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Anonyme
11/4/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bien vu, me dis-je, ce renversement :
le mauvais temps est bleu déchirant le sort de la goutte esseulée, infinitésimal et éphémère espoir. Rien que lire ces vers me donne une sensation de soif, et j'imagine l'attente entêtée, quotidiennement indélogeable, de la prochaine carte météo ! Les deux derniers vers, parfaits pour moi. Un poème court, parlant, qui parvient à pulvériser la banalité du plus plat sujet de conversation imaginable. J'aurai juste une réserve sur l'emploi du mot « âme », comme un réflexe dans l'écriture poétique, et qui m'apparaît en l'occurrence parfaitement inutile. |
Anonyme
13/4/2022
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour,
Il y a un début de quelque chose, l’espérance de l’homme, de l’animal et du végétal qui attendent la pluie sur une terre aride… (on imagine évidement l’Afrique) mais l’idée, selon moi, n’est pas servie par l’écriture (une seule goutte est forcément isolée, même si je trouve l’image plutôt belle). « l’eau infinitésimale est bue avant que d’avoir vécu » (ça, c’est très pataud, entre l’imprononçable « infinitésimale » et le « que » inutile, ça alourdit énormément.) « susurre une carte colorée joyeuse météorologique mouvante » (redondance d’épithètes, colorée, joyeuse, mouvante, c’est beaucoup trop pour une carte météo.) Le réchauffement climatique étant une telle priorité aujourd’hui, c’est bien de l’avoir évoqué de manière poétique. Au plaisir Anna en EL |
wancyrs
21/4/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Salut,
"le mauvais temps est bleu" Mince, je me dis ! Le bleu est ma couleur préférée ; vais-je aimer ce texte ? Si j'ai bien compris le texte, il s'agit d'une région désertique où les hommes, les arbres et les oiseaux regardent désespérément le ciel dans l'attente d'une pluie salvatrice, mais ce ciel bleu qui peut être si beau, ne leur apporte que désillusion. le propos est bien imagé, et la strophe que j'aime bien est celle-ci : de la goutte céleste il reste une empreinte celle de l’éclatement de la terre rouge dure comme une parole méchante On comprend dans ces propos toute la désespérance d'une personne frustrée par la situation à laquelle elle vit. Merci pour le partage ! |
Donaldo75
22/4/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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J’aime bien ce poème qui puise dans les possibilités offertes par la forme libre pour explorer un thème sans jamais tomber dans la facilité ou le trop dit trop raconté. Certes, il peut paraitre hermétique mais je le vois plus comme un tableau surréaliste dans le genre de ceux de Braque où les concepts et les images se collent les uns aux autres sans chercher à tout prix l’homogénéité ou la cohérence. Ce poème est du ressort du cerveau droit et frustrera l’hémisphère gauche du lecteur venu chercher le sujet avant le verbe et le complément. Il se lit différemment selon l’humeur et permet probablement d’aborder le thème de manière variée à l’issue de ses nombreuses lectures ; toujours est-il qu’il ne m’a pas laissé indifférent et que je lui trouve un hermétisme cubiste dont je suis particulièrement friand quand il ne vire pas au systématique.
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Cyrill
22/4/2022
a aimé ce texte
Bien
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Un ciel bleu habituellement si convoité qui devient la plaie ouverte des temps présents et à venir, bonne idée.
Les deux derniers vers, dont l’un reprise du premier, sont excellent à mon goût, ils frappent, ils pèsent de tout leur poids dans le poème. Entre les deux, j’ai été moins conquis par certaines formulations, comme « avant que d’ », bizarre dans une écriture presque télégraphique. Ou « comme une parole méchante », image qui me paraît, a contrario, assez gentillette pour cet éclatement de terre. J’ai bien aimé en revanche la précision des phénomènes décrits, comme une prévision météo agrémentée d’espoir/désespoir : « demain peut-être susurre une carte colorée joyeuse météorologique mouvante demain peut-être » Le poème ne s’embarrasse pas de longues images fleuries, il y va par petites touches, avares, ce qui correspond bien à la rareté de l’eau et contribue à un sentiment d’oppression. |
papipoete
6/5/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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bonjour
" le mauvais temps est bleu ", pour la nature et ceux qui la cultivent ! N'allons pas dire cela aux lézards alanguis sur la plage, lunettes de soleil et tongs plastique... NB je suis entièrement d'accord avec cette réflexion si bien poétisée ; cette goutte de pluie qui tombe toute-seule, et vient se fracasser sur l'ocre d'un sol desséché ; les autres sont restées accrochées au ciel, qui ne veut rien savoir, on verra plus tard ! Ce bleu que certains voudraient voir du 1er janvier au 31 décembre, mais qui veulent manger de tout à chaque repas, et râleront devant les prix qui grimpent comme la température ! Le temps ( celui qu'il fait ) est ici condensé en peu de lignes, mais si fortes de sens ! La première strophe est vraiment spectaculaire, et devrait percuter l'esprit des humains qui l'ont " tout petit " |
Atom
6/5/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Où quand le bleu devient plus désespérant que le noir ...
