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Poésie contemporaine
hichem : Abîme
 Publié le 16/03/22  -  13 commentaires  -  350 caractères  -  264 lectures    Autres textes du même auteur


Abîme



Où grimper, si la cime
Est le fond de l'abîme
Si mirés sans lueur
Nos espoirs, de fureur
Refoulent vers le gouffre
Le vertige des hauteurs

Où aller, si se valent
En blancheurs des cités
Les marbres mis en dalles
Sur les sols des palais
Et les pierres tombales
Sur nos restes cendrés.


 
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   Anonyme   
28/2/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Oui, c'est ça. J'apprécie cette sublimation du sujet, la manière de dire autrement "No future". Mon moment préféré :
mirés sans lueur
Nos espoirs, de fureur
Refoulent vers le gouffre
Le vertige des hauteurs

La densité du propos me permet de dépasser le rythme d'hexasyllabes rimants qui, le plus souvent quand je le rencontre, m'empêche d'entendre vraiment ce qui est dit. Je pense toutefois que ce n'est pas un hasard si les quatre vers que je cite ci-dessus, mes préférés, comportent l'unique rime orpheline du poème.
Un poème percutant pour moi, dont la forme "sage" fait d'autant mieux ressortir par contraste cette idée d'irrémédiable. Une réussite à mon avis.

   Anonyme   
2/3/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Des 6 allongés en 7 : dommage, j'aurais préféré des 6. La première phrase est un bon point de départ mais celui-ci n'est pas utilisé. Vous ne développez pas le thème du renversement. A la limite hauteurs/gouffre mais le vertige concerne souvent le bas et on utilise bien la locution "vertige des hauteurs". La deuxième strophe est plus réussie quoique un peu alambiquée : les dalles des palais sont de la même couleur que les pierres tombales.
Je vois que la rime "ouffre" reste orpheline et je suis sceptique sur les "restes cendrés". Cela dit, j'aime bien. Je dirais que ce n'est pas terminé.

   Mintaka   
8/3/2022
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,
Un poème qui semble n''avoir de signification que pour son auteur - l'absence d'exergue le confirmant à mes yeux - pourquoi pas!
La beauté du texte ? Une première strophe avec deux oxymores " la cime est le fond de l'abîme" et "le gouffre le vertige des hauteurs". Original mais quoi de plus?
Chaque quatrain à un titre: Où grimper et Où aller. On se pose d'ailleurs la même question à sa lecture.
Cela me fait penser à un essai...pour voir. C'est une prise de risque.
Je reste très sceptique.

   papipoete   
16/3/2022
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour hichem
Comment remonter la pente, si je suis au fond du trou, aux murs enduits de suif ? Comment voir la vie en bleu, si pour moi le blanc n'est que le marbre d'une tombe...
NB ça ne va pas fort dans la tête du héros ; je crois même qu'il ne refera pas surface ; il foule déjà ses propres cendres...
Un texte qui donne du peps de bon matin, après les derniers flashs à la radio.
Mais je charrie un peu, car je sais cet état où l'on ne croit plus en rien et seul notre désespoir croit...

   Robot   
16/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'apprécie dans ce poème court les images et les idées que les deux questions suscitent.
J'aime le renversement du 1er sizain entre cime et abîme - gouffre et hauteurs. J'aime la comparaison entre le marbre des dalles des palais et les pierres tombales.
Un questionnement fort intéressant.
Et le thème est exposé clairement, avec une simplicité de bon aloi.

   Miguel   
16/3/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Un poème minimaliste et un peu "desperado", avec quelques interrogations fondamentales et quelques images surprenantes. Les questions posées ici sont des questions oratoires, qui portent leur réponse en elles-mêmes. Une vision dela vie tragique... et résignée ? La question, une vraie pour le coup, demeure.

   Vincente   
16/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Poème dépressif qui s'enferme dans l'immensité qui l'entoure et lui échappe pourtant. Vue dans cette négative clairvoyance, la conscience de vivre, et de se débattre dans son incertain projet, demeure une gangue maudite dont on peine à imaginer ce qui la dissiperait.
Peut-être déjà cette écriture qui, faisant face au spectre irrépressible, mais qui, déjà par qu'elle le nomme, pourra s'écarter et laisser entrevoir un pan plus engageant.

