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Poésie contemporaine
goloubka : Un souffle de tissu
 Publié le 23/02/16  -  14 commentaires  -  918 caractères  -  212 lectures    Autres textes du même auteur

Les rêves d'une jeune fille en fleur.


Un souffle de tissu



Un souffle de tissu sur une peau nacrée
Le voile de douceur, lentement, s'est posé
Mêlant à ses pastels de doux secrets intimes
Enlaçant de son charme les rondeurs si fragiles
D'une enfant, presque femme, au regard ébloui
Effleurant d'un doigt sage ce corps qui s'épanouit

Elle se mire dans la glace, parée comme une fleur
D'une lingerie fine caressant sa pudeur
Imaginant, troublée, des dessous plus coquins
Bas et jarretelles, débauche de satins
Osant le rouge, le noir, velours affriolants
Elle les rêve sur sa peau, agaçant tous ses sens

Des guêpières, des bodys, des rubans, des dentelles
De mignons balconnets qui seraient faits pour elle
Elle franchira le pas, perdra son innocence
Et tournera, joyeuse, le dos à son enfance

Un souffle de tissu sur une peau nacrée
Le voile de douceur, lentement, s'est posé…


 
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   Anonyme   
31/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C'est très beau.
Fin et léger comme de la dentelle.
Au début, "un souffle de tissu " m'a quelque peu arrêtée.
Et puis, je me suis laissée portée par ce souffle.
Cette "presque femme " qui par le plaisir de la séduction et la grâce des tissus suit un chemin, grandit.
Bon, je ne suis pas certaine moi, avec ma maturité que ce soit le seul chemin, mais c'est celui de cette jeune fille et j'ai vraiment aimé la sensualité de vos mots.

   Anonyme   
1/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Peu à peu se dessine dans l'évocation de ce rêve, cette envie de devenir enfin une femme épanouie, la progression de ce changement voulu, nous est présenté tout en délicatesse, par ces petits détails vestimentaires charmants, il est facile de l'imaginer, passant du rêve à la réalité.

Pour la forme, il y a des vers bien trop longs :

"Elle se mire dans la glace, parée comme une fleur"
"Elle les rêve sur sa peau, agaçant tous ses sens"
"Des guêpières, des bodys, des rubans, des dentelles"

Des "e" muet non élidés
"Enlaçant de son charme les rondeurs si fragiles"
"D'une lingerie fine caressant sa pudeur"
"Effleurant d'un doigt sage ce corps qui s'épanouit"

Ce texte mériterait juste d'être un peu retravaillé, il est très plaisant à lire.

   Anonyme   
23/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour... Vous nous dévoilez avec beaucoup de pudeur j'en conviens les dessous d'une jeune fille en fleurs ainsi que les états d'âme de cette dernière à cette même époque... pour en arriver à la chute (si je puis dire)...

Elle franchira le pas, perdra son innocence
Et tournera, joyeuse, le dos à son enfance

Les deux vers qui suivent ne sont pas à mon avis indispensables.

Reste la catégorie classique que vous avez choisie pour étaler ces dessous. Et là, malheureusement nous sommes loin du compte, je veux dire des règles qui régissent le Classique, que ça soit pour la métrique (nombre de syllabes par vers), exemple :El/le/ se/ mi/re/ dans/ la/ gla/ce/, pa/ré/e/ comme/ un/e/ fleur ... 16 syllabes compte tenu des "e" finaux que l'on ne peut élider.

-les rimes qui pour la plupart ne conviennent pas comme pour exemple :

nacrée/posé (une féminine ne peut rimer avec uns masculine) dentelles/elle (un singulier ne peut rimer avec un pluriel),etc.

Si je peux me permettre un conseil, imprégnez-vous du Traité de Sorgel sur la prosodie classique.
Bonne continuation et bon courage !

Edit... J'avais en EL commenté ce poème en catégorie classique d'où mon appréciation "Pas" qui tenait à la forme et non pas au thème ni à la poésie qui s'en dégage... Compte tenu du changement de catégorie je me permets de modifier cette appréciation...

   Anonyme   
5/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir !

J'ai aimé cette douceur de la "jeune fille en fleur " qui s'ouvre délicatement à la féminité et à la sensualité !

Beaucoup trop de vers ( pour que je les cite ) que je trouve superbes ! Ce cheminement des courbes de l'enfance à ceux d'une jeune femme est fait de façon troublante, mais qui suit l'évolution justement qui se fait petit à petit dans ce corps qui se transforme et qui découvre le plaisir de le rendre " charmeur "

La reprise des deux premiers vers en fin du poème est un choix judicieux ajoutant un charme supplémentaire !

Merci

   papipoete   
23/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est tellement mignon, si élégamment décrit, cette vision d'enfant qui dans le miroir, s'imagine femme par le miracle d'un " souffle de tissu " .
Hélas, vous avez choisi la " forme classique " dont la rigueur ne peut souffrir la moindre faute technique ! ( nombre de pieds 12 pour l'alexandrin , hiatus interdit, césure sur un e sonore interdit, etc .)
4e vers 13 pieds/6e vers 13/7e 16/8e vers 14/9e vers 13/11e vers 13/12e vers 14 pieds + hiatus (peau/agaçant)/15e vers 13/16e vers 13/17e vers 13/18e vers 13.
C'est dommage, mais il faudra soit choisir une autre forme, ou retoucher votre construction !
papipoète
édition; comme Alexandre, j'ai noté votre poème en sa forme initiale ; j'aurais préféré que vous le remaniez en véritable " classique " ; mais pour vous encourager, je ré-hausse ma note, car c'est tellement mignon !

