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Lebarde
31/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Un rondeau redoublé, a priori bien écrit dans la forme fixe classique (mais je ne suis pas nécessairement d’une grande compétence pour juger) est d’une belle poésie.
Les vers en décasyllabes sur deux rimes ( c’est la règle) sont d’une belle fluidité et agréables à lire en tous les cas. Le thème “Je t’aime toi”qui supposerait qu’il faille insister (« toi ») pour s’en persuader, soi-même et peut être aussi l’autre, est élégamment traité dans une écriture d’une grande simplicité qui fleure bon un passé sans doute un peu désuet, mais tellement plaisant, tout en appelant sur scène des divinités rares ou même inconnues pour moi, dont j’aurai du mal à retenir les noms. Une remarque sans importance: certe(s) prend un s que vous avez «oublié « pour assurer la métrique, on avait compris. Si les spécialistes le permettent, ensembles nous appellerons cela une licence poétique… Un joli poème que j’aime beaucoup. Merci de l’avoir écrit et de nous le faire partager. En EL Lebarde |
Robot
31/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Je ne vais pas rechercher si le classique ici est totalement respecté par ces vers en décasyllabes.
Car je me suis laissé prendre aux paroles de ce beau poème amoureux. Il semble rédigé pour une déclamation sans retenue permise par le cadencement des deux rimes au long du texte. Un des passages que je retiens plus particulièrement "Sur ton visage et ta toison suprême, Noire et d’argent ; Dieu sait que c’est, vraiment, L’hiver, l’été, mêlés en un seul thème." |
Gemini
31/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Indéniablement original.
Des faux airs de pantoum, (ou une forme que je ne connais pas) avec en fin des quatrains ces reprises de vers de la première strophe. J'ai trouvé bien joué de n'avoir pas fait rimer des adverbes entre eux avec cette rime en "ment" qui pourtant y invite (Banville le déconseille). La rime en "ème" n'était pas évidente vous l'avez aussi bien exploitée. J'ai juste une réserve sur ces prénoms (Rabia, Freyr, Skadi) qui, pour moi commentateur, ne veulent rien dire. Un peu trop personnel. Vu la qualité d'écriture, on peut considérer comme une licence ce "certe" v9 (même si Banville les interdit). Il me semble avoir deviné des tonalités baudelairiennes dans cette déclaration ; "toison suprême" par exemple, et cette idée d’union blasphématoire. Quelques jeux de mots sympas : "m'élis / délit" Enfin, j'ai trouvé amusant l'oxymore "Paisiblement, impétueusement" qui convient si bien aux foucades de l’amour. Un cri du cœur assez class et qui sort de l’ordinaire. |
Ornicar
31/8/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Quelle déclaration d'amour ! Et pas n'importe laquelle !
Que l'auteur et les commentateurs me pardonnent par avance : je ne serai pas "objectif" quant à l'évaluation de ce poème puisque qu'il me touche au plus près, étant dans la même situation que son narrateur. Je passe vite sur la prosodie qui me semble sans reproche. On a ici un poème en décasyllabes sur un rythme 4/6 et deux rimes seulement, ce qui est déjà une prouesse, le déca n'étant pas facile, je trouve. Le poème est remarquablemnt construit. Je ne connais pas cette forme qui s'apparente un peu au maillet, sans en être un, puisque chacun des vers du premier quatrain se retrouve tour à tour au dernier vers des strophes suivantes ( 2,3,4 et 5) C'est un poème qui a du fond et qui aborde les problématiques liées aux amours "mixtes" sans aucun recours à la morale. Le point de vue adopté est celui du narrateur qui parle à la première personne, l'histoire est donc essentiellement individuelle, mais permet ainsi au lecteur de s'identifier plus facilement. A la fin du poème, sans tapage ni bruit, elle n'en devient que plus universelle, conférant aux mots simples de cette déclaration une grande puissance. De ce magnifique poème, je retiens plus particulièrement les deux dernières strophes. La strophe 5, parce qu'elle me touche en plein coeur ("Toi musulmane, et moi, franc mécréant") et qu'elle touche sa cible avec une grande justesse. En quatre vers, tout est dit.("Notre union fleure bon le blasphème" /... / "Mais tu m'élis en délit d'anathème : / Est-il plus grand signe d'attachement ?") La strophe 6, parce qu'elle met remarquablement en lumière l'assymétrie de la situation. Dans un tel cas de figure, pour la femme, le sacrifice peut être immense jusqu'a perdre ses amis, sa famille, etc... alors que pour l'homme, mécréant de son état, c'est tellement facile au fond d'être du bon coté... Mesure-t-on assez la dureté du choix cornélien auquel ces femmes sont parfois confrontées, elles qui justement voudraient tant ne pas avoir à choisir. Que d’abnégation, de courage, de force de caractère leur faut-il alors ! La mienne est de cette trempe. Le narrateur en a conscience, qui fait preuve à la fois d'humilité ("N'ayant qu'un coeur, j'en voudrais un deuxième / Pour te l'offrir...") et de lucidité . Poignant. Ce soir, je sacrifie la Raison sur l'autel de la Passion. Force m'est d'admettre la supériorité du "classique" sur toutes les autres catégories quand il est servi par un tel talent. Merci pour tout ce que vous m'offrez, la beauté du texte, la générosité des sentiments, ce cadeau magnifique qui me gonfle d'optimisme. |
Miguel
1/9/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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La passion a du bon, puisqu'elle fait dire au "franc mécréant" : "Dieu sait" ! On est ici, je pense, dans une forme de rondeau. La grâce du décasyllabe, la récurrence des vers ou expressions, ont quelque chose de l'envoûtement: sans doute celui de notre locuteur face à son enchanteresse. Je ne sais qui sont Freyr et Skadi, mais il me suffit de savoir qu'ils s'enlacent follement : le charme opère. Cette déclaration exaltée est portée par un souffle lyrique puissant, qui semble venu tout droit du Pinde.
