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Poésie libre
hersen : Tragi-comique
 Publié le 18/10/18  -  16 commentaires  -  517 caractères  -  278 lectures    Autres textes du même auteur

Jouer un rôle, jusqu'au bout.


Tragi-comique



ils sont là, ils ont faim
se tortillent et grouillent
hâves et mous

je ne sens plus les chatouilles
de leur chair boulimique
je gis là, c'est ma fin
tragico-utile

je suis pérenne
dans le gargouillis
de générations de vers
et à celui qui me regarde
effaré
et n'ose prendre une autre bouchée
jouant mon dernier rôle
je lui dis
magnanime et résignée
« Va, je ne te hais point ! »

clap clap clap,
fin de la pièce


 
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   izabouille   
27/9/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Ce n'est pas vraiment le genre de poésie que j'apprécie, mais j'aime bien l'idée de celle-ci.
Je n'ai pas très bien compris pourquoi mettre les "clap clap" à la fin, je ne trouve pas ça utile à la poésie, mais ce n'est que mon humble avis.
Merci pour le partage

   Gemini   
2/10/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
L'actrice joue bien son rôle. Elle n'a que cette (fameuse) litote à déclamer, et elle la dit justement, à point nommé, avec un ton théâtral (comme je l’imagine) qui convient bien aux phrases mythiques.
L’acte final s’étend au-delà de la mort, puisque, à la différence des acteurs qui meurent sur les planches, on découvre ici la narratrice entre quatre planches, sans doute mal ajustées, face à son destin le plus commun (d’être bouffée par les vers), qu’elle se doit de jouer.
C’était écrit…
En vers libres.

   Mokhtar   
3/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Les plus beaux vers de Chimène sont quand même ceux de Corneille.
Rien ne se perd, tout se transforme.
Si notre poétesse avait été stéphanoise, elle aurait encouragé les asticots par "Allez les vers"!
Joli petit poème bien tourné avec un humour...résigné.
Et qui prouve que, peu ou prou, chacun sur terre a eu son utilité...

Mokhtar, en EL

   Castelmore   
18/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Vas je ne te hais point
Dit-elle à la mort.
Et le souffleur ( le fossoyeur bien sûr ) de répondre
Je t'attendrai debout
Cyrano scène finale...

Très jolie mise en scène et en ...mots ( j'aime moins les vers en ce moment)

Merci

   Robot   
18/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Des vers pour nous parler des vers ultimes.

Un abord original pour une fin théâtrale.

On sent que l'auteur s'est amusée à l'écriture de la dernière scène.
Clap clap clap, le narrateur s'applaudit-il lui même de cette apostrophe finale ?
Une mort de poétesse dévorée par ses vers libérés.
Tirez le rideau !

   Anonyme   
18/10/2018
 a aimé ce texte 
Bien
C'est original et prometteur, enfin, j'espère avoir bien compris le propos…
Après avoir mangé les pissenlits par la racine, c'est au tour du cadavre de se faire rogner par les vers…
En tout cas, cette image me fait penser à Hamlet de Shaekespeare lorsque l'on entend dire que l'on a jamais vu un vers faire la différence entre la chaire d'un roi et celle d'un indigent et qu'en cela la nature est bien plus arrangeante que l'esprit humain ;)

C'est alambiqué tout de même, frôlant une forme de surréalisme, voire même une sorte de cynisme effarouché dont on appréhende l'application.

Après tout, il est bon parfois de tourner en ridicule le sort que chacun d'entre nous devraient connaître d'ici peu ;)


Bonne continuation ;)

   Annick   
18/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ma première réaction, après avoir lu ce poème, a été de rire. Il est donc bien comique. (Le rire ne se commande pas...).

Il m'a fallu à peine plus de temps pour comprendre que j'étais moi aussi, d'une certaine façon, impliquée dans cette courte scène qui évoque la mort : elle est bien tragique. J'en ai eu des frissons...

Mais c'est une mort qui n'en est pas tout à fait une. Vous évoquez plutôt le cycle de la vie qui se perpétue "d'une certaine manière", avec beaucoup d'humour, lequel masque l'effroyable destin.

