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Poésie libre
harrycover : Délicats coquelicots
 Publié le 19/04/16  -  12 commentaires  -  628 caractères  -  286 lectures    Autres textes du même auteur

Imaginé après une promenade champêtre.


Délicats coquelicots



La tâche est rouge dans le champ
Parmi le seigle blond qui bruit
Du frottis de ses barbes drues
Dans l’éclat vif du matin neuf
L’œil s’immerge dans le vermeil
Coule la tâche dans le champ

À voir ainsi saigner la terre
Il aimerait la cruauté
La robe est de velours froissé
D’un amour nocturne de lune
Suinte le sol du sang versé
Lavoir des saignées de la terre

Dans l’éclat vif du matin neuf
De délicats mouchoirs s’agitent
De délicats coquelicots
Chiffons vermillon en rosée
Étincelles figées de forge
Coups de canif du matin neuf.


 
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   StayinOliv   
25/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien aimé votre poème court et agréable à lire avec les répétition des sons qui plaisent à mon oreille. La première strophe est ma préféré mais j'ai moins compris la seconde, un peu moins claire. J'ai cru à un champs de bataille avec des taches de sang sur le sol mais il ne s'agit que de coquelicots n'est ce pas ?

   Mourmansk   
3/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai vraiment apprécié cette photographie champêtre.
Elle est très imagée et mélodieuse.

J'ai toutefois moins apprécié certains vers:
"L’œil s’immerge dans le vermeil"
"Étincelles figées de forge"

Merci pour cette balade dominicale.

Bonne continuation,

Mourmansk

   Pouet   
19/4/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Bjr,

Déjà bravo pour votre première publication ici.

En lisant votre poème je me dis qu'il faudrait créer une catégorie "libre-classique". C'est l'impression que me fait ce texte. Du libre-classique... Bref je ne sais pas si je suis très clair. Il me semble que le libre permet plus de liberté justement, enfin c'est mon avis. Ici, le "carcan poétique" semble toujours présent. Avec ou sans rimes cela fait le même effet, alors pourquoi ne pas en mettre, des rimes? Bref peu importe. Ce n'est simplement pas ma conception de la poésie libre, c'est personnel.

Bon je vous avoue que ce "délicat coquelicot" (Mesdames... Ah non c'est "joli coquelicot...") ne m'a pas plus transcendé que cela. J'ai trouvé cela bien sage, sans grande surprise. D'autant que les poèmes sur ce sujet fleurissent...
"La tâche rouge" le "sang versé", "le vermillon" pour qualifier cette fleur rouge m'est apparu assez convenu.
L'ensemble du poème est assez convenu.

Toutefois j'aime beaucoup les trois derniers vers (même avec le vermillon!)
Si ce n'est ce "matin neuf" qui a comme un arrière-goût de pléonasme et qui est de surcroît répété trois fois.
J'aime aussi cette image: "Lavoir des saignées de la terre".

Mais je trouve d'une manière générale trop de répétitions dans ce poème, "saigner/sang/saignées" (on l'aura compris y a du raisiné... et le tout dans la même strophe!)
Je suppose que c'est voulu mais cela me fait un effet de "trop", de surcharge.

On sent que l'auteur possède une réelle qualité d'écriture. C'est indéniable.

Pour cette fois je reste à quai.

Bien cordialement.

   luciole   
19/4/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

J'ai bien aimé ces octosyllabes non rimés, certaines images font mouche, comme la dernière ( celle qui a ma préférence ).

   Robot   
19/4/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je suis mitigé, non pas sur le fond classique mais sur certains éléments de la construction.

En premier lieu, ce n'est pas parce que l'on écrit en libre que la ponctuation doit être absente. Ici elle manque cruellement pour apporter des souffles, des repos, des nuances dans le texte.

Ensuite, en libre pourquoi conserver des inversions qui si elles se justifieraient en classique pour aboutir à la rime n'ont pas de sens ici.
Par exemple:
"Coule la tâche dans le champ" pourquoi pas La tache coule dans le champ qui me paraît plus fluide à prononcer.
Remarque: Tache comme une empreinte, sans le circonflexe sur le "a" car dans ce cas tâche veut dire travail ce qui est peu logique dans le contexte.
Idem pour l'inversion: "Suinte le sol du sang versé" et "de délicats mouchoirs s'agitent."
L'inversion de ce 1er délicat coupe l'effet de son renouvellement au vers suivant qui serait renforcé si vous aviez écrit des mouchoirs délicats s'agitent, de délicats coquelicots.

