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Poésie libre
Hermes : Luminescence-φωταύγεια
 Publié le 06/12/21  -  7 commentaires  -  583 caractères  -  187 lectures    Autres textes du même auteur

Essaim tropique.


Luminescence-φωταύγεια



Tes seins lâchés en lente pente douce
Se galbent sous leur poids en essaim tropique
Mettant en lumière ton buste de flibustière
Dans une matutinale aurore naissante

La cible pointée des cercles magiques
De ta gorge en efflorescence claire
Blasonne ses armoiries de chair
Dans la fascination de la forme

Deux globes satin mâtinés
D’hermine et de rose mystique
Courbent l’espace et cadrent le regard

Ogives en majesté sur ligne de tir
D’un mamelon grenu qui s’étire
Auréolé de son aréole orphique


 
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   Anonyme   
19/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Une intéressante manière de revisiter le genre du blason, qui a fait les belles heures de poètes comme Ronsard. Bon, je dois avouer que les pièces ayant pour propos sous-jacent "viens çà, m'amie, allons effeuiller tes dessous tant que vivons tous deux et que la rose fraîche éclose n'est rien devant ta beauté, bientôt serons étendus dans la tombe
Et le ver rongera ta peau comme un remords"
(Baudelaire pour l'alexandrin ci-dessus), ces pièces, donc, tendent vite à m'agacer. Mais ce blason-ci m'apparaît trop étrange, trop intellectuel, pour que le rut supposé du poète ou de la poétesse distraie ma lecture.

Voilà plusieurs fois que j'y reviens à cause de formules à la fois insolites et évocatrices comme
Tes seins (…) se galbent sous leur poids
ton buste de flibustière

Je regrette ce qui me semble une tendance à la redondance dans
matutinale aurore naissante
ou à la facilité dans
Auréolé de son aréole
mais dans l'ensemble apprécie la dévalade le long de ces courbes que je pressens pleines, riches. Une mention pour le refus, dans l'ensemble, de rimes classiques et pour les assonances masculin/féminin (claire/chair, tir/s'étire) où je lis en filigrane le rapprochement des sexes ; un bémol sur le retour quatre fois en fin de vers du son "ique" tout de même assez lourdingue, trouvé-je.

Un poème intelligent à mon avis, réfléchi, qui ne me remue guère toutefois.

   EtienneNorvins   
20/11/2021
 a aimé ce texte 
Pas
Luminescence, lumière froide donc, qui semble s'échauffer ici, dans ce blason, forcément fétichiste, mais très maniéré (essaims tropiques...) sans pour autant être très original (seins obus du dernier tercet), prétentieux (qu'ajoute la traduction en grec ?) et un peu ridiculement mystique (aréole orphique !!!?), ce qui finit par susciter plus d'ennui que d'émerveillement... Désolé.

   papipoete   
6/12/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
bonjour Hermes
" Tes seins lâchés en lente pente douce " qui semblent provoquer chez le héros, bien des émois, me troublent quelque peu...
Sans vouloir offusquer le lectorat féminin, je vois davantage une poitrine façon " Reggiani " ( les seins si lourds de trop d'amour, ne portent pas le nom d'appâts ) tombant en " essaim " comme le dit l'auteur.
Bientôt, comme réssucités les voici se muer en ogives ?
NB je trouve trop d'invressemblances dans la première partie, alors que le premier tercet me fait rêver à " avant ", très joliment écrit !
Comme si on parlait d'une part de " Mamie ", qui redeviendrait " ma mie... "
Que l'on me pardonne si je choque, mais ce n'est nullement mon intention !

   ferrandeix   
6/12/2021
 a aimé ce texte 
Bien
C'est un poème écrit volontairement dans un style recherché, hermétique et alambiqué. Une première lecture laisse perplexe. une seconde lecture dévoile cependant des images. Il s'agit de la description d'une poitrine féminine selon une originalité certaine, dure et froide, dépourvue de sensualité, en opposition à la connotation attachée habituellement aux seins. La meilleure image dans ce sens est certainement celle des "ogives": ogives mystiques de l'architecture médiévale, voire ogives nucléaires, pourquoi pas finalement. "L'aréole orphique" crée son effet, quoiqu'on s'interroge en quoi elle puisse être orphique, mais le mystère opère, en raison probablement des idées associées au mythe très trouble d'Orphée lié aux Mystères d'Éleusis.

À éviter:

douce
se galbent (se se)

lente pente douce: 2 e post-accentuels sur 2 dissyllabes se suivant et en plus une cacophonie dispersée en "en"

mettant en lumière ( tan tan)

re de aurore aurore
....................

   Anonyme   
6/12/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Photogueia, lis-je en utilisant des réminiscences de grec appris en initiation au collège. Voilà un texte érotique et galant, où se superposent deux plans, le signifié et le surtexte métaphorique dans lequel je ne suis pas entré. L'ensemble forme quelque chose que je n'aime pas tellement, la réduction du corps d'une belle femme à un objet sur lequel plaquer des considérations ; ce n'est ni coquin, ni chaud, ni humoristique --- résultat étrange.

   Virou64   
7/12/2021
Je serais une femme , je ne sais pas comment je prendrais le fait de recevoir de la part d'un admirateur ou d'un amant un tel poème en hommage(?) à certaine partie de mon anatomie. A mon avis, je m'échapperais.
Mais je ne suis pas une femme et suis donc sûrement inapte à comprendre.
D'où mon abstention (notation)

   Robot   
8/12/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Je ne perçois pas cette idée de luminescence qui éclairerait cette fascination pour ces "cercles magiques""; Peut-on réduire la femme à ces "armoiries de chair" ?
Comme une obsession de cette partie du corps féminin déclinée dans une rédaction un peu trop précieuse à mon goût.
La vision est statufiée comme un buste sans tête, sans pensée donc.


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