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Anonyme
18/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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le premier éclair
du jaune jaune jaune matinal Je lis cela, j'adore. C'est expressif, sensoriel, j'imagine très bien le petit peuple animal écrasé d'une sorte de révérence viscérale devant ce monumental jaune dispensateur de vie et de force. jaune jaune jaune la libellule voit le jaune du bull dozer Alors là, je souris… jaune. Quel raccourci flippant ! Chapeau bas pour l'efficacité de ce renversement. L'ensemble du poème m'apparaît ainsi, impactant, direct et en même temps malin, fort bien pensé. Un bémol sur le début, jusqu'à d’odeurs à humer C'est pas mal fichu aussi, je ne dis pas, mais sans la densité, l'expressivité concentrée de la suite ; un peu convenu à mon goût par rapport au reste, comme feutré. Le poème se racle la gorge avant d'entamer son aria. Autre bémol sur arrive en grand fracas — pour dire vrai, il fracasse — Astuce trop appuyée selon moi, cet aparté m'arrache à l'immersion dans le propos. Le choix typographique des cadratins, je crois, aggrave l'effet. Une mention en revanche pour le titre, après lecture il prend sa pleine dimension ! |
Pouet
1/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Salut,
excellent. Une vraie "modernité" (dans le bon sens du terme) je trouve, dans la disposition, dans les mots, dans le rythme. jaune jaune jaune ... acier vs vitellus... Ô Râ Ô ... Deux minuscules détails. Perso je trouve que "couverte" est de trop au deuxième vers. Et que "tous vaquent" serait mieux soit carrément isolé, soit accolé à la strophe suivante. Mais bon, subjectivité. Très belle idée, super réalisation. Bravo. |
Lariviere
1/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Salut Hersen,
J'ai beaucoup aimé ce poème, son ton inventif et moderne, ce moment bucolique décrit avec fantaisie jusqu'à la fin du poème, cette maitrise du libre et ses effets stylistiques... "le jaune jaune jaune" est très bien trouvé tant dans l'idée que dans la musicalité d'ensemble ! Merci pour cette lecture et bonne continuation ! |
Lulu
1/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour hersen,
J'aime vraiment beaucoup ce poème qui chante, et pourtant, il s'agit de "Terre crevée" et d'une chute qu'on oublierait presque au fil de la plume... J'ai trouvé ce texte beau car ludique et doux, jusqu'à la chute... La répétition de la couleur jaune participe largement de cette musicalité qui réussit à nous prendre en lecture silencieuse. J'ai ressenti l'envie de dire à haute voix... Pourtant, j'avais trouvé bizarre la seconde strophe avec "noctambules nocturnes" ou "diurnes du jour..." Comme quoi, ce poème m'a semblé bien tissé, à la manière des premiers vers ; une vraie dentelle... Merci du partage et au plaisir de te relire. |
Anonyme
1/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Un engin de chantier dans une prairie, c'est une catastrophe écologique. Et le texte parvient à le faire ressentir hors de toute démonstration, en se mettant simplement à hauteur d'insecte ignorant tout de ce qui l'attend (et là, je pense à La corrida de Cabrel), ce qui constitue une double performance.
