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Jemabi
16/9/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Plaisant hommage à l'art du comédien, si plein d'ambiguïtés sous ses différents masques. Pour incarner un personnage avec toute la vérité que cela réclame, il faut en effet se vider de toute sa propre singularité. Devenir personne pour pouvoir devenir une personne. Tout et rien à la fois. Soi et un autre que soi. Mentir pour paraître vrai. Tout cela est bien vu, bien dit, bien évoqué.
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Anonyme
27/9/2022
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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Bonjour
On a retrouvé du bon Hiraeth, enfin, serai-je tenté de dire. Un bon sonnet néo( pour pas grand chose) sur les acteurs. J'aime bien tous les ô des quatrains qui nous remémorent les drames antiques de Racine ou Corneille. J'aurai peut-être mis : par le rythme des morts. J'aime bien l'éphémère ailé d'éternité, ça ne doit pas lui arriver souvent à l'éphémère mais dans ce contexte c'est une belle trouvaille. J'adore , juste la flèche en bas car l'auteur aurait du se forcer un peu pour nous faire du classique avec un semblable sujet. "Tes fards sont vrais pour nous, du moment qu'ils sont beaux." Éventuellement. |
papipoete
27/9/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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bonjour Hiraeth
Oh toi l'acteur au visage masqué, je t'admire quand tu nous fais rire, car il se peut que sous ton loup, les larmes d'un chagrin t'inondent ? Lorsque tu tires de nous peur et angoisse, le fou-rire est peut-être au coin de tes lèvres ? Quoi qu'il en soit, abuse-nous sans façon, nous n'y verrons que du feu ! NB un thème que nous versifions souvent, qui peut aller du clown au milieu de la piste, jusqu'au commerçant nous servir en souriant... Un sort peu enviable, quand le mal, la peine nous tenaillent, mais face au spectateur ou au client il ne doit rien paraître ! Pour cela, j'aime particulièrement le premier tercet ! un sonnet classique sans faute...je n'aime pas trop les enjambements ( second vers ) |
poldutor
27/9/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Hiraeth
Beau poème sur les comédiens, thème que je n'avais pas encore vu traité sur Oniris. De belles métaphores : "ombre qui danse" "ô maitres des miroirs" "Les masques du mensonge et de la vérité" Votre vers : "Ton art est vrai pour nous, du moment qu’il est beau", évoque pour moi un vers à la manière de E. Rostand dans Cyrano, et j'adore. Comme certains l'on remarqué, dommage pour l'erreur faux/beau, qui fait reléguer votre poésie en néo, le reste étant parfait. Cordialement. poldutor |
Miguel
27/9/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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On retrouve à travers ce poème, classique dans la forme (la rime est un détail ) et dans l'esprit, tout le lyrisme de la déclamation antique. J'ai, en le lisant, la vision de masques fascinants que j'admirais, étant jeune, dans mes livres. Le glissement de sens du mot "personna" de l'antiquité à la modernité illustre toute la dualité du jeu en scène. Le masque cache une réalité humaine, mais il en est une autre. "Rien n'est vrai que le beau, le beau seul est aimable", écrit le poète. C'est toute la puissance de la fameuse catharsis d'Aristote.. J'ai pu mesurer la puissance du masque il y a quelques années. Lors d'une représentation du Cid, le rôle de Don Diègue, dévolu à un jeune acteur, avait suscité l'usage de cet "accessoire" qui m'est alors apparu comme essentiel pour donner à l'interprète toute la dimension de son personnage. J'ai ainsi pu imaginer quelle pouvait être la puissance du masque dans le théâtre antique. Ce sonnet la lui rend. Je retrouve, à le lire, l'enthousiasme et l'exaltation de ma jeunesse pour ces sujets.
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Donaldo75
27/9/2022
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L’exergue a confirmé le sentiment que j’ai eu en lisant ce poème ; la théâtralité représente la majeure tonalité de l’ensemble. A plusieurs reprises, je me suis demandé si les marchands d’Ô, de points d’exclamation et d’emphase survitaminée – et quelle vitamine, je me le demande, en tout cas le lecteur n'attrapera pas le scorbut – n’avait pas déclaré ouverte la saison des soldes et des promotions en tous genres. Ce début de poème tend à confirmer mon hypothèse :
Acteur ! ô sans-visage ! ô tout-visage ! ô Corps Démesuré ! Le format du sonnet a cela de bien dans ma lecture qu’il ne comporte que quatorze vers parce que je ne sais pas si j’aurais pu digérer le double sans rendre mon délicieux repas ce midi. Pourtant, j’aime la poésie classique – mais j'apprécie aussi bien la lutte gréco-romaine alors ne cherchons pas de rapport de causalité entre mon impression de lecture et cette inclinaison naturelle – mais pas forcément quand il est recouvert de draps poussiéreux comme ces sculptures rangées dans les caves du Louvre qui échappent aux toiles d'araignées. Les deux quatrains m’ont donc presque achevé, au détriment des deux tercets qui semblent revenir vers plus de poésie et moins d’effets de scène. Le point d’interrogation de fin casse malencontreusement cette dernière impression et ramène le théâtre dans mon souvenir. Ne voulant pas casser l’ambiance de tous les commentaires dithyrambiques que j’ai lu jusqu'àlors, et vu que les plumes sont quand même un apanage qui donne du plaisir aux auteurs – et je ne suis pas le dernier dans ce cas, je le reconnais aisément – je ne mets pas d'appréciation. En plus, je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé mais je ne peux pas dire que j’ai aimé. Je suis dans l’entre-deux quantique, un état qui probablement n’existait pas au temps de cette théâtralité gréco-romaine. Comme le chat de Schrödinger, mon impression de lecture n'est ni vivante ni morte. |
Cristale
27/9/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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Ce poème chante à mes yeux.
Bonjour Hiraeth. J'aime beaucoup la rythmique de ces vers qui accompagne le chant lyrique théâtralisé parfaitement en osmose avec le sujet du poème et la noblesse du sonnet en alexandrins. Joli aussi l'enjambement v1 à 2. Le verbe élégant, la syntaxe riche, bref, le beau parler, ne seront pas en voie de disparition tant que des poètes garderont ce langage soutenu sans céder à la pression du nivellement vers le bas. Diantre ! Qu'ai-je donc ce jour pour m'insurger de la sorte ? ^^ Les facettes de l'acteur qui passe du comique à la tragédie sont excellemment représentées et tellement naturelles que le spectateur s'y laisse prendre. Il est le même, mais un autre démultiplié, et ça c'est fort : je sais que c'est l'acteur x ou y et pourtant hier son personnage m'a fait pleurer, aujourd'hui dans le costume d'un autre, il m'a fait rire. Je retourne à mes sonnets textotisés en vous félicitant pour cette pièce d'orfèvre. Cristale |
Anonyme
28/9/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Hiraeth,
Il faut savoir différencier l'auteur et l'oeuvre. Je trouve que vous avez réussi un joli poème, d'une finesse surprenante. Je suis moins fan du ô! que je relie toujours à un petit mec à la barbichette pointue le sourcil relevé pour paraitre plus classique encore que son col bouffant... bref. Merci pour le partage. |