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Poésie néo-classique
Hiraeth : Triple blason
 Publié le 22/11/24  -  2 commentaires  -  1842 caractères  -  34 lectures    Autres textes du même auteur

Merci Clément Marot !


Triple blason



Comment isolerais-je une seule chose
Parmi ses beautés que je bois en surdose ?
Je dis qu’à l’impossible nul n’est tenu,
Et m’en vais chanter trois de ses charmes nus.

Oserai-je décrire un peu ses oreilles ?
Ô rêche douceur, à nulle autre pareille !
Belles, comme les ailes d’un ange noir
Caché sous son front, qu’on peut quand même voir.
Couronne de velours ! Couronne vivante,
Qui bouge à tout bruit pour sa reine prudente,
À l’affût en son fief du moindre secret !
Ah ! combien de fois dus-je, à mon grand regret,
Cesser de tripoter ces jolis triangles
Poilus, que j’aimais plier sous tous les angles…

Oserai-je à présent louer son museau ?
Puis-je imaginer une plus fraîche peau,
Une plus délicate, une plus subtile ?
Bijou hérité d’un peuple explorophile,
Il n’est meilleur compas, ni meilleur outil
Pour bien distinguer le méchant du gentil.
Se serrer la main, ha ! quoi de plus vulgaire
En comparaison… Ô pudeur étrangère !
Tendre porte d’entrée vers l’intimité,
Qui s’ouvre en silence et pour l’éternité !

Mais il fallait aussi, pour être si belle,
Qu’elle soit bizarre, oui, qu’elle soit rebelle ;
Il fallait une queue en forme d’éclair,
La marquant comme une enfant de Jupiter !
Ô puissance, si courte, et pourtant si forte,
Qui vers les sommets si lestement l’escorte !
Elle affiche au repos la royale humeur
D’une âme d’élite dont elle est la sœur ;
Mais qui touche à la sœur risque la griffure,
Et que de ses doigts l’on dise un jour « ils furent » !

C’est ainsi que finit ce triple blason
Pour cette déesse ignorant ma chanson ;
Le monde n’a pas vu déesse plus douce,
Qui pour y régner n’a besoin que d’un pouce.


 
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   ANIMAL   
7/11/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Un éloge à un animal, cela me plaît. Mais si au début j'ai cru qu'il s'agissait d'un chien, la fin porte plus à croire au félin.

L'abord est charmant mais je trouve les strophes descriptives trop longues. Pour portraiturer un animal si gracieux j'aurais vu des coups de patte plus léger.
A mon sens, la dernière strophe alourdit sans utilité. Je n'ai pas saisi le dernier vers.

Ma strophe préférée reste l'avant dernière, plus enlevée et harmonieuse.

   Cristale   
22/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Assez rare pour être souligné, l'hendécasyllabe joue parfaitement sa musique sur onze notes d'une douceur agréable.
La mise en page me plaît bien avec ces trois strophes descriptives de dix vers embrassées de deux quatrains, l'un en présentation du projet, le dernier en conclusion.
Un portrait chanté dont les mots décrivent avec finesse et admiration la majestueuse beauté de cette féline adulée.
En tant qu'ailurophile, je ne puis qu'apprécier cette jolie pièce poétique en triple blason.
Mais je vais me fâcher et faire mes gros gneugneux Hiraeth car, pour respecter la forme des vers réguliers, un petit effort sur les accords des rimes ainsi que sur la structure régulière 5/6 de l'hendécasyllabe aurait poussé mon curseur à l'échelon supérieur.


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