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Lebarde
18/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Le narrateur(trice) voudrait parler de toutes ces belles choses que la vie et la nature offre et qui risqueraient d'être englouties:
"j’aimerais parler de jolies fleurs de famille d’amis de saisons et des couleurs du soir " "et du matin qui revient paisible pluvieux les pins chantant haut dans le vent" "et aussi d’une plume au petit jour fougueuse gorgée d’encre violette de celle qui tache laisse des traces". Pour se souvenir ... Que nenni "les Temps n’y sont pas" il n'y a que le "Néant avide" J'aime bien cette façon d'aborder le sujet: tout pourrait aller si bien si l'on savait profiter des belles choses simples et empêcher "un public addict" d'"épuiser le monde" par des "clashes et... crashes" sans fin, jusqu'à cet avenir sombre qui parait inéluctable. L'affaire parait perdue, pourtant la dernière strophe apporte un brin d'optimisme: "ensemble nous essaierons/sans rien dire/de faire encore chanter la plume et danser le vent" avant que le "néant" n'avale tout. Utopique sans doute, mais pourquoi ne pas y croire? Je ne suis pas trop fan de poésie libre, mais j'ai bien aimé, la simplicité du ton, la justesse et la finesse du propos, la poésie plaisante qui s'en dégage à la lecture. Pas de majuscules ni de ponctuation sauf ce ?, incongru , tout seul au milieu du texte: une négligence(?)mineure et involontaire, je n'en doute pas à laquelle il sera remédiée avant parution!!! Ce Joli poème qui sait allier, les regrets, les craintes et un certain espoir me plait assez, je vous l'avoue. En EL Lebarde |
Donaldo75
20/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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L’intention – et la forme – m’ont intéressé mais j’ai trouvé l’ensemble trop long. Le poème dilue son message par ce trop plein d’images, d’allégories et autres effets même s’il ne s’avère pas surchargé. C’est juste que plus concis, plus compact aurait permis de donner plus d’impact à la lecture, par exemple sur les quatre premières strophes qui semblent contenir de la redite. Bref, j’aurais pu aimer mais je ne suis pas du genre à me torturer les neurones pour dire que mon impression est mitigée et qu’à la relecture elle est encore moins favorable. Je vais donc rester sur ma première impression parce que souvent c'est la bonne, si j'en crois un dicton populaire.
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Robot
25/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Il y a toute cette longue partie où le "je" prédomine dont je trouve la rédaction un peu confuse dans la mise en place des idées. Il y a du sur-ajouté, comme un manque de simplicité. Puis arrive la partie où s'impose le "nous" dont je n'ai pas déterminé s'il était généraliste ou s'adressait à un interlocuteur choisi. C'est cependant le passage que je préfère jusqu'au final.
Une lecture mitigée mais pas déplaisante dont le fond me semble l'emporter sur la rédaction. |
Geigei
25/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Quelques pépitounettes comme ""ras des villes et des champs", ou encore "c’est ça le plus dur à boire la lie", ou encore "ne nous sauve-qui-peut pas".
La plume est libre. Il y a un propos. Mais l'ensemble tient plus d'une prose lyrique que d'une poésie propre à exhausser les émotions. Les formules, aussi rares que les clous de girofles dans le pot-au-feu, diffusent cependant trop peu leur goût de décaler, de nous faire sortir des chemins très fréquentés de la prose. |
papipoete
25/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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bonjour hersen
Avec tout ce qui se passe aujourd'hui, diffusé avec la couleur, le son des bombes des cris, du paysan abattu devant sa ferme inondée, la forêt qui brûle... en flashs, trasch comment espérer regarder deux colombes s'accoupler sur une branche ? Ce matin, il y avait bien un oiseau à cet endroit, mais le chat guettait... NB peut-être pas accro aux images de ce " néant " mais presque songer " et ça continue ! " - ce crime, cette catastrophe, ce bateau chaviré en Méditerranée, ces affamés quand on consacre le plus grand avaleur de cancoillotte , et ces fanas qu'on élit à la tête d'un pays... Mais, nos aïeux qui ne connurent pas BFM, ou autre chaîne d'info, purent-ils se dire serein, s'ils surent, non attirés par un néant d'enfer. En ces temps d'avant nous, la Seine débordait, on gazait au zyclon B, la grippe tuait, les récoltes... Je pense qu'en tout temps, si l'info de 2023 exista, l'on connut pareille noirceur ; mais quand un oiseau sur une branche, au petit-matin chantait, il produisait le même effet qu'aujourd'hui... J'aime bien la première partie, quand au milieu du texte, on pourrait se sentir comme trop de gens addicts au trash, modèrent mon enthousiasme ! |
Mokhtar
26/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Poème d'ambiance, collant à l'actualité, qui trouve en moi un écho pertinent parce qu'il exprime des réflexions et des sensations partagées. Regrets pour cette vie qui pourrait être paisible à l'image des quatre premières strophes (et de la dernière), mais qui se trouve polluée par la prééminence "poisseuse" de la polarisation de nos esprits assujettis aux "dérèglements" sociétaux internes et aux guerres sanglantes qui bouffent l'actualité.
