|
|
Robot
27/4/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Assez réussi ce texte et cette comparaison du sang vermeil avec les vins hybrides foxés de l'Amérique. Un peintre obsédé par la couleur rouge...et par ce sang qu'il perd d'une mystérieuse blessure onirique.
C'est ma manière de lire ce texte. |
Anonyme
27/4/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
D'abord, mais juste Woaw ! Ce poème est vraiment très musical. Il a une rythmique parfaitement équilibrée, de jolies rimes...
Ensuite, bien que je ne sois pas certain d'interpréter correctement ce poème, je ne peux pas m'empêcher d'y trouver une sorte de thème de cycle de l'art inscrit dans celui de la nature. Le poète, être de poussière et surtout de sang, abreuve la nature environnante par sa mort sanglante pour donner support à l'art d'autres artistes. Le poète décrit comme un homme remplit d'amour et de douleur, j'aime beaucoup. Ça lui donne une dimension spirituelle et affective après celle du corps meurtri par la plaie. La personnification de la nature qui boit le sang du poète pour se nourrir mais qui finit par rendre cette force à l'artiste en automne (rendons à César ce qui lui appartient) est très bien tourné. Cela donne la sensation qu'ici, on peut un peu voir la nature comme une ennemie, une charognarde même mais aussi comme une alliée car elle est la seule qui, d'après le poète, pourra le voir renaître à travers la peinture des peintres. Il y aurait certainement encore plein de choses à dire de ce poème si on se penchait dessus d'un peu plus près, c'est dire si ce poème est riche. Bravo ! Estephanos |
Anonyme
27/4/2015
a aimé ce texte
Bien
|
Bien qu'ayant trouvé le sujet intéressant j'ai moins aimé la façon de le traduire ; certaines images m'étant apparues comme excessives, notamment dans le deuxième quatrain.
" Je renaîtrai alors de leurs serviles pinceaux " pourquoi serviles ? |
Lulu
27/4/2015
a aimé ce texte
Un peu
|
Je trouve ce texte intéressant... Il m'a d'abord fait penser au "Dormeur du val" pour la plaie au coeur de la nature, mais il s'en éloigne fortement dans son thème et son traitement.
Je ne connaissais pas le mot "métempsychose" que je trouve peu poétique. J'ai donc jeté un oeil dans le dictionnaire qui m'a éclairée et fait porter à votre texte un regard quelque peu plus différent. J'aime assez l'idée d'une nature vivante qui comprend l'homme jusqu'à se confondre avec lui et sa plaie. Je trouve toutefois dommage que l'artiste peintre en soit comme éloigné, vivant à peine "vivant, sans exister" au profit d'une nature plus éclairée qui pourra se ressourcer elle-même. En effet, les peintres vont au-delà de leurs représentations picturales. Ils expriment parfois d'ailleurs des choses qui relèvent de la transcendance... Je pense notamment à Frida Khalo qui a exprimé des choses dans ce domaine. Concernant l'écriture de ce poème, je la trouve intéressante, mais il est dommage que certaines expressions ralentissent la lecture par leur incongruité... Je pense notamment à "une pathétique plaie" ; l'image me laisse perplexe, d'autant que l'allitération en "p" du vers "De lèvres Psalmodiant une Pathétique Plaie" renforce cette drôle d'expression. Je pense aussi à "les peintres en chaleur"... Que faut-il comprendre par là ? Seraient-ils en chaleur au sens propre du terme ? Là, je ne comprends pas. Personnellement, j'aurais plutôt vu un ensemble harmonieux avec une concordance entre le narrateur, les peintres, et la nature. L'art pictural, comme expression, aurait renforcé les impressions personnelles du narrateur, et donné du relief, sans ôter l'essentiel de la métempsychose qui se produit entre la nature et lui-même. |
Pussicat
27/4/2015
|
Je suis intéressée par l'idée de cercle, de boucle que vous développez dans votre poème, de la vie imagée par le sang qui vient nourrir la terre et la palette du peintre... comment ce sang se retrouve t-il sous les "pinceaux serviles" de l'artiste, ça c'est le mystère de la "Métempsychose", et je ne me sens pas de taille à me lancer dans une explication...
