la distance.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Hiraeth   
20/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Je préfère votre poème à celui de Lamartine. Les deux sont formellement impeccables mais le vôtre est plus magique, plus opaque, plus saisissant. Le pantoum fonctionne ici très bien, en donnant à votre poème une vibration incantatoire et lancinante. Ça ne doit pas être si mal que ça finalement la vieillesse, si elle permet d'écrire de si beaux poèmes.


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