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Anonyme
13/9/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Je n'ai pas vraiment compris ce qu'était le sang blanc, l'ennui, la routine, la résignation, le renoncement ?... mais c'est pas grave, j'ai été sensible à l'ambiance douceâtre de ce court poème. J'ai trouvé le champ lexical bien choisi, entre les peluches douces, le confort, le ronron, le fade : tout dans le feutré ; on ne souffre pas mais on n'est pas heureux non plus. Dans cette perspective, le mot "jouissif" m'apparaît déplacé, trop intense.
Jolie formule : la question se perd dans les canaux du temps. Je regrette presque la promesse de renouveau et de sang rouge à la fin, j'étais pas mal, moi, dans cet indolent sang de navet ! |
Donaldo75
24/9/2020
a aimé ce texte
Passionnément
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J'ai trouvé ce poème en prose gravement surréaliste, à tendance lennonienne. Pourquoi cette référence au leader des Beatles, un personnage iconique dans la musique populaire ? Parce que comme dans les textes de feu John, il y a un mélange de narration et d'incongruités poétiques, des images accentuées par un champ lexical parfois inattendu - le ronron d'un lointain zonzon, ça c'est de la musicalité digne de la langue anglaise - et utilisé dans d'autres dimensions que sa seule signification première. Et derrière ces images surréalistes, il y a une vraie réflexion qui ne demande pas forcément de lire entre les lignes, de potasser le manifeste d'André Breton ou de recourir aux services des lacaniens. Non, le fond s'insinue tranquillement dans la lecture, rend l'ensemble signifiant sans s'alourdir de symboles à deux balles issus d'un catalogue de la poésie moderne - je veux dire, la poésie qui utilise un langage et une forme moderne - et d'effets stylistiques bardés d'artifices.
C'est du grand art ! Bravo ! |
Lebarde
7/10/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Il s’agit de la sève bien sûr, qui de décembre à l’été progressivement monte dans les plantes par ses canaux « bordés de peluche » ( belle image que les botanistes apprécieront peut être) pour redescendre ensuite par le même chemin, à l’automne dans les plantes moribondes qui renaîtront ( pour certaines seulement) au printemps selon un cycle qui « se perd dans les canaux du temps. »
Je me « plante » peut être mais en bon jardinier, c’est ce que je veux comprendre de ce texte! Et voilà, n’insistez pas! Sous cette forme métaphorique ou pas , le sujet est original et me plait bien. D’autant que « le sang neuf renaîtra en rouge « . Comme l'écriture et l'atmosphère créée me conviennent aussi, pourquoi bouder mon plaisir. Merci Lebarde |
Luz
7/10/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour hersen,
Je n'aurais rien compris sans l'interprétation de Lebarde, qui je pense a raison. Dans tous les cas, c'est un beau poème avec des sons qui se répètent : "alité à l’été" "Furtif jouissif poussif" "le ronron d’un lointain zonzon" J'aime bien l'image du sang blanc pour la sève, "dans les canaux du temps..." Merci. Luz |
papipoete
7/10/2020
a aimé ce texte
Bien
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bonjour hersen
Dans un poussif va-et-vient la sève monte, monte jusqu'à atteindre le sommet dans un flux presque immobile, et pourtant...quand vient morne saison, Sang Blanc redescend en terre à décembre alité comme pour dormir faire semblant... NB j'avoue avoir triché, oui M'dame j'ai copié sur Lebarde, m'a donné la clé et ouvrant la porte, ai regardé de plus près ce poème fort original ! " renaîtra un sang éclatant " l'auteure veut-elle dire qu'après la mort de ce grand arbre, quand un jeune le remplacera ( mais pas le même, puisque tous nos bois meurent ; épicéas en particulier , un sang neuf coulera désormais ? |
hersen
7/10/2020
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Lariviere
8/10/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Salut Hersen,
J'ai vraiment aimé la douce musicalité de ce poème ; tout va lentement mais tout bouillonne, comme cette sève qui pourrait être de la lymphe si on veut faire un parallèle physiologique, ce que permet le final avec ce rouge éclatant où la sève se transforme en sang... Sur la forme je trouve que tous les enchainements de vers sont très bon, ils s'assemblent avec bonheur aux yeux et oreilles et ils impriment bien le thème en même temps que le rythme... "Rien ne le sauvera, dans le confort se meurt en leucocyte étouffé le ronron d’un lointain zonzon et tout ce fade retournera poussière dans longtemps longtemps longtemps et la question se perd dans les canaux du temps." J'ai particulièrement aimé l'audace stylistique de ce passage et surtout, son rendu en résonnance poétique. En résumé, c'est un bel hymne à la patience du vivant, qu'il soit animal ou végétal... Merci pour cette belle lecture |
Pouet
8/10/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Slt,
j'ai bien aimé ce "mini-refrain" de mois alité et saison nue. J'y ai vu l'ennui dans une prison réelle ou métaphorique, un hiver du "corps et de l'esprit" aspirant peut-être à quelque bourgeons d'oxygène, parures de lumière. Des mots comme des persiennes. Bien apprécié. |
Stephane
8/10/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour hersen,
Je me suis fait un sang d'encre afin de comprendre la signification de ce sang blanc circulant entre l'été et le mois de décembre, et vice-versa. Ton explication m'offre une vision claire des choses. Je pressentais qu'il s'agissait d'une sorte d'ennui mais je n'en étais pas sûr, à cause des leucocytes et autres effets stylistiques pouvant déboucher sur plusieurs interprétations. Au plaisir, Stéphane |
Anonyme
14/10/2020
a aimé ce texte
Bien
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Un grain viendra enflammer ce sang qui est peut-être du sperme métaphorique, incapable qu'il est, trop poussif, d'engendrer quoi que ce soit tout seul. La coulée est morne et la signification multi-interprétable, il n'en reste pas moins que les phrases sont constituées d'épisodes, eux, signifiants.
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Cristale
16/10/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Sang-blanc...Semblant ?
Complètement à côté sans doute et comme d'hab, sans lire les réponses aux commentaires l'image qui me vient à la lecture de ce poème est celle d'une leucemie dont souffrirait une personne, un enfant alité entouré de jouets, dans l'attente d'une greffe de moelle. ..parce que la sève des plantes n'est pas rouge écarlate. À moins que ne soit évoqué un alzheimer...une personne âgée entourée de peluches ; "le ronron d’un lointain zonzon ... et la question se perd dans les canaux du temps." peut-être la mémoire perdue... Tu m'obliges à réfléchir jusqu'à m'en arracher les neurones mais je fais des efforts...si si j'en fais ^-^ Parce que c'est écrit avec élégance, oui j'aime bien la symphonie auditive et visuelle des mots, je noterais "beaucoup" et à la place du + ou du - je mettrais un point ? ça ira quand même hersen ? |