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Poésie libre
Goelette : Ar Mor
 Publié le 23/05/18  -  18 commentaires  -  576 caractères  -  398 lectures    Autres textes du même auteur

"Il est des lieux
que les mots ont envie de garder" Yvon Le Men


Ar Mor



Un ciel de tous les cieux
Une eau de tous les verts
Un vent de tous les Nords

La fin des terres ici
s’avance loin en mer
en chevaux de granit

Des pluies d'outre-soleil
Des landes d'âpres fleurs
Des étés de plein froid

Ici les hortensias
en forêts bleu-ardoise
emprisonnent l’azur

Un ciel de tous les ors
Une eau de tous les gris
Un temps de tous les temps.


________________________________________
Ce texte a été publié avec un mot protégé par PTS.


 
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   papipoete   
8/5/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
libre
littoral breton, un amoureux de toi a pris sa plume, pour écrire un mot ; il s'est laissé guider par les " eaux de tous les verts " alors qu'en terre, les hortensias " déroulaient leurs forêts bleu-ardoise " .
NB je jurerais que son auteur ( madame ou monsieur ) nous parle de son pays, à sa manière, de fort belle manière !
Ces tercets tels 5 frères, portent haut les couleurs de l'AR MOR !
papipoète

   Anonyme   
16/5/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Du ciel, de l'eau, du granit, du vent... la Bretagne!
rythmée par la respiration de l'Océan, les charrettes de goémon
le galop des granits, le gris-rose du ciel, les hortensias devant les portes,

quelques gouttes de ce poème dans la tisane du soir
et vous vous endormez dans un lit clos en bois d'if ou de houx

   Anonyme   
23/5/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ayant été plusieurs fois en Bretagne, je retrouve bien l'ambiance particulière de ces lieux sauvages, entre ciel, terre et mer...
Un poème simple, sans un mot de trop, concis, âpre comme ces terres désolées...

J'aime, par exemple :
"Un ciel de tous les cieux
Une eau de tous les verts
Un vent de tous les Nords"

La dernière strophe répond à la première, avec une structure identique.
Bravo !

   Lulu   
24/5/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Goelette,

Je retrouve ma Bretagne chérie, même si je n'y suis plus..., et cela me fait plaisir, mais il manque quelque chose à ce texte pour me toucher.

Pourtant, dans ce côté épuré du texte, il y a quelque chose d'intéressant... On devine l'émotion qui peut sourdre là, juste au moment de l'écriture, celle qui l'a suscitée, du fait de ce parti pris de ne faire que décrire.

Mais cela affleure à peine, et si l'on ne connaît pas les lieux, cela reste trop sommaire. Il y a bien "La fin des terres [qui] s'avance loin en mer / en chevaux de granit", mais le choix de ne pas forcément s'appuyer sur des verbes rend le texte trop énumératif... "Un ciel de tous les cieux / Une eau de tous les verts / Un vent de tous les Nords" ou "Des pluies d'outre-soleil / Des landes d'âpres fleurs / Des étés de plein froid"... Les verbes auraient peut-être permis de rendre ce poème plus vivant, ou plus vibrant, en ce qui me concerne.

Bien à vous.

   Robot   
23/5/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Des tercets évocateurs de la Bretagne (ou le sud de l'Angleterre - ou les îles anglo-normandes) telles qu'on les voit en nature changeante et (encore) sauvage par endroit.

Cinq visions qui disent beaucoup en peu de mots, mais avec un sens profond de l'observation et de la métaphore. Sil fallait n'en retenir qu'une, j'opterais pour celle-ci. Je vois ces roches affleurantes, les cercueils comme les appelait Maurice Leblanc.

"La fin des terres ici
s’avance loin en mer
en chevaux de granit"

   Anonyme   
23/5/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Je connais bien la Bretagne et tes mots illustrent parfaitement cette région. Ton poème est magnifique car en peu de mots ...vive la Bretagne.
J'aime ta poésie car elle touche le fond de l'âme et surtout elle reste accésible à tous.