Le « Va, je ne te hais point ! » est savoureux, si je puis dire. C'est un lâcher prise compassé, théâtral, comme une dernière révérence, avec en prime, un petit clin d'oeil à Corneille.

Notre rêve à tous : rester vivant malgré tout.

Merci.

   Anonyme   
18/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le titre est en parfaite corrélation avec le texte.

Une idée originale que de mettre en scène le repas - festin ? - des vers que nous nourrirons après leur avoir donné vie " c'est ma fin
tragico-utile ".

" celui qui me regarde
effaré
et n'ose prendre une autre bouchée " quel éducation ce vers !

« Va, je ne te hais point ! » Et magnanime ce... mets.

Je m'associe au clap de fin.

   papipoete   
18/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour hersen
dans ma redingote en sapin, qui prend l'eau, est pleine de faux-plis, je ne tiens plus ; je flotte dans des manches trop amples, et ma ceinture baille ... J'observe mes " consommateurs ", ils sont au moins 60 millions ... à me sonder !
j'aimais bien au début de mon voyage, sentir leurs chatouilles, mais à présent ça me laisse froid !
<< mais toi, tu n'as rien mangé ? va, je ne te hais pas ! >>
NB on peut rire de tout, d'une pauvre vie, d'une belle mort, du moment que l'on ne moque personne, du moment que l'on fait sourire ! Même un attristé rirait de ce poème aux " vers " plein de délicatesse ... envers leur garde-manger !
Faire rire est une prouesse, aussi je dis bravo à l'auteure qui s'en tire de belle façon !

   Absolue   
18/10/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Et oui, voilà comment nous finirons tous...:-)
J'aime surtout le début.
Je n'ai pas bien compris en quoi le ver peut être effaré...Y a-t-il un sens qui m'échappe? Pour moi, la bestiole se goinfre et c'est tout.
Drôle et déprimant à la fois.

   INGOA   
18/10/2018
 a aimé ce texte 
Pas
Malgré une idée originale et plutôt bien retracée, je n'aime pas le caractère morbide de ce texte qui s'appuie sur une tirade éculée.
Le clap clap clap fin de la pièce est sans doute l'ultime justification du titre. Je trouve qu'il dessert au contraire l'ensemble.

   plumette   
18/10/2018
 a aimé ce texte 
Bien
hello hersen

"hâves et mous" fallait le trouver !
superbe accroche avec cette première strophe.

ce petit texte qui met à distance ce qui nous attend peut-être ( on peut aussi choisir l'incinération) m'a paru d'abord comique, le tragique étant cette fameuse fin de la pièce.

On joue un rôle jusqu'à l'ultime dissolution? Est-ce là ta suggestion?

ce que j'aime bien ,c'est d'imaginer la stupeur du ver!

Plumette

   leni   
18/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
salut Hersen
Tu m'as donné la clef de l’interprétation de la pierre de rosette C'est donc
Champollion qui commente Le contestataire avec humour se plait de narguer la mort et ses derniers adversaires les vers nécrophages ALORS ce sera la fin il ne pourra même plus manger des pissenlits par leur racine

IL deviendra du compost
Je me suis bien amusé!!! AMITIES LENI

   Donaldo75   
19/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour hersen,

"Voici un poème que je trouve vraiment original et dont la forme est réellement du libre", c'est-ce que je me suis dit à ma première lecture et que je ne cesse de penser depuis. Il y a une forme d'humour désespéré, de non-sens burlesque dans cette scène; la forme et l'usage des mots confirment cette impression, à l'instar du qualificatif hybride "tragico-utile".

"clap clap clap,
fin de la pièce"

J'ai trouvé ces deux derniers vers bien vus; ils changent la perspective du lecteur, précisent le côté théâtral du poème, un peu comme dans les pièces d'Harold Pinter. D'ailleurs, à cet égard, tu continues à décliner ce style proche du théâtre, à mon goût, et c'est plutôt réussi.

Bravo !

Don

   Pouet   
19/10/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Slt,

Chimène et sa litote ici nous asticotent.

"Quand l'humeur et d'humus, posthume est l'humérus..."
(Bon ça c'est de moi, c'est pas du Corneille :)

Sympathique, drôlatique.

A plus et un bien plus.

   hersen   
19/10/2018


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