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Poésie néo-classique
hayley : Sculpteur de mots
 Publié le 20/06/09  -  6 commentaires  -  1434 caractères  -  85 lectures    Autres textes du même auteur

Comme l'eau modèle le regard et le rivage, le poète sculpte la parole. Il est sculpteur à part entière.


Sculpteur de mots



Sculpter l’arche des eaux moites
À coup de main trempée de sueur
Sculpter l’arbre de la parole
Comme de grandes cathédrales
Sculpter les poèmes à buriner les mots
Pour adoucir les plaies saillantes
Apporter la paix à l’outrage du temps
Atténuer la blessure à la frontière des lésions
Tempête apaisée pour marcher sur les mots
Sans avoir peur de la violence
Du langage
Arrêter l’horloge pour tempérer l’aiguille
Et modérer l’intervalle pour unifier l’espace
Écart de parole entre mal et mots dits
Fragmentation des pierres sculptées en vol
Peaux ravinées aux saillies des rides
De mes dix-sept ans
La vie sculpte nos maux
Comme à pleines dents
Ma plume sculpte les vers
Pour répondre dans l’écho de la soif ?
L’EAU épouse la forme et le fond
L’étrange et l’invisible
Elle se sculpte d’elle-même
Pour sculpter les rivages
L’œil dit câlin de mots sur le sable
Le sculpteur d’eau a écumé la mer
Avec sa plume d’ange
Pour écrire l’invisible au dos de la cuillère
Comme l’enfant qui de cuillère en cuiller
Vide l’Océan de son contenu
Vers après vers plume-louche
Encre au bout du rouleau
Calligraphie sans fin
La poétesse vide sa tête
De ses moindres soupçons
À coup de gémissements
De cris d’accouchement
D’efforts à fleurs fanées


 
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   Marquisard   
20/6/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Le souci, c'est qu'avaec un titre pareil je m'attendais à une véritable sculpture sur mots, avec forme excentrique et vers soufflés, et peut-être quelques mots et expressions nouvelles, du coup je suis assez déçu.
Sinon le texte (rythme, tournures de vers etc) ne m'enmporte pas plus que ça, pobablement encore un contr-effet du titre.
Au plaisir

   Anonyme   
20/6/2009
Bien sûr il y a ici une écriture qui tient la route mais c'est hermétique un poil, touffu touffu, et moi j'aime l'air... :)

   Anonyme   
21/6/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
dans un premier temps, j'ai eu la sensation déroutante de me perdre dans ton texte, mais non : tu m'as fait rêver ! merci...

   Anonyme   
24/6/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour hayley

Alors ma première remarque va porter sur la forme...
Je pense que ça aurait rendu mieux avec un peu d'espacement de temps en temps.

Ensuite je n'ai pas aimé le retour de Sculpter les trois premières paires de vers.
J'ai eu une réaction épidermique devant, je t'avoue.
Comme devant les quelques clichés posés de ci-de-là (le mal et les mots dits par exemple)...

Après je trouve que ton titre appelle à quelque chose qui tient de l'art dans le sens manuel du terme, ça m'appelle au Sculpteur de Sons de Togna... et je pense que tu as pu illustrer le coté... enfin la création.

Et c'est là que ta forme nuit au fond.
Parce que tu as un texte avec de belles images, de jolies choses qui sont noyées dans un flot qu'on ne perce qu'avec la volonté de découvrir ce poème :

Sculpter l’arche des eaux moites
À coup de main trempée de sueur

Pour adoucir les plaies saillantes
Apporter la paix à l’outrage du temps
Atténuer la blessure à la frontière des lésions
Tempête apaisée pour marcher sur les mots

Arrêter l’horloge pour tempérer l’aiguille
Et modérer l’intervalle pour unifier l’espace

Fragmentation des pierres sculptées en vol
Peaux ravinées aux saillies des rides
De mes dix-sept ans

Ma plume sculpte les vers
Pour répondre dans l’écho de la soif ?

Pour écrire l’invisible au dos de la cuillère
Comme l’enfant qui de cuillère en cuiller
Vide l’Océan de son contenu

De cris d’accouchement
D’efforts à fleurs fanées

Donc, belles images, belles paroles, belle intention mais forme Bloc/décourageant
Les mots ne sont pas mis en valeur ici.
Ils passent inaperçus.
Comme si tu voulais les crier vite vite pour en avoir vite vite fini.

Donc pour l'incohérence entre le titre, la beauté des images parfois et la forme qui gâche tout...

Mais auteur à suivre en ce qui me concerne, je lirai le prochain.

   FIACRE   
30/6/2009
Je n'adhère pas à l'image d'Epinal qui veut que la femme en écriture soit en gésine perpétuelle.
Que diable, qu'elle devienne Rodin !

   Anonyme   
19/12/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Ma première impression est que la forme nuit au fond, elle est trop basique, c'est un tas de mots posés, amassés, il aurait fallu aérer ce poème, lui de la personnalité, que l'on sente l'esprit de ce "Sculpteur de mots".

Trop de fois le verbe "sculpter" est employé, et le texte n'arrive pas pleinement à exprimer cette notion. Je dirai que vous vous êtes un peu pris les pieds dans le tapis, votre écrit paraît un peu "pataud" :

"L’EAU épouse la forme et le fond
L’étrange et l’invisible
Elle se sculpte d’elle-même
Pour sculpter les rivages
L’œil dit câlin de mots sur le sable
Le sculpteur d’eau a écumé la mer"

"Pour écrire l’invisible au dos de la cuillère
Comme l’enfant qui de cuillère en cuiller "

Il y a un nombre important de mots répétés, votre idée de "sculpteur" est bien trouvé, il y a un peu de cela, mais là vous n'avez pas su la développer, quelques bonnes choses cependant en perdition dans ce brouilly-brouilla.


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