|
|
Luz
7/4/2020
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Bonjour,
Je ne comprends pas bien ce poème, mais je sens tout de même une force, un message à transmettre. La vie qui revient après un sinistre (épidémie) ? Pas facile de juger. Il faudrait sans doute être être plus clair et inscrire des mots poétiques. Luz |
Donaldo75
9/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Bonjour,
J’ai trouvé fort le démarrage de ce poème, avec l’usage du mot « fort » comme déclencheur de son argumentaire. Répété trois fois, il donne une tonalité dramatique à la poésie même si par la suite elle s’estompe. Heureusement, ce n’est pas un requiem. « jamais vie au soleil vainqueur au vent pur ne fut plus présente et nous pensons que nous sommes morts tandis que tout renaît du chant de l’oiseau, de l’herbe folle et du ressac puissant » C’est tellement vrai et si bien exprimé. La forme libre permet de rester dans le langage compréhensible de tous, de ne pas enfermer le discours dans des effets compliqués dont ne ressort qu’une impression d’hermétisme. Dit comme ça, en composer des vers parait simple mais je sais comme ce résultat demande du travail et c’est le résultat que j’applaudis. « nous aurons un choix comme jamais nous ne l’avons eu » Ce dernier vers est terrible ; les pessimistes vont se jeter par la fenêtre et les optimistes prier tous les saints de la Terre. Bravo ! |
ANIMAL
26/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Très beau et très pur poème qui peut parfaitement évoquer le confinement, annoncé par la télévision et qui a écrasé la vie de tous les jours sous une chape de plomb. Chacun ou presque reste hypnotisé devant un écran à écouter la litanie du malheur.
Mais la nature garde ses droits et la vie continue au dehors. Le printemps explose et lorsque l'hypnose de l'enfermement se sera dissipée, il nous tardera de le rejoindre pour revivre. Vraiment un texte très actuel, léger, presque diaphane dans la forme mais qui parle de choses denses et graves : l'avenir tel que nous devons le re-concevoir. Un poème qui a quelque chose de fascinant. |
Queribus
26/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour,
J'ai tout de suite remarqué une opposition habilement menée entre le vide, le confinement, l'écran d'une part et de l'autre la vie de la nature avec l'oiseau, l'herbe folle et le ressac. J'ai aussi beaucoup apprécié la phrase finale en forme de conclusion. Votre texte est à la fois d'une écriture très moderne mais, en même temps, sans grandiloquence cachant un grand vide de pensée. Je sais que, sous une apparence anodine, ce genre de texte demande un très grand travail (peut-être plus que la poésie classique). Bravo donc et à une prochaine fois. |
papipoete
26/4/2020
a aimé ce texte
Bien
|
bonjour hersen
la vie qui coule au dehors bruit de toute part, et les couleurs parent les prés de tant de couleurs ; et pourtant nous n'allons pas au vent profiter de ces aubaines. par la fenêtre nous regardons, par l'écran nous nous évadons sans sortir... NB et jamais Dame Nature ne fut plus vivante, alors que l'homme manqua de mourir... la conclusion de cette réflexion, pourrait être une prédiction...et l'introduction résume bien " rien ne laissait présager... cela se passait si loin ! " |
Stephane
26/4/2020
a aimé ce texte
Passionnément ↑
|
Bonjour hersen,
