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Anonyme
12/2/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Je me dis que le fait de changer de schéma de rimes (croisées, puis embrassées) quand vous passez de l'évocation de la ville à celle de la campagne est sans doute volontaire, mais je ne vois pas ce qu'il apporte d'expressivité et me paraît gratuit.
Sinon, j'ai trouvé vos vers bien rythmés et les rimes intéressantes sans esbroufe. J'aime bien notamment chêne/enchaine et défraichis/torchis. Des images et associations sympas aussi, par exemple le ruban des voitures dépeint en caméléon (ce quatrain est mon préféré) ou la foule qui s'époumone à larder des volets… J'apprécie "cacophoner" en verbe, l'audace me plaît ! Un bémol conséquent, en ce qui me concerne, sur le dernier vers. Que la campagne apaise et la ville agonise. Vous voulez établir un parallèle de contraste entre l'effet de la ville et celui de la campagne, mais pour moi le vers est déséquilibré parce que son premier verbe, par construction, est transitif (on apaise quelqu'un) et son second intransitif (on agonise, c'est tout ; il y a bien le verbe "agonir", comme dans "agonir quelqu'un d'injures", mais il se conjuguerait "la ville agonit"). Je ne dis pas que la proposition est grammaticalement incorrecte, je dis que, à mon avis, de ce fait d'un non parallélisme de construction des verbes pour accompagner le parallélisme de construction de la proposition, l'effet est raté. Au final, j'ai bien aimé l'originalité sans flamboyance mais réelle que je crois remarquer dans votre poème. |
Miguel
13/2/2022
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Il y a des métaphores dont le sens m'échappe, comme dans le premier vers, ou le béton qui réchauffe, et d'autres encore tout au long du texte. L'accordéon en ville ne fait pas très "couleur locale", on le verrait mieux dans un bal de village. D'accord pour aller se ressourcer à la campagne, mais le dernier vers est très bizarre, avec un verbe qui sous-entend un complément d'objet et l'autre non.
Il n'y a pas d'alternance des rimes entre les strophes 4 et 5, et cette dernière sort du schéma en rimes alternées. |
Mokhtar
15/2/2022
a aimé ce texte
Pas
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« abasourdir des splendeurs », « cortège au rythme de l’accordéon » « béton qui s'amoncelle comme le chiendent » » « la foule larde les volets » « baragouin des merles ». Trop d’images sans signification qui doivent plus à la recherche de la rime qu’à une suggestion poétique. Et six fois le mot "ville"
Dernier vers : apaise (transitif) peut s’appliquer à l’homme. Agoniser (intransitif) concerne la ville. Le « et » est donc impropre. Le changement du mode d’alternance des rimes lors des deux dernières strophes, et l’hiatus « ici-assis » dans la dernière strophe excluent ce poème de la catégorie « classique ». Désolé mais pas convaincu. Une autre fois peut-être. Mokhtar en EL. |
Donaldo75
15/2/2022
a aimé ce texte
Bien
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J’aime bien les poèmes sur la ville parce que je trouve que cet espace créé de toutes pièces par des « homo sapiens » désireux de ne pas rester seuls tout con le cul planté dans la terre réussit à créer un milieu à la fois déshumanisé et fascinant. Et ce poème ne déroge pas à cette règle ; il montre cette ville imparfaite, vivante, une forme de Moloch dont certains ont envie de s’évader au profit de la campagne forcément salutaire. A ce sujet, cela me rappelle la réplique de Bernard Blier à Gérard Depardieu dans le fil de Bertrand Blier intitulé « Buffet froid » : « C'est pas nous qui sommes chiants. C'est la nature qui est chiante. » Je ne sais pas si ça a un rapport réel avec le schmilblick - encore une référence culturelle de premier plan, je le concède - mais c'est un peu ce qui me vient à l'esprit quant au fond de ce poème dont je reconnais la forme réussie.