Je trouve que ce texte est très bien écrit, avec quelques effets de vocabulaire dans la 7ème strophe. Il n'est pas très facile de s'exprimer sur un tel thème, sans tomber dans la banalité ou le truisme, tout en maintenant un style poétique. Ici, l'encre violette laisse, à mon goût quelques traces de qualité. |
Eskisse
26/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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bonjour hersen,
Ce poème sur la fin de la poésie dans un cheminement personnel ! et sur la prégnance d'une inadéquation avec le monde est construit comme une chute vertigineuse. Les souhaits, voués au néant, enveloppent de nombreux thèmes poétiques que le narrateur abandonne du fait de la noirceur du monde. Le monde aurait tué le lyrisme et l'envie si ce n'est ce petit sursaut avant l'engloutissement. Or pour moi, le combat est tjrs vif, le poète emprisonné dans l'horreur de l'incarcération, par ex, se sauve en chantant tjrs avec l'oiseau connu. Ecrire sur une fleur ou un oiseau quand tout est sale et noir autour me paraît être le summum de la résistance. |
Vincente
26/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Une envie modeste d'écrire, "de parler", de la légèreté qui donne du sel à nos existences, de toutes ces petites choses qui rendent le quotidien plaisant, justifiant ainsi l'inconfort d'autres moments qu'imposent rugueusement la réalité. Ces "j'aimerais"qui s'attristent sans se bander les yeux de ne plus pouvoir retrouver cet équilibre indispensable à nos respiration traduisent sans se leurrer dès la première partie du poème qu'il est en grande souffrance.
Le vers central "mais les Temps n'y sont pas" affirment le basculement qui plonge la deuxième partie du poème dans une réalité bien sombre et amère. Je ne reviendrais pas dessus, elle ne cache ni ses ombres ni ses angles morts et profite de quelques gestes rhétoriques bien pensés ("aux clashes et aux crashes – des ondes à courtes portées – néant avide – de chasse chiens ou avions – la mort au ras des villes et des champs") pour ne citer que les plus saillants. Ça triture gentiment les mots pour en faire une expression assez désenchantée où "le néant guette ses proies" mais qui tente de rebondir sur le dur d'un contexte peu réjouissant. J'ai bien aimé tout ce souci qui oppose la fragilité des petits bonheurs au rouleau compresseur des grandes évolutions inquiétantes de notre "monde qui ne s'apaise". Très suggestif ce long vers comme un jour sans fin " et des couleurs du soir qui jaillissent et tombent tombent tombent dans la mer comme un cataclysme grandiose de couleurs explosées" qui à contre-temps à ce moment du poème tombe tombe et le plombe avant que la suite ne le confirme d'une autre manière. |
Louis
27/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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« J’aimerais parler »
Le texte s’exprime pour commencer dans un conditionnel : « j’aimerais » si les conditions le permettaient. J’aimerais « parler » Le locuteur est un écrivain, ou un "écrivant", ou un aspirant écrivain, plutôt poète. « Parler » : ne revient pas à tenir une conversation orale, mais à "dire", ce qui renvoie à une référence de l’écrit. Il s’agit de « parler de » ou dire quelque chose. Toute parole, orale ou écrite vise à dire quelque chose à quelqu’un. Ici quelqu’un est un public lecteur. Le texte tiendra compte de ces deux dimensions : celle de la référence et celle de l’interlocution. Le locuteur utilise un langage simple, familier, pour exprimer ce dont il aimerait parler, qui est un monde simple et familier. Ce monde est découpé dans l’ensemble de la réalité qui en constitue son arrière-plan, ou son arrière-fond. Il est cette part encore naturelle de la réalité : Les « jolies fleurs » Les « saisons » « les couleurs du soir qui jaillissent… » Le « matin qui revient » etc. Part de la réalité jugée « belle » ou « jolie » ; ce qui est considéré comme laid est laissé de côté, comme ne devant pas advenir à la parole, du moins la sienne. Le monde à mettre en parole écrite, c’est encore celui des relations humaines : « famille » « amis » Relations aimantes (quand tout se passe bien dans la famille). Ce monde des relations appartient encore à celui de la beauté, celui des « beaux » gestes amicaux, des « belles » solidarités familiales, etc. C’est un monde du cours régulier des choses, dans sa répétition sereine : « du matin qui revient Paisible » ; de l’écriture elle-même en un retour sur soi, sur son activité : « d’une plume au petit jour Fougueuse Gorgée d’encre violette » ; De la vie traditionnelle, calme et rassurante : « Du marché au village Du carillon des moutons » Mais une tradition sans refus de la nouveauté : « Du chant nouveau D’un oiseau que je n’aurais encore jamais vu » Ce monde beau, serein, calme et rassurant, amical et paisible, traditionnel, ancré dans la durée, sans fermeture à la nouveauté issue de la nature si riche de diversité ; ce monde donc est celui qui se découpe sur un arrière-plan, une réalité qui n’est pas tout entière à cette image, mais intègre la dimension tragique du malheur, de la souffrance et de la mort qui seraient, eux, à passer sous silence. C’est un monde qui plaît au locuteur, un monde qui recèle pour lui une poésie, celle dont on peut, celle dont on doit « parler », pour valoriser le monde, pour le conserver, pour le défendre. C’est un monde à sa convenance, mais pas seulement à sa convenance personnelle ; c’est un monde humain, à dimension humaine, en convenance avec l’humanité de l’homme. Un monde qui « nous ressemble », où l’on peut hors de soi, se retrouver soi. Un monde vivable. Mais voilà. Ce monde, on ne peut plus en parler. « Les Temps n’y sont pas » Le poète aujourd’hui ne pourrait-être qu’intempestif. Ces temps nouveaux, en effet, présentent une nouveauté qui ne s’inscrit pas dans la continuité du monde humain ; en rien semblable à l’apparition d’un oiseau « encore jamais vu » ; s’écartant du naturel dans un monde éclatant d’artifices. Il n’ y a plus de public, dans ces temps-là, pour lire le poète-locuteur, pour lui prêter attention et intérêt. Le public est devenu « addict » : « Aux clashes et au crashes » Son intérêt se porte vers le bref, le violent, le conflictuel, le bousculé, le choquant. Son attention se limite : « aux nouveautés des ondes à courte portée » Lui importe les faits divers, les événements spectaculaires, les coups d’éclats, les polémiques. On y pratique une parole comme "crachée", plutôt qu’une langue "tournée sept fois dans sa bouche". L’addict va aux buzz, au sensationnalisme, à la rupture dramatique de la normalité plutôt qu’à la continuité sereine. Dans ces conditions, « je deviens muet » : déclare le locuteur. Il n’y a plus de monde dont il puisse parler. Le monde commun a éclaté. La parole poétique est rendue impossible dans le tumulte événementiel ; dans les conditions du monde actuel. La parole poétique est devenue inaudible, inactuelle, intempestive. Le locuteur « sent venir » la fin du monde, de son monde, de notre monde humain : « Je sens venir un néant » Ce néant, qualifié « avide », considéré vorace et glouton, ronge tous les bouts du monde dans lequel la poésie était encore possible, et les engloutit dans un ventre d’inexistence et d’insignifiance. Un néant "à vide" aussi, en ce qu’il produit du vide, produit une vacuité des choses d'un monde auquel on tenait tant. Dans le texte, un langage distordu, déformé suit : « néant avide » Le néant n’agit pas seulement sur le monde, mais sur le langage qui disait le monde, qui se retrouve en pleine distorsion. Plus rien ne rime à rien, et le langage lui-même ne rime plus. Un langage en perte de sens. En perte d’élégance : « les de chasse – chiens ou avions – » expression qui se reconnaît « les de » : laide Ainsi nous sommes « dans un monde qui ne nous ressemble plus » Le néant vide le monde de ce qui nous ressemble, fait de notre monde un monde étranger, où l’on ne s’y reconnaît plus ; nous laisse un monde inhumain. Le locuteur semble se résigner à cet état de choses : « Mais en avons-nous un autre pour que l’on ose tourner la page » Un monde tout fait, non, mais un « monde » est à construire. Manque pourtant le projet commun