J'ai rêvé d'un oiseau ce matin avec des oisillons dans un nid ; en prémisse à ce poème, sans doute (l'inconscient a ses raisons que la raison ne connaît point !). Bon, ceci étant, tu nous as encore délivré une merveille avec ce "vide annoncé", que j'aurais bien aimé écrire, finalement. D'ailleurs cela commence bien avec ce "rien, rien, rien". Puis vient se glisser le fabuleux "vide... venu d'un écran martelé", suivi de "je ne tends...j'étends". Je ne vais pas tout décortiquer sinon je vais finir par réciter le poème en entier et ce ne serait pas bien malin. Le point fort c'est l'idée sous-jacente, la dualité entre la vraie vie (celle à l'extérieur, d'où la référence à la nature), et la pseudo vie (celle d'Internet, d'où la Toile et ses millions de pixels). On vit derrière l'écran une vie qui n'en est pas. On discute sur tout et sur rien, avec tout le monde mais sans jamais connaître personne. Du coup les relations sociales sont faussées. Rien ne vaut qu'une rencontre réelle avec des échanges réels. J'aime cette réflexion sur la réalité du monde qui nous entoure et de nos rapports (faussés) envers les uns et les autres, où tout est possible mais où tout est factice. "Je ne tends plus la main" puisque la relation physique n'existe plus, "j'étends (simplement) la Toile"... C'est vrai que les pixels sont attirants (pour reprendre tes propres termes), mais ils s'effacent aussitôt l'ordinateur éteint et il ne reste qu'un écran noir dépourvu d'intérêt ("... qui s'effacent plus vite que mon ombre sous le nuage"), comme un voile qui s'abat sur nous plus vite qu'une ombre sur le bitume. Cependant, le temps où il n'y avait "rien dans les trilles de l'oiseau... dans l'herbe se couche... dans le rythme du ressac..." est révolu puisque "tout renaît... du chant de l'oiseau, de l'herbe folle et du ressac..." Puis "l'écran de fumée" revient comme annonciateur d'une menace imminente, prémisse au dernier vers scellant notre destin en un choix qu'il nous faudra peser : "nous aurons un choix comme jamais nous ne l'avons eu" Ce dernier vers est formidable : il clos parfaitement le poème en nous interrogeant toutefois sur la direction à emprunter : vers le tout numérique (la distanciation sociale) ou vers un retour plus raisonné des choses ?... Vaste question qui ouvre un nouveau débat. Nous sommes à un carrefour de notre civilisation et il nous faut maintenant choisir quelle route emprunter... pour le meilleur ou pour le pire... Un autre point fort est la qualité poétique de ce texte qui sublime le propos pour en faire une poésie à l'état pur ! Un bel esthétisme, bravo ! Au plaisir de te lire (j'attends toujours tes poèmes avec impatience), (Note maximale : Passionnément +, n'en déplaise à certains :-)) Stéphane |
Vincente
26/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Lecture à la scansion bien agréable. Comme souples, les vers s'enchaînent et la phrase fondue ainsi évoque, sans complication ou difficulté d'une inspiration forcée. J'ai beaucoup aimé cette évidence dans le phrasé, d'autant qu'elle laisse aux signifiances toute la place justifiée par leur importance dans le propos.
Le "vide annoncé" est donc celui du confinement qui nous "contraint" à nous recroqueviller, nous "réduire à nous-même". Mais si "l'annonce" fait craindre le "vide", arrivé par "l'écran martelé", celui qui répète, tape ses mots, ses phrases qui s'entrechoquent et cogne de sa logorrhée angoissante, voyez comme "je ne tends plus la main / j'étends la Toile" (belle trouvaille), ce web qui nous voile le monde réel, de ses "ombres… pixelisées", pourtant "jamais la vie… / ne fut plus présente", c'est vrai qu'on la voit mieux quand on s'y arrête et que l'on regarde en creux ce qu'il y manque… Cet "écran" n'est que "de fumée", à nouveau une belle trouvaille… Cet encart spatio-temporel aura été un mal pour un bien, ce serait la "morale" du poème, on peut y croire, la proposition depuis ce regard poétique convaincant nous porte en tous les cas à le croire. (Pour la forme, la bonne forme, enfin pour ne rien oublier de ce qui a fait ma lecture, je signalerais que le v4 m'a posé un petit problème, il m'a fallu m'y reprendre à plusieurs fois pour l'intégrer vraiment aux trois riens précédant. Quand c'est acquis, ça fonctionne, mais je me demande s'il n'aurait pas été plus aisé à saisir en le mettant à la fin du v3. Ou alors de lui adjoindre un quatrième "rien" (je pencherais plutôt pour cela) pour donner "rien ne m'a dit". Ce n'est qu'un rien, mais je suis sûr que bien que quatrième, il ne m'aurait pas semblé en trop.) |
