Déclaration d'amour fraîche et "juvénile" qui semble écrite à l'adolescence. C'est mignon si l'auteur a 15 ans, un peu moins sinon. Compte tenu de l'incipit, la première hypothèse est proscrite. Je reproche donc une écriture scolaire, un peu stéréotypée.

On dirait la déclaration d'un élégant damoiseau comptant fleurette à sa belle ? Les termes sont simples, avec beaucoup de reprises (j'inventerai des mots, je sécherai tes larmes, je serai ton esclave, je te couvrirai d'or etc...), mais ils sortent d'une autre époque ou d'un autre âge et ne me semblent pas coller avec un hymne d'amour dédié à celle partageant la vie du narrateur (l'épouse je pense !).

Cet hymne à l'amour semble très inspiré par le "Ne me quitte pas" de Jacques Brel qui déjà disait:

[Moi je t'offrirai
Des perles de pluie
Venues de pays où il ne pleut pas
Je creuserai la terre jusqu'après ma mort
Pour couvrir ton corps d'or et de lumière]

Si la chanson de Brel a enthousiasmé plusieurs générations, on ne trouve pas ici autant d'originalité, d'invention. Et évidemment la fougue, les exagérations, les images magnifiques qui étaient portées par un Brel dégoulinant de sueur, emporté dans une gestuelle suppliante, sont ici absentes.

Question de génération ?
En tout cas pour moi ce poème bien écrit, qui a toute sa valeur, souffre fortement de la comparaison avec son ancêtre qui reste dans beaucoup d'esprits.

Bienvenue Gilles

"Pour toi" Tout aurait pu s’arrêter là, mais vous avez osé mettre en lumière l’interférence du réel et de l’imaginaire....

Vous vous êtes frotté à l' écriture, la polir, la rendre plus que réelle et vraie.

J'ai bien aimé vous lire.
Au plaisir de vous lire
Cordialement

Gilles
Désolé le sujet d’une grande banalité ( l’hymne à sa bien aimée) est traité d’une façon touchante et puérile mais s’inspirant vraiment trop des mots et tournures déjà utilisés par d’autres de plus belle manière.
«  .....je franchirai la mer »
«  j’irai jusqu’au bout de la terre »
«  j’inventerai des mots... »
«  je sécherai tes larmes..., » etc..

Quant à la forme même contemporaine je n’adhère pas du tout:

Des vers sans rythme de 8, 9 , 10 , 12, 13 pieds???
Des rimes très approximatives ( idees/dédierai ? muraille/garder??)

À mon sens ce poème aurait mérité plus d’attention de recherche et de rigueur.

À une prochaine fois

bonjour gilles50
Un hymne à celle qui partage votre vie, que vous aimez au point de poétiser avec des accents de Brel !
Faudrait-il que Madame ne vous aimât point, pour rester insensible à tous ces compliments, ces serments qui jamais ne se rompront !
NB en filigrane " ne me quittes pas " tourne dans la tête, en écho à ces paroles d'homme prêt à tout, même à être " l'ombre de son chien " ...
L'avant-dernier quatrain est mon préféré !
Un vrai " contemporain " de par sa métrique irrégulière !

Bonjour Gilles50,

Il y a une certaine audace, comme une impatience à présenter ce texte inabouti. Je remercie sincèrement le comité de lecture d’avoir permis sa parution.

Offrez-le à celle qui partage votre vie, ce poème vaut bail pour l’éternité. Elle le recevra comme la plus belle déclaration qu’on lui ait jamais faite, c’est ce qui importe. Ça respire une telle énergie à conquérir le bonheur…
Chez Brel il y avait le désespoir du mal de vivre, de la rupture, chez vous il y a un périple encore à quai, à bonne distance de l’horizon.

Bien sût il y a un fossé qui reste à combler, celui de la poésie, qui doit dépasser le premier niveau des sentiments. Reprenez votre texte dans quelque temps, fouillez-y chaque image et rendez-vous unique, séchez les larmes autrement, couvrez-la d’or plus fin, dessinez vos murailles, prosternez-vous ailleurs que devant ses genoux, envolez-vous moins haut que le plus haut des cieux, trouvez-vous un coin peinard à flanc de colline et tordez vos mots dans la canopée de vos idées. Inventez votre amour. Et pourquoi pas, lisez les textes superbes de quelques poètes oniriens.

J’ai été touché mais je n’ai pas été ému.

Avec tous mes encouragements.

FrenchKiss
Qui a rajeuni d’au moins une génération

Que ne ferait-on pas - en paroles...- pour l'amour de sa bien aimée.

Pas d'originalité dans ce texte, avec une écriture assez simpliste.
Je n'ai pas aimé.

A vous lire une prochaine fois.

Il y a tant de naïveté et de chaleur dans cet élan amoureux que les mots déversés le sont sans compter. Bien sûr, la versification ne répond pas vraiment aux normes mais le débordement amoureux est tel que cela n'est pas la primordialité du narrateur me semble-t-il. Non, ce poème et ces déclarations ne sont que ses émois purs et sincères qu'il déclame à sa belle.
Vrai aussi qu'il serait bon de travailler quand même la prosodie quand le feu se sera apaisé afin de proposer un texte un peu plus abouti.
Au plaisir d'un prochain écrit.
Cristale

Bonjour gilles50,


Belle déclaration, d'un amour franc et sincère ; le narrateur/amant/laudateur endosse tous les rôles pour plaire à sa dulcinée, marin, aventurier, poète, consolateur, voleur, pourvoyeur. d'or et de bijoux.. et gardien. Oh ! Cet avant-dernier rôle n'est-il pas de trop ? Une captive peut-elle aimer son geôlier même si, pour finir, prince il se prosterne à ses pieds. L'amour se sert-il à l'étouffée ? Attention ! Une belle n'est pas une poulette... il faut lui laisser de l'oxygène.

Bien sympathique tout de même votre déclaration enflammée ; reste à laisser les flammes exploser les murailles de votre palais :)


senglar