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Anonyme
22/2/2022
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Modéré : Commentaire au ton désobligeant pour l'auteur, et de plus ne parlant que très peu du texte en lui-même.
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Pouet
22/2/2022
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Salut,
les deux premiers vers me plaisent vraiment beaucoup, l'image est très visuelle et efficace, une très bonne entrée en matière me concernant. J'aime bien le ton général aussi, semblant hésiter entre catastrophisme ironique et désespoir primesautier. J'y ai presque perçu comme un second degré, perception sans doute erronée. En revanche j'avoue ne pas avoir trop goûté à des emplois type "morne saison", "au milieu de la nuit", "Le long des boulevards", "le silence est d'or", "frémis de bonheur", "languir le jour" ... Bref. Pour moi cela s'apparente un peu à de la "facilité" ou à un manque de recherche ; ce n'est que mon goût bien sûr discutable et éminemment subjectif, mais c'est aussi cela qu'il s'agit d'exprimer ici. En outre le vocable "ville" est présent dans tous les quatrains, sauf un, ce qui je trouve a tendance à alourdir l'ensemble. Voilà en toute sincérité ce que m'aura inspiré votre texte dont la lecture ne fut pour autant pas désagréable. Au plaisir |
papipoete
22/2/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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bonjour inconnu1
Je pense à ma vie d'avant, quand j'habitais la ville ; avec ses boulevards bondés de pare-choc contre l'autre ; le béton qui dévore le restant de verdure ; la ville où jamais les lampes ne s'éteignent ! Mais à présent plus de bruit si ce n'est le chant des oiseaux ; l'ombre de mon vieux chêne et ces anciens plein de sagesse, qui m'apaisent... NB moi qui n'aime guère la ville, ne serais point objectif d'abonder dans tout reproche qui, dans ce texte lui est fait ! Certains ne supporteraient pas d'avoir pour voisin, des chèvres ou un groupe de corbeaux ; d'entendre l'Angélus plutôt que klaxons et moteurs ronflants ; voir des gens courir en tous sens, plutôt que ce couple promenant... l'image de la 3e strophe est fort bien illustrée ! la quatrième strophe est une délivrance pour le héros, que la campagne attire comme un gentil aimant ; mais gare au chant du coq, au bruit des tracteurs oeuvrant... je trouve pourtant que la ville sous votre plume, est si détestable ! il y a des habitants qui trouvent sûrement quelque avantage à être citadin ? l'avant-dernière strophe me plaît particulièrement, mais j'ai une pensée mesurée sur tous les maux plus hauts évoqués ! je trouve les deux derniers vers trop " idéalisants... " |
Mintaka
22/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour,
L'ensemble se lit avec plaisir. Facile et sans ambiguïté on se laisse aller à l'harmonie des vers, aux rimes délicates. En plus la poésie est maline car il est bien difficile de ne pas être d'accord avec elle. En cela, on est loin du débat polémique. Quelques répétitions du mot Ville à noter, le changement de rimes croisées puis embrassées, sans doute volontaire et le 8e vers que je ne saisis pas dans le contexte des précédents. Sinon qu'ajouter à la douceur du texte. Au plaisir. |
inconnu1
23/2/2022
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Myo
25/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour Inconnu1,
Pour vous je sors de ma retraite... Vous savez combien j'apprécie la richesse et l'essence de votre écriture mais ici, j'ai l'impression que vous en faites " trop". À force de rechercher l'originalité du propos, d'approfondir le travail dans les moindres détails l'ensemble devient, selon ma sensibilité, trop dense, et manque de finesse. Bien sûr, cela reste de la très belle poésie et certains passages me parlent profondément mais... lâcher prise, faite confiance à votre sens inné de la poésie. Merci |
Anonyme
28/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonsoir Inconnu1,
"La campagne apaise et la ville agonise" Oui, c'est bien vrai et je comprends bien les intentions de l'auteur préférant le calme apaisant de la campagne, la beauté de la nature, au vacarme incessant de la ville . Un ensemble qui, ma foi, me plait. |