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Myo
18/11/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Quand la poésie cessera de déposer son baume salvateur sur la misère du monde et la bêtise de l'homme ... je crois que je partirai avec vous.
Quelques petites broutilles comme cette rime "dune et lune" mille fois usitée. " Ta mémoire effleurant.." je comprends "ton souvenir" J'aime beaucoup : changer la feuille en papillon - laisser le soleil jouer avec le feu - les chagrines humeurs de la réminiscence. Merci du partage En EL Myo |
EtienneNorvins
23/11/2021
a aimé ce texte
Bien
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J'ai beaucoup aimé la lecture, musicale, aux images originales et expressives ... jusqu'au vers final, qui m'a fait l'effet d'un jus de chaussette froid après un bon repas !
Ce n'est donc pas une apocalypse (qui signifie, faut-il le rappeler, révélation) mais un effondrement !? Pourquoi terminer par ce poncif, que rien n'annonce ? Je préfère nettement la longue variation cosmico-intime qui le précède, quelque part entre Hugo et Rimbaud. [en EL] |
Lebarde
23/11/2021
a aimé ce texte
Passionnément
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"Apocalypse" soit,
mais l'atmosphère qui précède cette fin du monde annoncée est tellement poétiquement décrite qu'on ne peut raisonnablement croire à ce dernier vers: « Ci-gisent les débris de notre humanité ! » D'ailleurs vous non plus, vous n'y croyez guère puisque dans l'espoir que quelqu'un ( ou IL) revienne vous laissez "la porte ouverte, Du pain sur le buffet pour qui serait tenté." Une écriture tout en nuances, tout en subtiles et délicates images, tout en fluidité, tout en beauté, tout en douceur, tout en dentelle et pastel. Une merveille de poésie qui s'étale sous les yeux du lecteur, vers après vers, tous plus superbes les uns que les autres, qui donne envie de lire et relire encore. Les alexandrins superbement rythmés, le panachage des rimes alternées et embrasées, ponctués par intervalle de ces "Je partirai" et "Alors je partirai" donnent un souffle puissant au propos. Remarquable et magnifique, du grand art. Un léger regret concernant la 3ème strophe dans laquelle le vocabulaire de "fée du logis": "poudre à récurer", "badigeonner", "encaustique" semble sortir de l'ambiance générale et me gène un peu. Si peu de chose en fait, le reste est tellement beau. Pour le plaisir je cite ce beau quatrain que j'aime particulièrement ( mais j'aurai pu en choisir un autre!). "Quand le soir cessera, pour dorloter la lune, D'accoutrer l'horizon d'un duvet rose et bleu, De laisser le soleil jouer avec le feu Jusqu'à se consumer pour fondre sur la dune", Il y a derrière tout cela à coup sûr, un(e) auteur(e) au sommet de son art. Bravo et merci je suis enthousiasmé. En EL Lebarde sous le charme |
Donaldo75
24/11/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Excellent, le coup de l’exergue minimaliste. En plus, cela me fait penser à une chanson du groupe français « Noir Désir » dans un de leurs premiers albums. J’aime beaucoup ce poème de par sa construction où le refrain n’est pas trop présent, ne prend pas la tête mais s’ancre quand même dans la lecture. Les vers accompagnent ce refrain et lui donnent de la matière, de la profondeur, du souffle. La forme classique ne rend pas le poème engoncé dans du ciment ancien mais plutôt classe grâce à de la rime sonore et musicale – qui dit son ne dit pas toujours musique, par exemple le marteau piqueur n’est pas un instrument de musique – et une métrique bien fixée. Enfin, le fond, pour moi éveillé dans le dernier quatrain, est bien exposé dans cette forme.
C’est une réussite et un plaisir de lecture. |
Mokhtar
3/12/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Je ne suis pas sûr d’avoir bien saisi le sens général du texte. Les trois premiers quatrains évoquent bien l’apocalypse se traduisant par la dénaturation des saisons. Le quatrième pourrait évoquer l’apocalypse personnelle qu’est la vie sans un être cher. Mais le cinquième finalise l’idée de départ (vers où ?)… avec un message …pour qui ? pour quoi ? pourquoi ?
Par contre, je suis sûr d’apprécier ici de la belle et grande poésie, le second quatrain étant (de peu) mon préféré. J’ai dû aller voir ce que sont ces oiseaux les puffins : le vent qui leur étale des tapis pour son vol est une belle image (idem la feuille papillon). L’écriture est très talentueuse, rutilante sans artifices techniques. Les quatrains sont alternativement à rimes embrassées ou alternées, ce qui pour moi n’altère en rien le rythme musical de l’ensemble. Félicitations pour ce texte de haute qualité, qui aurait pu se dispenser du dernier quatrain, bien écrit certes, mais dont la signification ne m’apparaît pas, de prime abord, conclure ce qui précède |
papipoete
3/12/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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bonjour inconnu
Quand du monde je ne trouverai plus rien de beau, puisque sous mon toit ne battra plus ton coeur pour moi ; même le soleil qui me ravissait au soir " d'un duvet rose et bleu sur l'horizon ", n'aura plus aucun attrait ; l'hiver qui saupoudrait de blanc notre " chez nous "... quand désespéré par ta place froide dans notre lit...je partirai ! mais laisserai ici quelques stigmates de ce que fut le bonheur... alors je ne vivrai plus. NB je vois, comme dît madame Soleil l'apocalypse, non point détruisant le monde, mais s'abattant sur ces amants, détruisant tout, brisant les coeurs en mille morceaux ! Après ce déluge il ne restera rien, ni les sourires, ni les mots, ni la paix... le Diable aura gagné ! ( ce peut être un amour volé, ce peut être la mort de l'autre ) j'ai imaginé des images gracieuses du ciel, de la nature, des petits riens qui font aimer la vie... alors que survient cette apocalypse qui ôte toute envie, et l'on se laisse aller et au bout du bout, on s'en va laisse tout... Ceci est mon interprétation de ce poème, avec son héros désespéré, qui tourne une dernière fois les pages de l'album du bonheur. Plein de jolis vers difficiles à opposer à leurs frères ; mais la 4e strophe contient la raison de ce grand malheur, le dit si bien. je vois des alexandrins sans faute ! Dans la 4e strophe, " nuit " se dirait-il en diérèse ? je ne vois pas ce qui s'oppose à la forme " classique ? " |
Marite
3/12/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Grands plaisir à lire ces vers au rythme bien régulier et aux belles images évoquant l'achèvement, en douceur à ce qu'il m'a semblé, d'un cycle ... d'un monde ... d'une histoire personnelle ... ? Les quatre premières strophes m'ont entraînée vers la troisième option mais, les deux derniers vers ont provoqué une perturbation de mon ressenti et une interrogation ... la ville désertée et l'humanité entière étaient donc concernées par cette "Apocalypse ?
