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Poésie contemporaine
hichem : L'écho du silence
 Publié le 16/04/24  -  5 commentaires  -  416 caractères  -  147 lectures    Autres textes du même auteur

Aut tace, aut loquere meliora silentio.


L'écho du silence



J'ai l'âme qui bave
Au rythme des stances
Autant qu'une épave
Qui mousse aux sabords

S'infuse en langage
La chair de mes mots
Qui n'ont que le sens
De leurs métaphores

Et bout de sa lave
Aussi ma pensée
Ruant de l'enclos
Vers d'autres athanors

Patient et muet
Au cœur des naufrages
L'écho du silence
Est mon parolier.


 
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   Ornicar   
9/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Tiens ! Encore un poème sur l'écriture et l'inspiration créatrice. Je me méfie, prends "la chose" avec des pincettes tant l'exercice est redoutable et souvent risqué pour l'auteur.
Ici, les vers très courts, ils font tous 5 pieds, donnent de l'impact aux images qui puisent à différentes sources : la maladie ou la fièvre (peut-être même la rage ?), la métaphore marine et celle de l'alchimiste ("athanor"). Un mot dont je confesse au passage et en toute humilité avoir découvert le sens grâce à cette lecture.
Mention spéciale pour les deux derniers vers qui closent le poème sur un bel oxymore : " L'écho du silence est mon parolier". L'exercice est réussi et j'ai bien aimé ce texte concis, ramassé sur lui même. Finalement, son auteur a bien fait de parler (et d'écrire) plutôt que de garder le silence.

   Pouet   
16/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Slt,

ça fait un peu comme de l'écume de sens sur la coque d'une embarcation restée au port des sirènes, il y a des ressentis en postillons d'ancre sur la page des respirations : un roulis des abysses. Faire fondre des pensées dans le gueuloir capitonné pour en sortir des images sur papier glacé. Se parer de néant à la pleine lumière.
J'ai trouvé de la tenue, une ambiance, un fond.

   Provencao   
16/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour hichem,

Vous avez choisi un horizon d’exercice par précellence où l'apprentissage de l'écho du silence peut prendre son point de départ, dans le but de penser par soi-même....

Mon préféré :
"S'infuse en langage
La chair de mes mots
Qui n'ont que le sens
De leurs métaphores "

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   solinga   
31/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Merveilleuse résonance, d'une strophe à l'autre, entre métaphore et athanor (une découverte lexicale pour moi, merci !)
Parfois l'antéposition du verbe m'a mise en difficulté pour entrer dans le rythme, ou la houle du poème.
Mais on se prend à lire et relire cette concision adoucie d'embruns divers, à rêver dans votre sillage.

   tentacule_du48   
17/8/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
alors bonjour, je suis en train d'écouter du JAZZZ, tout en lisant ton poème, ça fait un effet, en fait ....

ton poème évoque une mélancolie qui rappelle l'atmosphère d’un morceau de Miles Davis à la trompette, en fait la tension et le relâchement se mêlent dans un ballet délicat... Les images de l’épave et de la lave évoquent l’improvisation libre et spontanée d’un John Coltrane, une exploration des émotions brutes et profondes OPAPAPA...

ce silence final du poème, comparable au calme après un solo intense, est un hommage au maître du jazz, au maître du silence... dont les moments de calme sont aussi puissants que les explosions musicales...

En bref ton texte est une exploration poétique aussi riche et nuancée que les grands solos de jazz...

ma première lecture en fait, je viens d'arriver...

:)


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