   Anonyme   
23/5/2018
 a aimé ce texte 
Bien
De belles images choisies qui montrent l'attachement de l'auteur(e) à cette région.

" La fin des terres ici
s’avance loin en mer " j'aime beaucoup celle-ci.

" Un ciel de tous les ors
Une eau de tous les gris
Un temps de tous les temps. " une formulation originale.

   Anonyme   
23/5/2018
Bonsoir Goelette... Je vis sur la côte nord du Finistère mais dans votre série de mini quatrains je n'ai pas reconnu mon lieu de résidence...
j'ai bien aimé le titre, beaucoup moins les "détails" concernant le ciel, l'eau et le vent. Chez moi les hortensias sont habillés de toutes les couleurs sauf de bleu-ardoise, ce soir la mer était un camaïeu de bleus et la dune recouverte d'arméries maritimes du plus beau mauve... Où sont les goélands, les tempêtes d'hiver, les phares qui jalonnent la côte et les péris en mer ? Je peux comprendre que vous ayez voulu peindre un tableau de la Bretagne mais il aurait fallu aller au bout de votre idée, entrer sans doute un peu plus profondément dans ce pays d'Armor. Ce n'est bien entendu que mon avis et je vous souhaite une bonne continuation...

   Anonyme   
24/5/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Je trouve ce poème extrêmement juste...juste dans le choix des mots, juste dans la sobriété, juste quant aux images, odeurs et couleurs qui tout de suite nous envahissent. Et de cette justesse naît une émotion. Il est très difficile de rendre en si peu de mots ce qu'est la Bretagne... Et vous y réussissez parfaitement. Alors merci de ce très beau poème qui laisse dans son sillage des embruns plus que palpables...

   Gabrielle   
24/5/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Un poème qui dépeint le cadre si particulier propre au littoral de Bretagne.

Les couleurs ("Une eau de tous les verts", "Ici les hortensias
en forêts bleu-ardoise", "Un ciel de tous les ors", "Une eau de tous les gris"), les éléments ("Un vent de tous les Nords",
Des pluies d'outre-soleil") agrémentent le tableau représenté.

Au fil des mots, le lecteur tombe sous le charme du paysage (cadre représenté sous la forme d'un tableau) dépeint et de la beauté sauvage qui s'en dégage.

Merci pour ce partage.


G. Michel

   Anonyme   
24/5/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Goelette,

Il est délicat, très, de parler d'un pays où la grâce affleure partout avec des paysages magnifiques et surtout la douceur des couleurs. Celles du ciel, de l'eau et de la Terre. Douceur qui contraste avec la beauté d'une mer toujours en mouvement.

Il y a une brassée d'années, émerveillée, j'ai découvert une Bretagne, celle des Côtes d'Armor. Je dis une car il en existe plusieurs, j'en suis persuadée. Celle du Finistère, du Morbihan, etc... toutes plus belles les unes que les autres, qui ont cependant leur empreinte propre.

Tout cela pour dire que je n'ai jamais vu « l'eau de tous les gris ». C'est « l'eau de toutes les émeraudes » qui m'a énormément impressionnée. Idem, pour les hortensias, les plus beaux du monde à mon avis. Eux qui, avec tant d'autres fleurs aux variétés impressionnantes, offrent aux regards une palette infinie et la richesse de leurs végétations nourries d'un climat exceptionnel.

« L'âpre froid » non plus, ne colle pas au tableau. Il y a toujours une douceur dans l'air, été comme hiver. D'où les fleurs...

Après, j'aime bien « les chevaux de granit qui s'avance loin en mer ». C'est le sentiment que m'a laissé Bréhat, mais alors ils seraient les chevaux de titans.

Cependant je ne retrouve pas dans ton poème toute la magnificence qui embrase le cœur lorsque l'on a sous les yeux ce pays du bout de la Terre, destiné depuis la nuit des temps aux éléments les plus fougueux, les plus nobles.