Cristale
26/4/2020
a aimé ce texte
Passionnément ↑
|
Un commentaire qui puisse aider l'auteur ? À mon niveau ce serait comme expliquer au soleil comment il pourrait briller ^^
Je me sens sur ces lignes comme une aigrette garzette marchant du bout de ses grandes pattes sur le sable fin de l'estran qui, à chaque approche de son bec sur la langue d'écume et d'eau, extrait un à un des vers succulents. Un regard objectif sur un événement majeur mais ce qui me parle le plus dans ces mots est cette vision de la nature qui semble cesser de souffrir et s'épanouit grâce à nos propres souffrances et insuffisances à lutter contre un ennemi invisible, invincible actuellement. "rien dans les trilles de l’oiseau rien dans l’herbe qui se couche mollement sous le vent rien dans le rythme du ressac de l’océan ne m’a dit" ... "et nous pensons que nous sommes morts tandis que tout renaît du chant de l’oiseau, de l’herbe folle et du ressac puissant" Superbe ! J'adore ! "nous aurons un choix comme jamais nous ne l’avons eu" Là, c'est pas gagné... Poésie très fine, aucune aspérité ne vient écorcher mes sens en éveil, normal, c'est du pur hersen, ça ne se lit pas seulement, ça se déguste. Cristale en mode libre Pour la notation, j'hésite entre ...et...mais j'aime vraiment beaucoup et un peu plus que ça, je dirais que j'aime énormément. |
Anonyme
26/4/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
|
L'incertitude et le grand flou crées par les temps que nous vivons nous forcent à repenser nos vies et nos futurs. Nous habituer à vivre avec le masque et à la distance corporelle?... Maîtres de l'univers, nous ne sommes plus...Votre poème bien résume les choses.
|
Anonyme
26/4/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour
Tout d'abord, je pense qu'un incipit aurait pu nous orienter comme les cailloux du Petit Poucet. On peut songer au confinement, bien sûr, je ne tends plus la main j'étends la Toile (du Web) mais je ne comprends pas l'écran martelé. Un poème libre qui se termine par un vers plein d'espoir... ou utopique, l'avenir nous le dira. Perso, avec mon âge et ma connaissance de l'être humain, je pencherai, plutôt pour l'utopie, mais je reconnais que l'on peut toujours rêver. Un texte qui se lit facilement malgré ses quelques ombres. |
Anonyme
27/4/2020
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour hersen,
Dans une simplicité recherchée par l'auteure , sans rebonds, sans surprises le poème dresse un constat que chacun approuvera, à moins d'être fou. édit: commentaire changé. |
Provencao
26/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
" l'ecran de fumée
quand tout sera achevé crèvera" J'ai bien aimé ce vide annoncé en image de prédiction, mais d’une prédiction décisive, concernant nos écrans de pensée ou nos effets existentiels. Le niveau zéro de la prédiction en quelque manière : demain, aujourd’hui qui deviendra hier ! Au plaisir de vous lire Cordialement |
ours
26/4/2020
|
Salut Hersen
