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Poésie contemporaine
Hiraeth : Prière
 Publié le 10/03/25  -  4 commentaires  -  1067 caractères  -  78 lectures    Autres textes du même auteur

« Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j'ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. » Ézéchiel 36:26

"O my love, O my love./In the night of fire and snow/Save me from evil." W.H. Auden


Prière



Colère ! feu noir de glace,
cloaque, marais du cœur,
tours brûlant dans le brouillard –
j’ai vu. Je sais les sept rois,
et les yeux voilés de flammes,
et les statues pourrissantes,
et tout ce qu’Homère chante.

Profonde gît ta lumière,
ô vieux père de la mort…
Et ton sacrifice d’or,
d'amour aux couleurs de l’aube,
effacé dans notre brume,
nos vapeurs d’esprits fumants,
cœurs en deuil et corps en sang.

Pa ! Pa ! bombes et tonnerre,
sur la Terre solitaire
où tu ne te trouves pas.
Je repense à ce vieux conte :
tu serais venu jadis
faire Dieu… Puis plus jamais.
Existes-tu ? Dieu seul sait.

Les vents soufflent. La pluie tombe.
La bâche de la nuit couvre
bâtiments et cœurs de pierre.
Que faire, ô mes sœurs et frères ?
Mourrons-nous dans le désert,
nous les enfants de la glaise
et de l’eau ? À Dieu ne plaise.

Amour, doux seigneur,
dans la nuit de grêle et feu,
sauve-nous du mal.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Dimou   
22/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Je désespère comme vous de voir un jour apparaître un incarné sur terre, pour avoir essayé de m'y coller, sans succès malgré des efforts titanesques et les trésors d'imagination déployés, j'ai mal pour celui ou celle qui réussira.

c'est tout ce qu'il nous faut. Il/elle sera poète/poétesse. Scrutons les poètes ; et, s'ils nous donnent des raisons de nous défier d'eux, ce n'est pas toujours en haineux que nous nous provoquons. Nous leur laisserons une chance.

Mais pour que l'amour règne il faudra nous faire du mal. Les mots durs doivent être acceptés, et les maux dits, comme vous le faites. Ainsi : le grand reset. On va droit dans le mur, il faut imperativement remettre la chrétienté au centre du jeu en occident, en la modernisant, en la renforçant. Vers un catholicisme fort.

j'ai un "coeur de pierre" oui mais je vous complimente illico : texte extra, bien rythmé, une pièce étudiée.

merci du partage.

Dimou en EL

   Ramana   
10/3/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Les diverses traditions de par le monde, issues de la tradition primordiale (hyperboréenne), ont toujours été l'élément stabilisateur de toute civilisation (voir par exemple René Guénon : "études sur l'hindouisme"). Emanations de la métaphysique pure, elles opèrent une adaptation pour chaque civilisation en tenant compte de ses particularités, sans jamais toutefois se détacher des principes transcendants, ce qui fait qu'on retrouve toujours la trace de ce rattachement commun, pour peu qu'on veuille s'y intéresser.
Lorsqu'une société se détache de ses racines spirituelles, comme c'est le cas principalement en "occident", cette société peut être comparée à une roue de laquelle on a retiré l'axe grâce auquel elle tournait. Elle part dans tous les sens, et finit pas s'affaisser. Hélas, il n'y a rien à y faire, sinon tenter d'en retarder la chute. Sans une référence spirituelle, transcendante, on adopte des pseudo-religions de remplacement, comme le consumérisme, le "jouissons de la vie car on en a qu'une", voire pour certains l'écologisme avec tous ses dérivés tarte à la crème en "isme"...
Les religions, diriez-vous, n'ont jamais évité les guerres, mais le plus grave aujourd'hui, c'est que la négation de l'humanité de l'autre, bien sûr déjà présente jadis, n'a jamais atteint une telle ampleur. On en est plus au : "messieurs les anglais, tirez les premiers".
Coeurs de pierre, sinon pour vous apitoyer sur vous-mêmes, n'attendez pas un sauveur, cessez d'avoir peur de votre ombre, résistez à la mesure de vos moyens, jetez votre téléviseur qui vous ment tous les jours, réchauffez les coeurs de votre entourage, et trouvez au fond de votre propre coeur Cela qui se tient au dessus de la fange.
J'apprécie beaucoup votre texte, il est profond, il est agréable à lire, il réveille en moi le vent des cimes.

   Provencao   
10/3/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Hiraeth,

"Les vents soufflent. La pluie tombe.
La bâche de la nuit couvre
bâtiments et cœurs de pierre."

J'aime beaucoup ce souffle des mots , où s’origine le monde, qui est la source de la vie.
J'aime en vos mots cet esprit de l'infini en esprit de finesse et de jugement.
La prière devient force en vos vers par son imminence sensible du monde à symboliser le secret de toute chose.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
10/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Hiraeth
La planète aux mains des tyrans, devenus dans leur mégalomanie, complétement fous part en déconfiture, et bientôt elle ne sera plus que désert aride, d'où auront péri tout corps, évanouie toute âme...
" toi, qui rachetas par ta mort, les péchés de l'homme, viendras-tu à nouveau te sacrifier ? "
NB ainsi parlait un envoyé spécial du Firmament, haranguant la foule des croyants, arrivé juste à temps avant la Fin du Monde.
l'histoire ( selon Ezéquiel ) vit notre Terre se couvrir d'abondance de toute sorte, dessus et dessous avec la promesse " promis juré " on la protégera, l'honorera, l'auréolera
aujourd'hui, suivez mon regard... on se demande quand viendra le coup de grace, l'incendie de trop, le pillage marin irréversible, le sang répandu sans vengeance !
" Mon Dieu, j'ai un très grand regret de t'avoir offensé, parce que tu es infiniment bon... "
suffira-t-il à nous sauver de " mourir dans le désert... "
je lis des lignes, que tel ou tel apôtre put déclamer, le dimanche à grand-messe, lorsque nous étions enfant ; que leur teneur nous semblant trop abscons, nous faisait regarder du côté de la sortie, mais maintenant on pige cinq sur cinq, mais...
la 3e strophe qui lance cette prière
" si t'es là, montre-le ! sauve-nous ! au feu ! " est mon passage préféré
la dernière partie me laisse rêveur.


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