L'absence absolue d'une personne (un père, une mère, un grand-parent...) qui a creusé un manque dans la vie d'une personne, car cet absent n'est pas là, n'était déjà pas là lors du premier mot.
Je n'ai pas trouvé de musicalité particulière en lisant à haute voix. Sans doute parce que ce poème doit se lire avec le respect d'une bouche close.
La progression est bonne (sauf peut-être pour la sixième que j'aurais vu placée avant).
Mon ressenti est fort. Et je n'ai pas envie de chercher des défauts. Cela m'arrive.

Bonjour,

je n'ai pas été sensible à ce texte. Le thème en est fort pourtant, mais comme trop souvent à mon goût, il semble que la force même du thème bouffe toute volonté d'aller chercher plus que les évidences et faire un vrai travail poétique.
J'ai bien aimé "à mon cou de pendu" et pas aimé du tout les deux dernières strophes que je trouve terriblement peu musicales.
Bonne continuation.

Certes, le thème est poignant mais ce poème souffre selon moi d'un manque cruel de fluidité ou de musicalité pour rebondir sur la remarque de jphil.

L'ensemble n'est pas assez travaillé et accouche de trop de platitudes ce qui rend la lecture plutôt ennuyeuse et j'en suis désolé au regard de l'intention respectable et plutôt émouvante de l'auteur.

Je ne retiendrai qu'une chose (et pour moi, l'essentielle):l'intensité des mots.Ce poème est touchant.

Bon ben moi je vais mettre les pieds dans le plat aussi.
J'aime assez le rythme au début. par demi alexandrins si je compte bien...

Je vais pas commenter le fond, je pense que la perte d'un être cher est quelque chose d'incommentable. Par contre, quand on la met en texte et qu'on s'expose à la critique, je suppose qu'on peut la supporter, je vais donc faire dans le critique de pouem, pardon d'avance pour le manque de diplomatie ou d'empathie, ce sont deux notions qui me sont étrangères. (je suppose que comme moi tu es prêt(e) à entendre la critique)


Je t'envoie à travers
La fenêtre du temps
Ces quelques vers
Semés dans le vent,
=>alors, le premier vers est bon, les autres convenus, et je pense que semés au vent est plus correct que dans le vent, on sème pas des trucs dans le vent...

Étant à la fois brise
Le lendemain mistral
Mon cœur s'autorise
À délivrer son mal.
=> les deux premiers sont plan plan, les seconds un peu ... euh... comment dire? trop dans la recherche de la rime, je trouve pas que l'image du coeur/vent soit top.

Quelques poussières
Dans l'air suspendu
Sont des soucis d'hier
À mon cou de pendu,
=> pareil mais à l'envers. les deux premiers vers ça passe. les deux suivants sont pas vraiment beaux...

La corde de ton manque
Est celle d'un condamné
À qui la mort flanque
Une vie longue en années.
=> je vais être dure mais le dernier vers est complètement fantaisiste et déplacé dans la beauté de ce qui le précède (les 3 premiers vers du quatrain). Pour moi à nouveau une recherche de la rime plus que de l'image... dommage.

J'erre au milieu des gens
Recherchant ton visage
Comme lueur émergeant
D'un nouveau paysage,
=> çui-là est presque bon. manque totalement d'originalité dans les mots employés mais du début c'est le premier quatrain que je trouve fluide tant dans le sens que dans l'image et le sentiment.

Dans le mirage des sens
Je te touche des doigts,
Mais rêve et inconscience
Ont perdu le son de ta voix.
=> tu vois, là j'aurais mis : Au mirage de tes sens... (dans un mirage? le mirage étant inconsistant dans le mirage est un illogisme)... inconscience perd le son de ta voix pareil... l'inconscient perd pas le son de la voix. le conscient oui. l'inconscient au contraire garde les souvenirs qui sont plus conscient, comme le souvenir des morts...

Quel était mon premier mot ?
Tu n'étais pas là pour savoir…
Alors je vis dans ces maux
De ne jamais avoir pu te voir.
=> mots/maux c'est vieux et roulé comme le monde...
savoir/pu me semble maladroit...

Plongé et rongé dans ce silence
Je parle à une photographie
En épongeant ma souffrance
Par un poème en lithographie.
=> je regrette le retour des rimes en ence/ance/ens... qui apparait dans le quatrain 2 étages plus haut...
Et à l'image du reste du poème, je trouve que les images sont un peu faiblardes.

Voilà, j'ai été lire ton forum aussi pour comprendre...
Et je vais aller répondre sur place parce que je suis un peu choquée par ce que je lis...

Si tu écris de la poésie, tu peux pas te foutre du style. Tu proposes à la lecture, si le lecteur se fait chier ton but n'est pas atteint.
SI le poème ne s'adressait qu'à la mort, alors il n'a rien à faire ici. désolée...