L'omission du "s" à "certes" est une licence tout à fait acceptée en classique. |
Cristale
6/9/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Oh ! Un rondeau redoublé ! Et parfaitement construit qui plus est.
Ce quatrain, entre-autres, me séduit particulièrement tant l'expression est pétrie d'un amour réciproque faisant fi des barrières imposées par les traditions : "Notre union fleure bon le blasphème, Toi musulmane, et moi, franc mécréant ; Mais tu m’élis, en délit d’anathème : Est-il plus grand signe d’attachement ?" Elle en a de la chance votre Mie d'être ainsi adulée. L'ensemble est superbe ! |
papipoete
15/9/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Hiraeth
J'aime mes frères mes soeurs, mais d'amour c'est toi qu'à la folie, j'aime ! " je t'aime toi ! " Que n'a-t-on effeuillé la marguerite, avec notre amour d'enfance ; se jurant amour pour toute notre existence. Puis les chemins de la vie nous auront séparés... Il arriva que ces Roméo et Juliette se retrouvent un beau jour ( non, je n'ai rien oublié... chantait Aznavour ) et bien souvent la rencontre n'allait pas plus loin que cet instant. J'ai pour amis, Bébert et Nisou qui se connurent sur les bancs de l'école primaire... et s'aiment ainsi depuis plus de 70 ans. ( faut voir comment il prend soin d'elle, alors que la maladie la cloue à un fauteuil-roulant ) NB " je ne sais le comment, ni le début " marque justement ce " depuis quand " car existant depuis toujours ! - mais, à quoi pensez-vous mes pauvres enfants ? toi ma fille, musulmane, et toi mon fils franc ? On s'aime et rien, même un bannissement pour les flammes de l'enfer, ne nous fait pas peur ! même morts tous-deux, continuerons à nous aimer... L'avant-dernier quatrain en dit long sur cette passion et le dernier, avec ce voeu d'offrir un second coeur à sa mie, pour affirmer plus fort son amour est si bellement écrit ! Décasyllabes sans faute, et pour ergoter : au 10e vers " ruisseaulent " me fait tiquer mais pour ergoter... très beau poème qui devrait être obligatoire ( c'est juré, croix de bois... ), à déclamer chaque jour à l'élue de notre coeur |
Provencao
15/9/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Hiraeth,
"À ta bonté je crains un manquement : N’ayant qu’un cœur, j’en voudrais un deuxième Pour te l’offrir, et plus, infiniment… Je t’aime, t’aime, ah ! plus que l’amour même, Je t’aime toi !" On ne se sent jamais plus être que lorsqu’on est amoureux, mais, dans le même temps, on ne s’appartient plus. Telle est l’ivresse que procure ce je t'aime de la passion… Au plaisir de vous lire Cordialement |
pieralun
16/9/2023
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Bonjour Hireth,
Je me suis arrêté sur votre texte et j’ai apprécié ma lecture. Un beau texte classique, mais « certe » est invariable et s’écrit « CERTES », il ne peut pas élider le « e » de « en vain » |
Eki
16/9/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Je t'aime Toi...
Ce toi qui donne toute l'intensité de cet amour. Bel et doux hommage à Rabia ! |
SansditdArt
5/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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La relative simplicité ainsi que le leitmotiv donnent force et dynamisme à cet élan sentimental qui semble dès lors se jouer plus dans l'acte que dans les mots.
Somme toute, merci pour ce développement très réussi qui donne le la à des encouragements ! |