Le questionnement voudrait entraîner tout le monde (il n'a pas de narrateur, mais un "nous" rassembleur, serions-nous vraiment tous dans cette même galère ?). Mais il est aussi celui qui demande comment vous, les autres, vous vous en sortez face à cette impasse infernale.
C'est pourquoi, il m'a semblé intéressant que le poème soit court, bien fermé sur lui-même où les oppositions s'équilibrent : "cime/abîme" – "vertiges" du bas /du haut (très suggestif ce "vertige des hauteurs" où la vertigineuse sensation dépasse le champ de l'apesanteur, comme un happement par l'infini…) - le "marbre" des pavages / des tombes, tout ceci formant un ensemble in fine s'annulant, éteignant dans le principe la vie même dont il paraissait la justification.
Ainsi fermé sur lui-même, il offre un tout cohérent à l'autre qui est convoqué en creux et invité à dire comment lui s'en sort de ce bourbier existentiel ?
L'autre que je suis, oreille et lecteur d'un instant, va se contenter d'affirmer qu'il n'y a pas lieu de nier les faits de ce que ce poème exprime, par contre se permettre prétentieusement de dire que sa pensée regarde tant l'immensité qu'elle manque la perspective des petites choses.
En retrouvant les signes du premier plan, l'arrière-plan, le lointain, l'inconcevable, reprendrait sa place paradoxalement seconde.

Si l'acuité de la réflexion ne manque pas de pertinence, et la formulation de qualité (j'ai bien aimé entre autres ses enchaînements avec de nombreux enjambements), la ponctuation manque de détermination à mon sens. Ainsi pourquoi les virgules sont-elles présentes à l'intérieur des vers, mais jamais à leur fin quand elles seraient nécessaires ? De même, pourquoi ne pas mettre de point en fin de première strophe, alors qu'il y en a un en fin de dernière ? Et enfin et surtout, pourquoi les deux strophes ne se terminent pas sur un point d'interrogation comme ce texte interrogatif l'appellerait ? Je pense qu'il faut choisir : ponctuation ou pas ! Mais si on la choisit, alors il ne faut pas qu'elle soit bâtarde.

   Corto   
16/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Eh là !
Je lisais ce poème un peu distraitement quand la force des mots m'a soudain interloqué.
L'a-t-il dit ? Ai-je bien compris ?
Moi qui suis sujet au vertige j'ai pris de plein fouet "la cime" et le "fond de l'abime", puis "le gouffre" et "le vertige des hauteurs".
En deuxième strophe cette interrogation existentielle où tout se vaut, "cités", "dalles des palais", "pierres tombales" continue à bousculer mes neurones où sens, contre-sens, sens interdits me laissent comme issue " nos restes cendrés ".
Un poème très concentré qui finirait par me dire qui es-tu ? es-tu sûr d'être ? vois-tu ce que tu vois ?

Le vertige vous dis-je.

Bravo.

   Annick   
16/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il y a comme une sorte de mise en miroir de la cime et l'abîme.

La cime censée représenter l'espoir n'est que la représentation du gouffre, du néant.

Où que nous allions, quoi que nous fassions, il n'y a aucune issue possible. Tout n'est que leurre, amertume, désespoir.

Le haut et le bas ne sont qu'une seule et même vision de notre existence. (Une vision pessimiste).

Très belle deuxième strophe.

Je classerais cette poésie plutôt dans la catégorie "libre".

Voilà une superbe idée qu'il aurait été intéressant de développer, de poursuivre.

   Myo   
16/3/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Quand le jour rejoint la nuit, quand le début devient fin, .... une histoire de serpent qui se mord la queue.

L'idée de départ est intéressante mais ne pousse pas la réflexion suffisamment pour alimenter la nôtre.

Mais il y a de belles formules.

Myo

   Stephane   
17/3/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour,

C'est superbe, oui, absolument superbe.

J'ai tout aimé de ces deux strophes, concises mais puissantes : le rythme, le style, les rimes...

Merci pour ce petit bijou.

Du grand art !

Bravo

   Lariviere   
17/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour hichem,

Sur le fond, j'ai aimé ce coté désespéré où le narrateur ne sait pas a quoi se raccrocher quand "grimper sur la cime est le fond de l'abime"...

Sur la forme j'ai aimé ces hexasyllabes et leurs rythme tranquille qui contraste avec l'authenticité radicale du propos ; je n'ai pas compris en revanche l'utilisation de la virgule dans le vers 4 qui crée une césure à mes yeux inutile... Pour finir mon bémol serait sur l'aspect court de ce poème, j'aurais bien vu développer le thème encore davantage... Mais j'ai quand même bien aimé ces deux sizains assez porteur d'émotion et de réflexion...

Merci pour la lecture et bonne continuation !

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25/3/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime plutôt bien le jeu de reflets que propose ce poème et si j'ose dire sa profondeur.
Un texte court mais qui donne matière à réflexion.

Je ne suis par contre pas trop fan du verbe "grimper" là où - s'élever - ou - se hisser- aurait eu plus d'allure.

Après j'imagine que ça poserait problème au niveau du rythme que vous semblez vous être imposé.


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