La force expressive du passage donnant à voir l'anormale intensité du jaune de l'aube – trouvaille remarquable – compense largement, et parviendrait même presque à éclipser les lourdeurs encombrant le propos comme « noctambules nocturnes » ou « – pour tout dire, il fracasse – » (répétitions aussi mal venues que celle de « jaune » l'est bien) et ce calamiteux final où il était inutile de couper le mot en deux pour ménager l'effet de surprise (pourquoi ne pas l'avoir simplement renvoyé à la ligne en entier avec son article ?). |
Cyrill
2/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Salut hersen,
Je trouve qu'il y a beaucoup d'espièglerie dans ce poème. Malgré le titre plombant, car on est bien averti du sujet. Il m'a fait l'effet de quelques cases de BD avec tout ce petit monde qui vit et qui grouille, qui vaque à ses petites affaires. Et ce jaune jaune jaune qui arrive, je le trouve déjà un poil menaçant. Ça fait peinture, légèrement factice. Et ça enfle. Je me disais que ce soleil devait être plombant, trop. S'il s'agissait du vrai soleil il devrait être, disons, paille, or, pelure l'oignon... mais pas jaune. Et j'ai bien eu raison de me méfier, on apprend, sur deux lignes la raison de cette couleur : c'est Janus ! Alors bravo pour le renvoi à la ligne du dozer de bull, et aussi pour ce ô qui pour moi représente le ô d'étonnement d'un oisillon. Je disais au début que je voyais de l'espièglerie, aussi parce que cette scène m'a fait irrémédiablement penser à la blaguounette des deux crapauds et du rouleau compresseur. Franchement, c'est une réussite d'inventivité que je lis là, ça va rester imprimé dans mon imaginaire. Bravo encore, je m'arrête là car mon com est déjà plus long que tes vers :-) |
Ascar
2/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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C'est dommage que le titre "spoile" un peu la chute. La surprise aurait été certainement plus grande et le choc final, plus frontal.
Texte savoureux sur la nature et l'urbanisation galopante. Tout est parfaitement dit en quelques mots et en ressort la fragilité des équilibres. |
Luz
2/2/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour hersen,
J'aime beaucoup. Les deux premiers vers, particulièrement, et l'idée du "jaune jaune jaune". Le bull "dozer" fracasse tout à la fin, c'est inattendu, incongru dans cette belle nature ; et la terre crève... C'est très bien vu, car cet engin vient renverser, salir, en quelque sorte, le poème comme il le fait pour la terre. Bravo ! Luz |
papipoete
2/2/2022
a aimé ce texte
Bien
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bonjour hersen
Un peu comme la première projection d'un film, qui me laisse songeur, je re-projette à mon cerveau la même pellicule, et j'apprécie ! Il faut bien manger, et pour cela ne pas trop se soucier de ce qui se passe autour ; être vautour à se repaître du moindre morceau... tant pis si un " petit " avait dans l'idée de se l'offrir pour seule pitance... NB la morale selon moi, me fait penser à ce directeur de l'ephad de la honte, qui se remplît les poches de ce que ne mangeaient pas les résidents, et quitta le navire en chargeant sa panse de tant d'actions boursières, à défaut de " bonne action ! " Le " jaune jaune jaune " pourrait être l'écroulement du bâtiment, sur les pauvres vieilles et vieux... fortunés ? Un bémol pour le vers " pour dire vrai, il fracasse ", mais il va de paire avec le bulldozer... Tout ce que j'écris est le fruit de mon interprétation... |
Atom
4/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'aime bien ce poème champêtre qui exprime la quiétude et le petit monde animal qui vit dans les prés.
Évidemment le final est inattendu bien que le titre puisse laisser entrevoir quelque chose de mauvais qui est en train de se tramer. Le fait d'avoir découpé le mot bulldozer ne me parait pas forcément judicieux. Placer le mot en entier à la ligne aurait eu à mon sens le même effet. Ce que j'aime autrement dans ce poème c'est que malgré son air léger il dénonce finalement les ravages que peut subir la biodiversité au nom de l'insatiable construction humaine. |
hersen
4/2/2022
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wancyrs
5/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Salut Hersen,
On sent de prime abord cet envie de sortir des sentiers battus ; et la chute du poème conforte dans cette impression. Le jaune jaune jaune m'a fait pensé à un champ de pissenlits ; et même si l'image la plus plausible est celle d'un soleil levant, j'aime bien celle d'un immense champ de pissenlits où je vois bien ta libellule voler. Je n'ai pas beaucoup à dire, sauf que c'est léger et que cela apporte une fragrance d'été en cette période hivernale de mon Québec létal. Merci pour le partage et bonne continuation ! Wan |