Je retiens cependant quelques belles images dans le texte, notamment "le seigle blond qui bruit du frottis de ses barbes drues" (on sent ce bruissement) et les 3 derniers vers sont bien trouvés.

   Vincendix   
19/4/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Il y a de l’idée dans ce texte mais il me parait un peu confus, dans sa forme et dans le fond.
Dans la forme avec l’absence de ponctuation et une structure entre deux chaises, le libre et le contemporain.
Dans le fond avec quelques expressions curieuses comme (d’un amour nocturne de lune). (Le matin neuf) répété n’est pas, à mon goût, très harmonieux.

Par contre j’aime bien les quatre premiers vers et quelques autres.
Je décèle un réel potentiel poétique dans votre écriture et je pense que vous avez les capacités de faire mieux.
Encouragements

   Anonyme   
19/4/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Je suis déçue par ce texte, il y a bien trop de mots en répétitions comme :

tâche (2)- champ (2) - matin neuf (3) - délicats (2)

De même j'aurai aimé un peu plus d'originalité, car ce sujet est déjà connu par ces mots employés que vous utilisez comme (rouge, vermeil, robe, velours froissé, sang, vermillon). Ce qui fait que ce texte me paraît un peu dépouillé dans son ensemble.

   Lylah   
23/4/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je n'ai pas été vraiment embarquée par cette petite balade matinale. D'autant plus que, pardonnez-moi, mais en ayant lu "tâche" dans le sens de "travail", "labeur", qu'on lui donne s'il y a un accent, j'ai été un peu perturbée dès le départ.
Sinon, j'avais bien aimé "Parmi le seigle blond qui bruit
Du frottis de ses barbes drues", la sonorité, l'image m'ont plu mais j'ai eu du mal avec les trois vers suivants : "l'oeil qui s'immerge, la tache qui coule", m'ont semblé nettement moins poétiques.

Il y a également trop de répétitions en quelques lignes. Pourquoi ne pas re-travailler un peu ce texte qui gagnerait alors en charme et en fluidité ?

   Methos   
25/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Harrycover,

Le coquelicot étant ma fleur préférée, je me suis tout de suite senti happé par le titre de votre poème.

Vous retranscrivez très bien ce que m'inspire ses pétales délicates, d'un éclat explosif dans la monotonie des champs elles sont comme un conte ou une chanson d'enfant, un instant de fraîcheur miraculeux dans la lassitude de la vie.

Vos quelques vers sont à leur image, succints mais vifs, passagers mais terriblement accrocheurs. Le coquelicot n'a pas la douceur de velours ni le teint impeccable de la rose, mais sa beauté sauvage est plus enivrante !

Merci pour cet instant de fraîcheur !

   harrycover   
12/5/2016
Commentaire modéré

   bolderire   
10/5/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
j'ai aimé ta façon de ne pas sur-déterminer , la délicatesse de l'écriture rejoint la fragilité du coquelicot , superbe, continue!

   TITINE   
12/5/2016
 a aimé ce texte 
Bien
bonsoir ,
Je n'aime pas trop ces images associées données pas le canif , le sang , la cruauté
pourquoi le coquelicot est-il très souvent lié au sang et à une certaine violence , alors qu'il est si gracile et innocent dans sa couleur ?
et la répétition de délicats aurait pu être évitée je pense dans le sizain final

   jfmoods   
23/7/2016
Ce poème est composé de trois sizains en octosyllabes. Dans chacune des strophes, un écho est ménagé entre le premier et le dernier vers. Pas de rimes, sinon dans la seconde strophe où elles focalisent, significativement, une certaine violence ("cruauté", "froissé", "sang versé"). Si, comme le précise l'entête, la promenade est champêtre, elle ouvre une réflexion profonde sur le monde. Un jeu d'assimilations structure en effet le propos. Cette couleur qui sature la vue est à la fois celle de la fleur ("coquelicots", métaphore : "chiffons vermillons") et celle du sang répandu ("saigner", "sang versé", "saignées", "canif"). À l'image, nourricière, du champ de céréales ("seigle blond", "barbes drues", "vermeilles", métaphore : "étincelles figées de forge") et de fleurs se superpose celle, destructrice, du champ de bataille. Ainsi la mort et la vie se livrent-elles un éternel combat (glissement assonantique : "tache", "tâche", anaphore : "Dans l'éclat vif du matin neuf" x 2, "du matin neuf"). Le titre "Délicats coquelicots" matérialise dès lors l'extrême fragilité de notre humaine condition.

Merci pour ce partage !


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