Les deux premiers quatrains ont ma préférence ... |
Robot
3/12/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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De bien belles métaphores qui évite la mièvrerie pour illustrer les raisons de ce départ annoncé. Tout celà coule bien à l'oral et à la lecture.
Un petit regret sur l'abandon de l'anaphore "quand... cessera" au 4ème quatrain. J'attendais la poursuite de cette logique de temps au moins jusque à ce quatrain. |
Anonyme
3/12/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Inconnu1,
Je suis sous le charme de cette belle poésie et particulièrement l'ultime quatrain. L'ensemble est fluide à la lecture, agréable et imagé subtilement. " je partirai" : cette coupure entre deux quatrains est vraiment bienvenue . Un bon moment de lecture. |
Anonyme
3/12/2021
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Bonjour
Un bon texte dans son ensemble même si je n'en ai pas bien compris la finalité et le rapport avec l'apocalypse. De très belles images terrassées quelques fois par une ponctuation bien intempestive : La virgule après nuages au premier vers casse complètement la métaphore du moulin peignant les nuages. Une certaine répétition aussi dans la formulation des vers : Quand le soir cessera, pour dorloter la lune, Quand l’hiver cessera, plaisantin maléfique, Quand j'aurai chaque nuit, pour unique présence, Déchirant les rideaux, laissant la porte ouverte, Voilà, toutes ses mises en apostrophes ne brillent pas d'originalité dans la construction des vers. Mais bon, on prend plaisir à lire cet ensemble qui ne manque pas d'un certain charme. |
Miguel
4/12/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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De fort beaux vers, très musicaux, de belles images, et ces récurrences qui donnent à l'ensemble quelque chose d'un peu obsessionnel et envoûtant. Le lyrisme élégiaque de ce poème adressé à un être absent, dont la mort est suggérée par les draps vides et froids, est renforcé par l'esthétique du texte.
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Pouet
4/12/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Salut,
j'ai trouvé beaucoup de rythme à ce texte au souffle certain et à l'écriture inventive. Le dernier quatrain me laisse comme un voile de cendre pompéien, lorsque une nature morte demeure après le départ précipité de l'humain. Du "laissant là". De la présence mur-murée sur le silence entrouvert. Quelque chose de "figé" au mouvement encore perceptible ou suggéré - d'un possible "échappement", je pense à une tâche d'encre sur un buvard ou une impression fossilisée... Peut-être. Je comprends du texte que l'Apocalypse pour le narrateur serait la fuite de l'imaginaire, de l'inspiration et du sentiment. Du moins, cette "sensation " ou "état" touchant à la "constitution" de notre (son) humanité: la Poésie ? Une fuite entraînant un départ, donc. De forts jolis vers parsèment ce poème flirtant parfois avec le surréalisme ce qui n'est pas pour me déplaire. Un peu comme pour souligner une mise à distance ou une conjuration ; une dérision mélancolique, un pacte avec l'absurde, un clin d'œil à la vacuité. De l'ironie dans le sérieux. Non, décidément j'aime vraiment beaucoup ce poème en forme d'épopée introspective. |
inconnu1
12/12/2021
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Anonyme
24/9/2022
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonjour Inconnu1
A l’instar du sultan des Mille et une Nuits, je suis restée suspendue à votre récit, vous maniez la plume comme un escrimeur son fleuret, à peine moucheté, précis et sensible, peut-être à l’excès parfois, mais qui vous le reprochera ? Pas moi. Le premier vers, ce vent qui peigne les nuages et change la feuille en papillon porte déjà en lui cet impressionnisme qu’on peut retrouver chez Verlaine, même si je me garde bien d’une telle comparaison. La deuxième strophe est calquée sur la première, peut-être un peu moins puissante que celle dévolue au vent. Le « je partirai » est un clin d’œil évident à Victor Hugo. La troisième strophe qui met en scène l’hiver qui se voit attribuer un costume de ménagère malicieuse apporte une touche d’humour pour amener la cinquième qui prend un contrepied plus grave sur la solitude et la perte de l’amour tandis que la sixième assène le coup qui ramène au titre du poème. Que dire d’autre ? Sinon : C’est épatant ! Anna Pocalypse |