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Poésie contemporaine
Hiraeth : Complainte d'un crucifié
 Publié le 21/08/24  -  9 commentaires  -  597 caractères  -  206 lectures    Autres textes du même auteur


Complainte d'un crucifié



Sueur, souffrance
d'été…
Maudits tous les dieux du soleil,
leur cruauté.

Extra-
vagance :
Mon corps
cherche l’impossible sommeil,
encor, encor.

Et je me touche,
– beaucoup –,
non par désir mais par attente,
la corde au cou.

Nu sur ma couche,
l’essaim
des spectres obscènes me hante.
Je n’ai plus faim.

L’Enfer s’entrouvre.
Brûlé,
sur mon traître de lit je suis
écartelé.

Que Dieu découvre
mes os,
pour que je trouve cette nuit
quelque repos.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Cyrill   
16/8/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Le thème à mon avis est assez peu porteur poétiquement parlant, pourtant j’ai trouve la structure intéressante. L’économie de mot est en adéquation avec la souffrance due à la chaleur. Un poème sec, c’est le cas de le dire.
L’alternance des rimes n’est pas commune, de même que celle de la rythmique.
Le contenu reste trivial, mais le corps souffrant et suant n’est-il pas incapable de s’extraire de lui-même pour atteindre des sphères de l’imaginaire ? C’est ainsi que je comprends ce poème. Je ne dis pas qu’il m’a emballé, mais j’apprécie la tentative de transcrire ce malaise particulier.

   Provencao   
21/8/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Hiraeth,

Plusieurs lectures pour mieux m'imprégner de cette complainte.

"Extra-
vagance :
Mon corps
cherche l’impossible sommeil,
encor, "

À la énième lecture de ce passage, nul ne peut réfuter Hiraeth une illusion et imagination aiguës et grandioses . Mais quant à savoir si elle conforte la justesse ou si elle étoffe un préjugé, mieux vaut laisser cela à la création, la fantaisie vertigineuse et l'illusion de chacun.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
21/8/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Hiraeth
Ceci ne sera que le fruit de mon imagination...
Le Diable est entré dans ma chambre, a frappé à mon esprit, tire les ficelles de la tentation... Que Dieu me pardonne !
NB j'imagine un moine, un ermite, tout autre homme ayant placé Le Très-Haut au centre de sa vie ; lui a promis ... et abstinence ; ne doit pas succomber à la tentation du plaisir
Onanisme péché mortel !
Je trouve la déclamation bien orchestrée ; comme psalmodiée et habilement suggérée, mais peut-être suis-je bien éloigné du thème ?
l'avant dernière strophe me conforte dans mon scénario, après la précédente que je vois blasphématoire, pour cette âme perdue.
la 4e strophe a ma préférence.

   Robot   
21/8/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Le narrateur nous fait vivre la manière dont il a vécu les journées torrides de l'été.
Quelques images parlantes mais il m'a manqué quelques métaphores pour me faire partager ce malaise et pour m'y plonger.
La sécheresse de l'écriture se veut-elle démonstration de la sécheresse des températures nocturnes ?

   ALDO   
21/8/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Pour une crucifixion, manquent les petits clous...Moustiques ?

Pendaison aussi...

Tableau de la Saison-Mort ?
où expiation...

Mais de quelle faute ?
Celle, obscène, de l'essaim des spectres ?

Mais il n'y a plus de désir, il n'y a plus de faim.
À part celle du repos, dans le dépeçage Divin.


Et je me pose cette question cruciale :
Pourquoi une virgule après le tiret ?

Bravo

   Lebarde   
21/8/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Comme vous j’ai très chaud et sans "faim" je me touche.
Quel mal ? je suis tout seul vautré ,« nu sur ma couche ».
« Complainte » vous titrez, je lis crucifixion
Par ces fortes chaleurs, j’attends l’absolution.

Fausses rimes, faux vers, un peu de fantaisie,
C’est dit-on ce qu’il faut pour faire poésie,
Apporter au sujet le soupçon d’émotion
Et donner à l’auteur le droit de parution.

Comme d’autres lecteurs volontiers j’apprécie.
Bravo, classiquement en vers je remercie.

   Yannblev   
23/8/2024
Bonjour Hiraeth,

En voilà bien des raisons de geindre, être crucifié sous le feu d’un impitoyable soleil.
Le thème est baroque et il fallait bien que la construction économe en vocabulaire et rythmiquement déchiquetée le soit à l’égal. Pour ce que ça exprime et si on en croit Cocteau pour qui la poésie est « l’expression d’un drame terrible de solitude », cette complainte pourrait en être.
C’est aussi un peu le problème que j’ai en relisant ce petit texte ; je vois très bien l’état de solitude du supplicié qui cuit mais personnellement et foncièrement j’en partage assez mal la dramatique. Disons que je n’ai sans doute pas eu assez chaud.

Une écriture qui reste intéressante dans sa forme, de celle qui m'interroge toujours.

A vous lire

   Cristale   
26/8/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Ah oui... quand même !
Le narrateur n'a-t-il pas pensé à l'aide rafraîchissante d'un ventilateur ?
Bien que l'air brassé aurait peut-être eu l'heur de titiller quelqu'autres sensations inavouables...
Trêve de reflexions intra-personnelles, la forme épurée de ce poème schématise en peu de mots le mal-être; imposé par la canicule, d'un pauvre poète qui ne demande qu'à dormir.
Je verrais bien la scène peinte sur une toile où l'on ne trouve en majorité que des modèles féminins.

Du libre oui, mais à mon goût cette fois-ci.
Merci Hiraeth.

   BlaseSaintLuc   
31/8/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Au fils Dieu, le Père fit, es ce le côté sombre du texte, j'aime, au soleil crevé qui me regarde de travers, les chemins du repentir sont semé de douleurs et de croix biscornues.
Il va nous faire fondre ce monstre, RÉ est parti à la plage pour nous trousse la chemise, et nous pauvres neige fondue, nous trempons notre linceul de plaintes calciné.
Mesdames et mes sueurs, je vous dédie mes insomnies.


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