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Poésie contemporaine
GilbertGossyen : Étreinte cosmique
 Publié le 18/03/16  -  14 commentaires  -  1644 caractères  -  296 lectures    Autres textes du même auteur

En l'honneur de LIGO, VIRGO et la détection des ondes gravitationnelles.


Étreinte cosmique



Au fond de l'univers deux amants s'enlaçaient.
Après un temps si long à se tourner autour,
À attendre, chez l'autre, un signe de l'Amour,
Épanouis et heureux, enfin, ils s'embrassaient.

Une union, pourtant, des plus inhabituelles !
Les deux amants étaient deux trous noirs amoureux,
S'abandonnant au jeu d'un ballet langoureux,
Éprouvant la joie de l'attraction mutuelle.

Ils s'aimaient sans pudeur cachés dans une étoile (*),
Sans savoir qu'un beau jour des voyeurs indiscrets,
Clamant à l'univers cet émouvant secret,
De leurs jeux amoureux soulèveraient le voile.

Leurs ébats secouaient la délicate trame
De l'espace et du temps, résonance érotique
Qu'Einstein et quelques autres, en un acte héroïque,
Ont mis en équations. Là, se situe le drame.

Car, c'est depuis ce temps que l'humain fantasma
Sur l'amour des trous noirs, leur fusion passionnelle,
Qui engendre les ondes gravitationnelles,
Le plaisir culminant en un sursaut gamma (*).

Et depuis lors, hélas, voyeurisme comique,
Le physicien écoute aux portes de la chambre,
Avec un but, un seul, du Nobel l'antichambre :
Enregistrer le cri de l'étreinte cosmique.



(*) Référence :
https://actualite.housseniawriting.com/science/2016/02/17/les-trous-noirs-detectes-par-le-ligo-ont-pu-vivre-a-linterieur-dune-etoile-gigantesque/13626/


 
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   Mourmansk   
18/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'inaugure donc les commentaires...

Au début, à la fin de la première strophe, j'ai cru à un texte bateau et mièvre.
Puis, vous m'avez agréablement surprise.

   Lulu   
18/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Gilbert,

j'ai bien aimé lire ce poème qui nous transporte vers et dans les étoiles. Je m'attendais à quelque chose de plus technique, mais vous vous en sortez bien, en nous racontant une belle étreinte...

J'ai trouvé dommage que vous répétiez le mot "amoureux". Quand elles n'ont aucune utilité, les répétitions ralentissent et alourdissent le texte, je trouve.

Sinon, l'ensemble me semble plutôt sympathique. Bravo pour le travail sur les rimes.

   Francis   
18/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Les galaxies se font la cour et, dans la nuit étoilée, le poète peut entendre leurs mots d'amour. Laissez-nous rêver physiciens et savants !
J'ai aimé ce voyage vertigineux, hors du temps et de la matière qu'une plume habile m'a permis de faire.

   Anonyme   
18/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Les ondes gravitationnelles et autres trous noirs me parlent, j'ai donc apprécié ce poème qui a su me prendre dans son étreinte cosmique pour me bercer à la lumière des étoiles.

Qui plus est, associer la poésie au domaine de l'astronomie (voire de l'astrophysique), est une démarche tout à fait intéressante, donc bravo car le résultat est à la hauteur de la tâche.

Wall-E

   Anonyme   
18/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour cher collègue,

Il était temps que l'on puisse enfin parler de la confirmation de l'existence des ondes gravitationnelles, merci pour votre démarche même si je trouve que les vers rimés ne sont pas la meilleure approche pour signifier la Science. Cela bride la pensée, la contraint comme s'il fallait se vendre pour que le lecteur adhère au projet. J'ai pensé en vous lisant à Jacques Réda qui a commis des"éléments de physique amusante" comme s'il fallait une dose d'humour pour légitimer la Physique. Elle n'a pas besoin de cela pour exister en elle même. ; son langage est naturellement poétique.
A vous lire
JB

   Teneris   
18/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un poème néo-classique fort bien écrit, dont la puissante trame sonore semble une caisse de résonance dans laquelle l'humour et l'originalité de votre plume s'épanouissent au fil des mots ! J'aime beaucoup les images que vous développez et l’insouciance de votre écriture, dessinant mille liens audacieux entre ciel et terre.

Si je puis me permettre une toute petite remarque, je trouve le vers « Qui engendre les ondes gravitationnelles, » un peu plus faible que les autres, notamment à cause de son absence de césure qui casse un peu le rythme.