Si je pense avoir bien compris ton poème que j'ai d'ailleurs beaucoup apprécié, j'avoue ne pas avoir vraiment percer le mystère de son titre. "Vide annoncé" : Le vide désignant l'absence (de matière dans sa version scientifique) serait "annoncé" comme on annonce une nouvelle ? ce qui ferait selon moi écho au (très beau) dernier vers "nous aurons un choix comme jamais nous ne l’avons eu" J'avoue que cela m'a fait cogité pas mal avant de prendre le clavier pour écrire ce commentaire (qui ne t'apportera certainement pas grand chose) Cogité donc... d'abord parce que je n'arrive pas à qualifier de quel vide on parle : vide de sens, le rues vide de gens, l'absence de contacts réels... Peut être tout ça à la fois. Ensuite parce qu'après ma lecture, c'est le mot "imposé" comme dans un exercice imposé, qui m'est venu à l'esprit, imposé par une société de médias, à ce que l'on s'impose en allumant nos écrans de fumée. Enfin, si je me libère de tout ces questionnements, j'ai aimé cheminer avec toi en ce dimanche ensoleillé qui me laisse espérer béatement que demain sera peut être meilleur. Merci du partage PS : désolé pour ce commentaire un peu confus, je viens d'appliquer une protection sur le bois de mes carrés potager, on va dire que c'est l'essence de térébenthine qui me monte à la tête lol |
jfmoods
27/4/2020
|
I) Une existence différente
1) Dans les griffes de l'isolement "je ne tends plus la main / j’étends la Toile" 2) L'impitoyable couperet de l'information "le vide est venu d’un écran martelé", "chaque matin nouveau / assemble ses pixels colorés / attirants / qui s’effacent plus vite que mon ombre sous le nuage" II) Une nature indifférente 1) Le silence du monde "rien dans les trilles de l’oiseau / rien dans l’herbe qui se couche mollement sous le vent / rien dans le rythme du ressac de l’océan / ne m’a dit" 2) Un cycle inaltérable "tandis que tout renaît / du chant de l’oiseau, de l’herbe folle et du ressac puissant" III) La destinée humaine : une barque errante 1) Un présent requalifié "jamais vie au soleil vainqueur / au vent pur / ne fut plus présente / et nous pensons que nous sommes morts" 2) L'immense défi de l'avenir "Vide annoncé", "l’écran de fumée / quand tout sera achevé / crèvera", "nous aurons un choix comme jamais nous ne l’avons eu" Merci pour ce partage ! |
emilia
28/4/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Le « covid » fait le vide autour de nous et menace nos vies doublement : il faut se protéger de l’autre et protéger l’autre de soi, se retirer de la vie offerte par la nature au risque de la contaminer et répandre le mal, alors que pour l’oiseau, le vent, l’océan, rien n’a changé… et le seul moyen de se relier désormais, c’est la toile et sa vie virtuelle…, les infos « martelées » chaque jour sur l’écran annonçant son lot de mauvaises nouvelles qui recensent le nombre des morts et les conséquences à long terme à venir… ; une conscience révélatrice pourra-t-elle voir le jour derrière « l’écran de fumée » ? L’avenir nous dira le choix qui sera fait et la responsabilité sera immense, mais aurons-nous vraiment « ce choix comme jamais nous ne l’avons eu… » face à tous les paramètres que nous ne pouvons maîtriser ?
|
Myo
28/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Ce vide l'est-il vraiment ?
Lorsque l'écran de fumée crèvera, aurons-nous retrouvé le chemin de l'essentiel ? Voici comment je perçois le sens de vos mots. Une progression qui nous conduit peut-être vers un renouveau de nos sens. Un texte auquel je suis sensible. |
hersen
28/4/2020
|
|
Anonyme
18/5/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour Hersen,
La lecture se fait à un instant T et ce matin je découvre ce poème qui prend pour moi, tout son sens, ce 18 mai 2020. Il sera sans doute intéressant de le relire dans quelques mois voire quelques années ou dans un passé plus ou moins lointains (mais aurait-il pu être écrit, alors ?). J'ai aimé : l'absence de majuscule la mise en forme le mélange ou le parallèle entre la nature et la civilisation humaine.( On ne peut, ni ne doit dissocier les deux) le vers final auquel j'adhère totalement. Merci du partage, Éclaircie |