d’un monde nouveau, retrouvant l’humain. Le locuteur-poète s’adresse enfin à l’oiseau nouveau, d’une nouveauté qu’il est seul à voir, en tant que poète, un « matin », mais un matin très relatif, alors qu’il est le poète de la soirée d’un monde exténué qui n’en peut plus d’être voué au néant, pâture et proie de ce montre sauvage. Il lui déclare : « Ensemble nous essaierons sans rien dire de faire chanter la plume et danser le vent » Il s’agira d’écrire encore, mais pour ne rien dire, puisqu’il n’ y a plus de monde à dire ; écrire dans une parole vide, qui n’est plus qu’un souffle, qui n’est plus que du vent, le dernier chant et le dernier soupir d’un monde agonisant, l’expression des derniers temps de la fin, « avant d’être engloutis » dans les bouffissures du néant. Quelle peut-être la parole du poète aujourd’hui ? Et plus généralement celle de l’écrivain ? Ce texte a le mérite de traiter lucidement cette question difficile. Sa réponse, très loin d’être « optimiste » ne voit plus de place pour la poésie dans les « temps nouveaux » que nous vivons, du moins pour cette poésie en correspondance avec un monde à dimension humaine qui disparaît sous nos yeux. Le texte relance, non pas la polémique, mais la réflexion sur le devenir de la poésie, sur ses pouvoirs, qui demande bien encore quelques développements et quelques affrontements des positions, ( eh, n'aurions nous pas besoin, plus que jamais, de poésie pour changer un monde devenu inhumain ? de poésie et de quelques "petites choses" encore...) mais loin des « clashes et des crashes » Merci Hersen |
Polza
1/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Hersen,
J’ai aimé l’opposition de style que dégage de ce poème. Dans un premier temps, un décor paisible s’installe, presque enfantin (je dis bien presque). La vie est belle, les oiseaux gazouillent, les saisons sont belles. « d’un oiseau que je n’aurais encore jamais vu ni connu » Il y a de la place pour le rêve, « tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes », il y a quelque chose de candide… « mais les Temps n’y sont pas » Et là c’est le drame, dur retour à la réalité, le cauchemar commence. J’ai ressenti à partir de cette phrase comme une urgence dans l’écriture. C’est là que je trouve le poème très réussi. Dans la première partie, je prenais mon temps pour lire, « de jolies fleurs » « de saisons » « des couleurs du soir », j’avais envie de m’attarder sur tout cela. Mais à partir des Temps qui n’y sont pas, j’ai modifié naturellement ma façon de lire. J’ai presque lu en chantant une chanson de rap,de hip-hop ou de slam (au choix). C’est vraiment intéressant, car j’ai justement modifié ma façon d’appréhender ce poème au moment même où le mot « Temps » apparaissait, comme si soudainement il y avait une sorte de distorsion de ce Temps-là… On dirait un combat de boxe (sport que je n’apprécie pas vraiment), il y a des crochets, des uppercuts, des coups bas et je n’ai pas le temps de reprendre mon souffle jusqu’à « dans un monde qui ne nous ressemble plus ». Puis une lueur espoir arrive à la fin du poème, mais vite tuée dans l’œuf ! « d’un monde qui ne s’apaise » Si ce poème n’avait pas été classé en catégorie libre j’aurais peut-être apprécié « d’un monde qui me pèse, mais qui ne s’apaise » ou quelque chose du même acabit. Pour moi, ce poème est tel que l’auteur l’a voulu (c’est souvent le cas quand on y réfléchit à deux fois) et il me plaît ainsi, c’est donc un très abouti et j’aime beaucoup ! |
Castelmore
1/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Hersen,
J’ai mis du temps à vous accompagner… et … et … sous votre baguette, les petites choses qui font le quotidien des « gens heureux » ont fini par faire orchestre … vous avez su faire jouer à chaque instrument la bonne note au bon tempo en harmonie, et j’ai basculé avec vous… pour tomber dans la disharmonie de notre nouveau monde !! où vos musiciens nous font grincer oreilles et cœur avec leur opéra moderne. Ah vous avez bien réussi à me le faire détester ! Bravo et merci Castelmore |
hersen
2/12/2023
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