   Bidis   
18/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'adore, j'adore, j'adore ! C'est vraiment bien trouvé.
Pour le style,cependant, je suis beaucoup moins fan. Je trouve qu'il y manque de l'effort ou du travail, ou de la recherche, ou bien un peu plus de génie poétique dans les mots, dans les tournures, bref je ne sais pas quoi, je n'ai pas analysé chaque vers, mais cela me semble un peu brouillon. J'ai eu l'impression que l'auteur aurait pu mieux faire.
Mais quelle bonne idée !

   Gemini   
19/3/2016
Le sujet est d’actualité. Cela donne peut-être au texte un petit goût de journalisme, mais après tout pourquoi pas ? Ceci dit, le classement en contemporain me parait tout à fait de mise.
J’ai bien aimé la rime étoile / voile, car la rime avec étoile est difficile, et ici votre ‘voile’ sonne naturel. Autre perle, la conjugaison de « fantasma », parce que c’est le genre de rime qu’on ne voit plus (on la voyait fréquemment chez Hugo et surtout Gautier), rime pour laquelle il faut trouver la bonne tournure pour changer de temps juste à cet endroit. Par contre chambre / antichambre est juste, même si cette rime est très difficile (je n’ai rien trouvé de mieux avec « alcôve »). Dans cette strophe d’ailleurs, j’aurais peut-être mis cynique à la place de comique.
En relecture, je trouve que ce poème a le défaut de son actualité. Vu la nouveauté de la découverte, il doit s’agir d’un premier jet, avec tous les écueils que la spontanéité comporte. Je ne souligne pas tout en particulier, mais le manque de lissage général est visible.
Mais je n’irai pas jusqu’à dire qu’il sent la précipitation, parce que je le sens plus porté par l’enthousiasme.
Et il reste agréable à lire.

   Arielle   
19/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Si la science m'ouvrait son chemin d'étoiles avec autant d'humour et de poésie chaque fois que je tente de me glisser dans les méandres de sa voie lactée, je crois que je vivrais l'oreille collée "aux portes de la chambre"
Merci pour cette actualité stellaire que vous mettez à ma portée. Je trouve à ce conte moderne qui se joue de l'espace-temps le charme délicieux des fééries de mon enfance

   Anonyme   
21/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je me suis régalé à vous lire.
Nous faire entrer dans la chambre à coucher des étoiles…de manière si pudique et ludique à la fois, c’est très original, pour moi en tout cas.

À vous relire.
C.

   melvin   
22/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir GilbertGossyen,
Vous avez réussi un très beau rapprochement entre science –des plus en pointe- et poésie.
Vous révélez délicatesse, sensualité et érotisme au cœur des sciences dures. Vos mots chantent avec humour et poésie la beauté du cosmos et la grâce de l’univers, c’est une démarche rare.

Dans un registre bien plus personnel, votre poème a invoqué le souvenir émouvant d’un de mes anciens professeurs qui s’extasiait sur « la beauté des équations de Maxwell » et s’était engagé, il y a bien longtemps, sur la voie de l’interdisciplinarité … qu’aujourd’hui d’aucuns ne font qu’appeler de leurs vœux ;=)

Au plaisir de vous lire

Melvin

   Anonyme   
23/3/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Ta poésie est tellement belle que je ne savais comment formuler mon commentaire pour qu'il soit à la hauteur de ton oeuvre. Oh ! Mince ! L'erreur ! Ton CHEF-D'OEUVRE ! Une poésie que je ne peux qualifier, tellement les mots sont inutiles et impuissants pour décrire ce que j'ai ressenti. Je vais tous les dire alors :
Savoureux, intelligent, beau, magnifique, touchant, sublime, extra, extraordinaire, extraordinairement bien.

   Syzygie   
29/9/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un poème à me faire devenir voyeur
Et d'ailleurs il me semble sentir la lunette
Astronomique battre à mon cœur de lecteur
Que j'aimerais avoir l'équation bien en tête !

   Donaldo75   
16/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Gilbert,

Bravo !
Réussir à rendre poétique des singularités monstrueuses comme le sont les trous noirs, c'est très très fort. Tu as parsemé un peu d'astrophysique, ça et là, tels des petits cailloux pas trop gros pour effrayer le lecteur peu féru d'histoire scientifique mais assez cultivé pour se souvenir qui était Einstein.

Le physicien dépeint comme un voyeur, voici encore une excellente image; c'est un voyeur qui fantasme, qui croit voir des ébats, avec ses yeux minuscules, dans la pénombre, sans savoir qui aime qui et pourquoi tant d'amour entre ces ogres cosmiques.

J'admire et reste sans voix.

Mille mercis pour ce moment de grâce.

Donaldo


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