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Poésie contemporaine
Hiraeth : Catanabase
 Publié le 29/04/25  -  2 commentaires  -  639 caractères  -  75 lectures    Autres textes du même auteur


Catanabase



Mes pieds dans le sommeil sont des arbres lointains,
Parcourant de mon lit l'insondable séjour ;
Mêlant branche et racine vers l'éveil incertain,
Ma tête a le vertige et confond soir et jour.

Il neige dans mon corps des confettis de cendres,
Une fête secrète en délires féconde,
Aux vins amers et noirs ; sens monter et descendre
Le flot de mon regard traversant mille mondes.

Ce sont les bois obscurs et les dunes mouvantes
D'un pays très étrange où tout change et tout fuit,
Sauf les dernières fleurs de rêveries mourantes
Au fond de nos cerveaux dégrisés de la nuit !


 
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   Ornicar   
20/4/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Mâtin ! Quelle fête hier soir ! J'en ai mal à la tête, et mal à m'en remettre...
Si l'acte "d'écrire" c'est d'abord "décrire", je trouve ce poème fort bien réalisé. Il décrit parfaitement cet état second qui n'est déjà plus le sommeil, mais pas encore l'état de veille. Ce texte traduit comme il faut cet entre-deux à grand renfort d'images parlantes et convaincantes. Monde de la réalité et monde parallèle du rêve s'y rencontrent et finissent par s'entremêler : magnifique première strophe avec l'image des racines et des branches (écrites étrangement, mais sans doute par nécessité, au singulier). Qu'elles sont bien trouvées aussi ces "dernières fleurs de rêveries mourantes /Au fond de nos cerveaux dégrisés de la nuit").

Le vocabulaire est choisi. Il insiste particulièrement sur l'indécision et l'imprécision propres à ce moment : "lointains, insondable, incertain, vertige, confond" rien que pour la strophe 1. La dernière fait le plein aussi : "obscurs, mouvantes, pays étrange où tout change et tout fuit". Entre ces deux rives incertaines, la strophe numéro 2 est un charmant petit rappel des excès et libations de la veille. En langage plus trivial : sacré biture que celle-ci, mon gars ! Un très beau poème.

Juste deux petites remarques.
- le titre("catanabase") ne me parle pas. Mon dictionnaire ne connaît, et moi avec, que "catabase".
- le vers 7 ("Aux vins amers et noirs ; sens monter et descendre") : j'ai une hésitation : "sens" pour "je sens" ? Si tel est le cas, pour cette partie de montagnes russes et pour ne pas craindre la sortie de route, n'aurait-il pas été plus simple d'écrire "je sens monter, descendre..." ?

   ALDO   
29/4/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Catabase, descendre dans l'enfer du lendemain.
Anabase, se rassembler, lever l'armée de sa propre volonté et remonter !

Marées vineuses, flocons de cendres, bois obscurs aux pieds d'arbres, fleurs d'hier mourantes composent un monde flottant,

douloureux, auquel je suis sensible, qui ne veut pas que nous le quittions...


Mais il va bien falloir retrouver, après cette nuit de rêverie, l'autre nuit : la lucidité !


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