J'aime en cela la subtilité de ce poème qui semble nous parler du réchauffement climatique et de ses conséquences ... disons 50 ans plus tard ? Grand max. Les oiseaux seront-ils d'ailleurs encore là quand viendra le temps de scruter le ciel ? |
Lebarde
6/5/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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« Le mauvais temps est bleu », voilà bien une idée qui va à l’encontre de celle tellement reprise et colportée depuis notre époque récente où l’on pense d’abord aux loisirs, au farniente, dans nos pays riches et tempérés.
Le beau temps que tout le monde attend c’est le soleil, le ciel bleu, la chaleur douce et en aucune façon la pluie qui est synonyme de mauvais temps et de vacances gâchées, sans jamais penser ( ou si peu et pour combien de temps encore ) aux déserts torrides, aux sécheresses intenses, aux populations assoiffées qui sévices dans tant de contrées en survie. Et pourtant l’eau, c’est la vie …. Merci avec ce bref poème , des mots justes et des images recherchées, de l’avoir si bien rappeler. J’ai bien aimé cette écriture percutante, sobre, efficace, pas du tout hermétique comme j’ai pu le lire , qui atteint parfaitement son but. Par contre j’ai coincé sur « l’eau infinitésimale est bue…. »un peu lourd! Dommage. Les deux derniers vers, superbes de sous entendu, résument parfaitement le sujet alarmant de ce poème et les craintes qu’il suscite. Bravo et bonne chance. Lebarde |
Angieblue
6/5/2022
a aimé ce texte
Bien
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Le jeu sur les couleurs détraquées et les inversions est intéressant, c'est original.
Par contre, je ne suis pas fan de l'emploi de l'adjectif "méchant", et je regrette la répétition de "mauvais temps" dans les deux derniers vers. Selon moi, la chute n'est pas à la hauteur de l'ensemble, elle me semble maladroite. Dommage! "susurre une carte colorée joyeuse météorologique mouvante", Un peu lourd, je trouve. Il y a un manque de fluidité à la lecture. ça passerait mieux, niveau rythme, sans "colorée" et "joyeuse". |
Pouet
6/5/2022
a aimé ce texte
Bien
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Slt,
je trouve qu'on peut voir ça aussi du côté politique, le bleu marine -même avec la terre rouge et sa méchante parole - mais le climat ça marche aussi... J'ai apprécié ce poème pour son originalité et sa simplicité, même si j'aurais peut-être apprécié plus de métaphores ou des tournures différentes par endroit, mais ce n'est pas moi l'auteur, hein. |
Eskisse
6/5/2022
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Je salue moi aussi la pertinence du renversement sur lequel repose le poème. J'ai bien aimé la strophe : "l’homme l’arbre l’oiseau scrutent le ciel l’âme crevassée de tant espérer" et les vers de fin, sans appel.. Je suis moins fan de : " susurre une carte colorée joyeuse météorologique mouvante" L'accumulation d'adjectifs me paraît excessive ici. Il me manque un je-ne sais-quoi pour être définitivement emportée. |
BlaseSaintLuc
7/5/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bleu pétrole, comme un blues météo d'un horizon cramé.
Très métaphorique, mais à peine surréaliste , plutôt hyperréaliste. C'est tellement effrayant que l'on hésite à plussoyer le commentaire. De la poésie carrément journalistique. Avec un petit goût de métal et de rouille dans la bouche. |
ferrandeix
7/5/2022
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Je suis sceptique et je bute sur le 2ème vers ou plutôt sur le décalage signifiant entre le premier et le deuxième. L'image de la goutte isolée qui se fracasse est belle, mais ne s'accorde pas avec le ciel bleu, sur le plan de la pure logique météorologique. C'est à partir de là que j'ai décroché. Pour moi, cette aporie détruit le poème et oblitère la suite qui pourrait se concevoir comme l'évocation d'une sécheresse redoutable. Peut-être faudrait-il très peu modifier le poème pour lui rendre sa cohérence (?) Donc, dans l'expectative, je n'évalue pas.
Sur le plan euphonique, j'en profite pour signaler le problème des e post-accentuels en série dans le vers suivant: une goutte se fracasse sur la terre sèche Bien difficile de prononcer tous ces e (e de une, goutte, de fracasse) comme on doit le faire en poésie classique. On peut essayer de bien appuyer les accents toniques pour faire passer ces e, mais c'est à mon avis plus que limite. Si on apocope un ou 2 des 3 (mais lesquels?), le résultat oral est meilleur, mais on obtient un vers moins noble, plus trivial avec des rencontres consonantiques... Cela montre que la règle de prononciation des e en poésie classique est judicieuse, mais à la condition que l'auteur sache les gérer. |
hersen
27/5/2022
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