Désolée, une prochaine fois peut-être...


Cat cœur en Breizh,
en mode Gwenn ha Du :))

   siracolan   
24/5/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime beaucoup la structure de votre poème, les correspondances avec les éléments, la correspondance entre la première et dernière strophe, sa belle simplicité.
Le plus important n' est pas qu'il soit fidèle à la Bretagne (?) mais à votre Bretagne.

J'y ai retrouvé ses couleurs, sa sauvagerie et sa beauté.

   jfmoods   
24/5/2018
Au fil d'un poème libre composé de cinq tercets en hexasyllabes, la poétesse pose, sur un paysage breton (titre : "Ar Mor", "La fin des terres ici"), un regard pétri d'exaltation (jeu filé d'hyperboles dans les première et dernière strophes, tonalité épique : "s’avance loin en mer en chevaux de granit", "les hortensias [...] emprisonnent l’azur").

Ce territoire, enchâssé dans un dégradé de couleurs ("les verts", "bleu-ardoise", "l'azur", "les gris"), dont le jeu des éléments tisse le grandiose décor ("ciel", "eau", "vents", "terres", "pluies d'outre-soleil", "landes", "forêts", "temps"), est un territoire revêche, qui demande à être apprivoisé ("Des landes d'âpres fleurs / Des étés de plein froid").

Merci pour ce partage !

   Anonyme   
24/5/2018
Peut-être passe-t-on à côté d'autres choses plus parlantes en voulant minimaliser?
Mais les impressions sont parfois si fortes que les mots paraissent scories pour les décrire.
Je pressens ici pourtant l'ivresse du poète face à son émotion.
Il me manque, plus uniques, et désolé ici pour le ramassé, ses regards déployés.
Les mots délivrés, non comptés, quoi de plus beau en fait face à une immense beauté?

   Ombhre   
25/5/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Quel beau poème sur cette belle Bretagne dont je suis tout voisin et où je me promène souvent.
J'ai aimé la simplicité des mots, les images épurées et pourtant vivaces, ce tableau très bien réussi de la Bretagne vue par vos yeux.

La dernière strophe en écho déformé de la première est parfaitement amené. Je me suis régalé à vous lire, à fermer les yeux et imaginer.

Une trouvaille que cette strophe:
"Ici les hortensias
en forêts bleu-ardoise
emprisonnent l’azur"

Des réserves par contre sur:
"Un ciel de tous les cieux" , dont je trouve l'allitération plus facile et avec moins de relief que d'habitude (eh oui, à nous habituer à l'excellence, vous mettez pour vous même la barre très haut :-))

Également sur:
"s’avance loin en mer
en chevaux de granit". Si l'image est très belle (et tellement bien vue), elle me semble trop statique. J'ai plus spontanément pensé à "en galops de granit", tant l'image que vous avez su suggérer était présente devant mes yeux.

Bravo pour ce très beau tableau !

   Donaldo75   
26/5/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Goelette,

Ce poème pictural m'a immédiatement rappelé des images de longues journées en Bretagne. Autant dire que c'est de l'évocation, ça !

"La fin des terres ici
s’avance loin en mer
en chevaux de granit"
J'aime beaucoup ce tercet.

Bravo !

Donaldo

   Goelette   
27/5/2018

   Jocelyn   
12/6/2018
voilà un poème dont j'ai adoré le rythme et la musicalité. simple et sans aspérité pour faciliter la lecture au lecteur. mais comme dit Lulu, le manque de verbe fait du texte qu'une série d'enumeration et le rend plutôt superficiel. après c'est peut-être ce qu'a voulu l'auteur mais des fois quand on veut faire visiter, c'est aussi bien de se faire un petit peu profond, histoire d'aider les visiteurs à s'en aller avec une image plus où moins détaillée...
mais bon, ce n'est qu'un point de vue subjectif mais sincèrement, un voyage plus précis, avec la silhouette de cette plume m'aurait fait plus de bien


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