   Anonyme   
23/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Il suffit d'un " souffle de tissu " pour engendrer l'éveil des sens chez une enfant "presque femme".
De belles images empreintes d'une discrète sensualité.
" lingerie fine caressant sa pudeur "

J'ai moins aimé cette énumération " guêpières, des bodys, des rubans, des dentelles, De mignons balconnets ".

   Vincendix   
23/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le problème de la classification des textes proposés dans l’espace-lecture est particulièrement mis en exergue. Celles et ceux qui ont découvert celui-ci en tenant compte de la catégorie originelle (classique) avaient trois possibilités, soit le « sanctionner » pour non-respect de la prosodie, soit faire abstraction des règles et ne considérer que le fond ou alors s’abstenir en attendant son éventuelle parution et un classement plus conforme, c’est la troisième solution que j’ai retenue. Je sais qu’il y a toujours la possibilité de revenir et de modifier l’appréciation comme l’a fait élégamment Alexandre.
NB Ainsi que Papipoete, tout aussi élégamment.

Concernant l’écriture, elle me plait, c’est fluide et agréable à lire, parfaitement explicite.

Le sujet est délicieux, j’ai des souvenirs de ma fille au moment de cette phase capitale, son changement d’attitude vestimentaire, je suppose qu’elle aussi elle s’imaginait, devant son miroir, en dessous affriolants ; sa lecture avait changé, de la série des « Martine », elle était passée aux magazines de mode et de cinéma…

En conclusion, un poème charmant, délicat à la fois prude et teinté d'érotisme et qui me fait penser à une jolie chanson d’Emmanuelle Mottaz, « aquarelles et jeunes filles ».

NB Je crois savoir que Goloubka veut dire colombe ?

   SaintEmoi   
23/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Pudeur en boucle, celle de toutes les jeunes filles qui deviennent jeunes femmes, et femmes, ...?
poème sur ce qui se gagne (la féminité) ou sur ce qui se perd (l'enfance) ?
Je ne sais pas quelle est l'intention de l'auteur, mais il y a dans ces vers cette délicatesse qui habille comme un linge de soie, peut être sommes nous face à une lingerie poétique, faite de velours, de dentelles, ...
Merci

   Lulu   
23/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Goloubka,

et bienvenue sur le site d'Oniris...

J'ai bien aimé retrouver dans votre poème ces instants d'innocence que l'on connait avant de la perdre. Je me suis représentée une jeune fille charmante au travers de vos mots.

J'ai particulièrement aimé la première strophe.

Ce que j'ai moins aimé, c'est le vers suivant :
"Des guêpières, des bodys, des rubans, des dentelles" Cette énumération m'a semblé trop lourde, mais ce n'est là qu'une affaire de goût, de sentiment.

Il me semble, par ailleurs, que votre poésie gagnerait à être un peu plus épurée.

Bonne continuation.

   Anonyme   
23/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour goloubka,

Vous signez là un poème de toute beauté. La délicatesse des mots employés n'a d'égale que celle de ces images engendrées par une prosodie d'une finesse inouïe.

"Le voile de douceur, lentement, s'est posé"
"Effleurant d'un doigt sage ce corps qui s'épanouit"
"Elle se mire dans la glace, parée comme une fleur"
"Elle les rêve sur sa peau, agaçant tous ses sens"
"Elle franchira le pas, perdra son innocence"

Un éblouissement des sens...

Bien à vous,

Wall-E

   Francis   
24/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une sensualité aussi légère que la fine lingerie qui épouse les galbes de cette enfant presque femme. Beaucoup de douceur dans ce jeu de séduction entre le miroir et celle qui déjà quitte l'enfance. Il lui faudra apprendre que le paraître ne doit pas étioler l'être mais ceci est une autre histoire. Je verrais plus ce texte en poésie contemporaine.

   Arielle   
24/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai beaucoup aimé les premières images de ce poème qui me rappellent les photos de David Hamilton et leur grâce fragile, un peu irréelle. J'ai moins apprécié ensuite les rêves très concrets de la demoiselle qui, je n'en doute pas sont conformes à ceux des ados d'aujourd'hui mais cette panoplie en rouge et noir casse un peu mon joli rêve nacré tout en pastels (Je reconnais qu'il s'agit là d'un goût très personnel)
Le passage de l'enfance à l'adolescence se fait souvent par cette affirmation un peu provocante de sa féminité, comme celle d'un maquillage trop appuyé. Le sens des nuances, la subtilité viennent ensuite. Peut-être auriez-vous pu ne pas tant insister sur cette énumération, laisser au lecteur le soin d'imaginer le reste ... je répète qu'il s'agit de mon goût et qu'il se discute

   mina   
25/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une belle évocation, deja par le titre , bien trouvé, et par la mise en mots de ce passage vers une féminité plus érotisée , une lolita pudique qui rêve de dessous ... A une époque où tout est sans pudeur dévoilé...bravo pour tant de finesse et si peu de vulgarité .

   Christine   
3/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Oui, un portrait de David Hamilton sur le moment toublant où la chrysalide devien papillon, l'adolescente jeune fille avec tout ce que cela comporte de maladresse, de désir de séduction, et de reflets d'innocence. Le tout est exprimé avec une délicatesse et une pudeur touchante pour l'essentiel qui cultive le flou. Je regrette un peu l'énumération catalogue de la troisième strophe qui offre une image trop précise des artifices du corps.
C'est un très joli poème.


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