En plus, je ressens rien en le lisant, l'effet est raté aussi sur l'effet qu'il me fait. Encore pardon

Je pense que ce poème aurait gagné en intensité en vers libres.
La recherche de la rime apporte ici par moment des vers qui me semblent inutiles et qui alourdissent parfois le propos.

Je pense par ex : à "Le lendemain mistral" même s'il s'agit d'un rapport opposé brise/mistral (donc vent fort) je trouve ça un peu maladroit.

"Rêve et inconscience" me semble redondant.

Le mot "lithographie" qui conclut le poème me semble un peu lourd.

Mais je ne trouve pas ce poème mauvais du tout. Il y a une certaine candeur, que j'apprécie particulièrement malgré une tristesse évidente qui en ressort.

Ne serait ce que le résumé de ce poème... et bien je l'ai trouvé touchant et à ta place, j'aurais fais en sorte d'intégrer cette petite phrase de présentation dans le poème. Peut-être en vers de conclusion.

La première strophe est belle et simple même si j'aurais enlevé "du temps" après fenêtre (mais bien sûr dans le cadre d'un vers libres).

L'auteur a créé un forum ici http://www.oniris.be/forum/pour-toi-d-en-bas-vers-la-haut-t8741s0.html#forumpost100658

Merci de bien vouloir en tenir compte afin de ne laisser ici que vos impressions, suggestions et critiques sur le texte.

Ce poème traite un sujet difficile et ô combien douloureux : l'absence, le sentiment de vide provoqué par la perte d'un être cher. Le poète a choisi de ne pas se déverser dans une déploration exagérée, de ne pas verser des torrents de larmes ; mais de faire sentir cette émotion par petites touches, par l'évocation de détails qui rappellent la présence de cet être. Et l'émotion transparaît, affleure à certains passages.
J'aime beaucoup le premier quatrain : "la fenêtre du temps" qui sépare deux êtres, l'un mort et l'autre vivant, et les "vers semés dans le vent", le vent étant le seul moyen de les réunir. J'aime bien aussi l'image de la corde. J'aime beaucoup les deux vers "J'erre au milieu des gens / Recherchant ton visage" : c'est très juste, ce sentiment de solitude dans la foule, à cause de la perte d'un être, et c'est dit avec une simplicité touchante. On pense bien sûr à "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé".
J'aime beaucoup aussi "Plongé et rongé dans ce silence / Je parle à une photographie" : une tentative de combler le vide par une trace de l'objet aimé, de combler le silence par l'adresse à ce vestige...
Oui, il y a peu d'images et d'effets de style dans ce poème ; mais les sentiments du coeur s'expriment avec simplicité et naturel, et la recherche de la simplicité est aussi un procédé artisitque, qui ne peut pas être banni a priori de toute poésie.
Merci Henya pour ces confidences.

Quelques poussières
Dans l'air suspendu
Sont des soucis d'hier
À mon cou de pendu,

poème sur l'absence , et ses consequences : comment se batir
et s'épanouir ..
pour la forme, j'adhère à l'avis de benway , des vers libres auraient sans doute mener au "lacher prise" pour cet appel lancé vers le ciel.
bonne continuation, et merci

Le sujet est touchant mais ton poème reste irrégulier dans sa composition et manque de musicalité par endroit. La fluidité du rythme est inconstante.
J'aime beaucoup les strophes 1 et 3 et je ne suis pas du tout conquis par les strophes 2, 7 et 8.
Désolé, à mon avis, un poème qui pourrait être raccourci et retravaillé pour donner quelque chose de poétiquement plus intéressant.
(je vais néanmoins aller lire ton forum pour connaitre plus de détail sur l'écriture de ton texte)
Amicalement
Mr B.

Poème personnel, exutoire des pensées de l'auteur. Sur le plan objectif, c'est assez bien écrit, le ressenti est palpable. Néanmoins les vers sont parfois trop courts, le vocabulaire est simple. Le message que souhaite transmettre le poète est soutenu. C'est un bon début, mais je m'abstiendrai d'évaluer l'hommage d'un enfant à son parent disparu.

Je vous ai lu, relu et relu encore. Je n'arrive pas tout à fait à me sentir à l'aise avec cet écrit, dès les premiers mots une distance s'installe.

Voilà un poème ton lecture est aisée, mais votre ressenti ne me parvient pas, seule la dernière strophe a un peu posé une très légère émotion. Il est vrai qu'il est difficile parfois de faire comprendre sa douleur. Elle nous appartient et ne se partage pas vraiment. C'est sans doute cela qui me fait me sentir complètement en dehors de l'émotion.

Pour la forme, je n'aime pas cette présentation d'un espace entre chaque ligne, ces espaces fracturent l'écrit, cassent le rythme, isolent les mots, les uns des autres.

Je m'abstiendrais de noter ce poème, une souffrance ne peut pas s'évaluer en appréciation extérieure.