Un bémol pour le titre que je ne trouve pas "top", pas très poétique... à bientôt de vous lire, |
Anonyme
27/4/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Glup, glurp, que veut dire "foxée", même avec les guillemets ? Je suis curieux de nature et je n'ai jamais entendu ni lu quoi que ce soit là-dessus...
Voici donc un poète moribond, ou presque. Un poète qui se meurt, allongé sur l'herbe (je l'imagine ainsi à cause de la flore), du sang au coin des lèvres, s'écoulant d'une "pathétique plaie" (sic dans le texte), venant nourrir la nature venue "laper ce vin hybride" (ce sang). La description est fidèle à la représentation que je me fait d'un homme agonisant sur le sol ; les mots sont justes et s'imbriquent plutôt bien les uns les autres. L'émotion est "réelle" et assez dure. |
jfmoods
27/4/2015
|
Comme le suggère son titre, le poème parle de passage, de transmigration de l'âme. Cependant, il place la perspective sous deux angles particuliers. D'abord, il traite exclusivement de l'art pictural (champ lexical : « vermeil », « verdeur », « les rouges », « peintres », « pinceaux », « artiste ») et de l'image de démiurge généralement associée au créateur. Ensuite, il figure le locuteur lui-même comme représentation de l'oeuvre aboutie (pronom personnel « Je », futur : « renaîtrai », périphrase désignant le tableau : « Hémorragie lascive du regard de l'artiste »). Le poème ne semble avoir d'autre ambition que de décrire le travail sur la toile comme un processus à travers lequel la nature (« flore », « source », « l'automne »), d'abord avare à partager (parallélisme : « Pour que rien ne se perde, pour que rien ne se crée »), absorberait soudain fiévreusement la vie (allégorie : « Sirote, à la source « foxée » », « Lape », adjectif qualificatif : « avide ») pour, à travers un cycle organique symboliquement assimilé à celui des saisons (« s'en nourrira », « L'automne vomira »), transmettre à l'artiste une effervescence jusque-là inaccessible (oxymore : « verdeur soignée », marqueur d'intensité et allitération en « t » : « tant attendus »), propre à exalter le surgissement de l'oeuvre en gestation (effet de glissement hyperbolique : « plaie », « Hémorragie », expression : « en chaleur », personnification instituant un rapport de domination : « serviles pinceaux »). Ainsi le bonheur de la création se nourrit-il du malheur (chiasme : « Le bonheur vermeil... une pathétique plaie », antithèse : « d'amour et de douleur », paradoxe : « vivant, sans exister ») pour le transcender par le regard et le geste du peintre (pronom anaphorique : « les yeux... Les tiens », adjectif qualificatif : « seuls », métaphore signalant un phénomène de transmutation : « le sang de l'alchimiste »).
L'assonance en « ou » (10 occurrences), présente sur les deux premiers quatrains, ainsi que celle en « i » (22 occurrences), particulièrement prégnante sur l'ensemble du texte, matérialisent la violence de l'épreuve traversée. L'allitération en « s » (19 occurrences) suggère la reptation lente vers l'oeuvre. Merci pour ce partage ! |
glup
2/5/2015
|
"foxée" comme les vins de Californie, ce goût léger de moisi, issu d'une technique de macération différente les rend uniques.
|
Anonyme
17/12/2016
a aimé ce texte
Pas
|
Je vous ai lu et relu, chaque mot m'apparaît comme une surenchère émotionnelle intempestive. Trop c'est trop, cela asphyxie le ressenti, plus particulièrement dans cette strophe :
" Sirote, nature avide, à la source « foxée ». Lape ce vin hybride d’amour et de douleur. L’automne vomira sur ta verdeur soignée, Les rouges tant attendus par les peintres en chaleur. " Que c'est vraiment laid "les peintres en chaleur". " Je renaîtrai alors de leurs serviles pinceaux, Hémorragie lascive du regard de l’artiste, Vivant, sans exister, dans les yeux des badauds, Les tiens seuls y verront le sang de l’alchimiste. " Comme le "phénix", renaît de ces cendres, pas vraiment original; Pour moi, cela fait un peu prétentieux ce "je renaîtrai", dans une une œuvre, c'est là se donner bien de l'importance. |