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Gemini
18/11/2020
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Il m'a paru qu'il s'agissait plus d'une démonstration que d'un poème. Les définitions du narrateur/auteur (exergue) sont sans doute personnelles mais guère originales. Elles semblent, de plus, appartenir à quelqu'un de bien plus âgé que les 20 ans promis dans ce même exergue.
La bienveillance de Satan m'a paru aussi incongrue. Dans ce dialogue Faustien, il a presque le rôle de bonne conscience (à part l'idée de la chasse à l'éléphant, où on le reconnaît mieux). J'ai trouvé enfin bien long, ce qui aurait pu être évoqué plus poétiquement en quelques strophes, et j'avoue que le mélange Amour, passion, bonheur m'a donné un peu le tournis, entre ce narrateur qui définit si bien l’amour (pour son âge), qui l’exige, puérilement, passionnel, mais qui ne comprend pas que le diable lui parle de bonheur. Les 66 vers en sizains sont-ils à rapprocher avec le 666 chiffre de la Bête ? Pour la forme, on découvre qu'à partir de la septième strophe les vers 3 et 6 ne riment plus. J'ai bien aimé la proximité de "tortorer" avec torturer, et j'ai découvert l'existence du qualificatif "vérécondieux". |
Anonyme
21/11/2020
a aimé ce texte
Un peu ↑
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J'ai une relation ambivalente avec les postures absolutistes : un ahurissement genre ça n'a aucun sens, une fascination style ouah, quand même faut le faire ! Là je suis en plein dedans, je ne peux pas comprendre comment le narrateur choisit la mort par refus d'un manque d'intensité dans sa vie (alors que la mort ce peut être le néant, peu réputé pour sa force émotionnelle) mais d'un autre côté je m'incline devant une pareille obstination.
Par ailleurs, je trouve le poème fort paradoxal ; c'est la première fois, me semble-t-il, que je croise Satan en chantre des valeurs bourgeoises du bon père de famille ! Je suppose qu'il retrouve là son rôle de tentateur façon tourmenteur du Christ dans le désert... Quoi qu'il en soit, je trouve le propos trop dilué. À mon avis, votre poème pourrait avoir plus d'impact en étant sérieusement resserré. Et puis je trouve dommage que le narrateur rebelle s'exprime avec la même sagesse policée que Satan, en dodécasyllabes parlés mais dûment rimés (scolopendre/pendre, pas mal pour moi). L'ensemble m'apparaît trop long et trop sage pour un hymne à la passion. |
Miguel
21/11/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un cynisme tout satanique exprimé en vers souvent superbes. Il y a de la classe dans ce dialogue, une belle maîtrise de l'alexandrin. De la belle rhétorique (chez moi le mot n'est pas négatif), une aisance et une grâce qui n'en traitent pas moins d'un sujet grave, et qui ont un petit air du 18e siècle, quand l'art de la conversation à la Voltaire était à son plus haut point. J'hésitais à me lancer dans cette lecture car je trouvais le texte un peu long, mais pris au piège du premier vers je n'ai plus été maître de m'arrêter. Méfiez-vous de Satan.
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Corto
27/11/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Cette joute engagée avec Satan est plaisante.
Il est d'ailleurs cocasse de voir celui-ci se faire d'entrée avocat de la vie et détourner le narrateur de "cette envie de me pendre". J'attendais une sorte de marchandage avec le démon à la manière de Faust, mais non Satan semble presque de bon conseil ! J'ai particulièrement aimé les strophes 6 et 7 "Quand vous parlez d’Amour...etc." dont les mots sont si bien choisis. L'interrogation fondamentale qui vient ensuite "La passion survit-elle au bonheur qui s’installe ?" est aussi bien formulée et la réponse tout autant: elle aboutit d'ailleurs à ce qui semble être le dessein caché de Satan, à savoir confirmer au narrateur que "La vie n’est plus souhaitable au-delà de trente ans". Argumentation diabolique s'il en est ! Ce poème philosophique me parait fort bien construit. La lecture en est aisée et j'ai pris plaisir à revenir sur tel ou tel passage pour le savourer. Bravo ! |
Donaldo75
28/11/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai trouvé ce poème bien tourné, marrant surtout quand je relis l'exergue. Il y a de la verve dans ces vers aux rimes astucieuses, à la composition qui ne s'embarrasse pas des habits de la prosodie classique et garde du coup un esprit contemporain. Au-delà de la forme, le fond émet une critique sociale au goût de saynète à la Molière, ce qui va bien avec le thème et la forme.
Bref, que du bonheur, je me suis régalé comme disait le célèbre philosophe Laurent P. avant de rejoindre Canal Plus. |
ferrandeix
2/12/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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L'argument du poème me paraît excellent et très compréhensible. La chute est très bien amenée. C'est une réflexion sur la passion et le bonheur, leur antinomie et le paradoxe: la passion meurt quand le bonheur est atteint. Tout cela traduit par une conversation avec le Diable. Donc, poème d'une grande originalité. Et le poète choisit magnifiquement la passion. En revanche, j'aurais préféré des traits d'esprit plus affirmés dans le déroulement de la conversation. Les premiers paragraphes s'étirent dans un contenu parfois un peu anodin. Sur le plan euphonique, rien ne choque. Au final, c'est tout de même un très bon poème.
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papipoete
10/1/2021
a aimé ce texte
Passionnément
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bonjour inconnu1
Plus rien ne va pour moi ; le soleil est désespérément gris, et tout ce que je devrais contempler, prendre en sympathie, savourer comme un exotique fruit, na plus de saveur ! Seule cette corde au noeud coulant, qui me fait de l'oeil, me dit " viens, prends-moi ! je te transporterai dans ce monde où tout n'est plus que douceur, chasse au loin tourments et malheurs ! " - Qui es-tu, toi qui me parles, sembles de bon conseil ? - Satan l'on me nomme, et condamné aux flammes de l'enfer, ne sais pourquoi ! Tu dois vivre, et connaitras le bonheur ! - N'es-tu pas un ange déguisé... NB ce dialogue à une voix plus celle de l'au-delà, est pour le moins originale, avec le Diable qui prodigue baume et encouragements ; incite à vivre pour goûter la félicité, le bonheur d'une famille aux enfants du genre " polis, studieux et vérécondieux " ! le côté " réussite sociale " est peut-être l'accent insidieux de celui qui conseille ! Satan que l'on dit infâme, bras du mal, langue de fiel et autre porteur d'infamie, fait se poser la question : Quand à toi au Ciel, divin conseiller je me confie, demande de l'aide, es-tu angélique ou plutôt du Yéti le sosie ? Un poème très long, mais si aisé à lire ; l'on se croit dans un confessionnal en compagnie d'un bon ami, qui ne nous condamnera pas à pénitence, mais nous accordera toute son attention, et sa main que l'on ne voit pas...velue et crochue, est sans doute plus douce que soie... de très beaux vers dans cette conversation surréaliste, mais qui peut se concevoir... à tel point que le héros qui voulait en finir, en vient à dire : Tout me semble juste et radieux à vous écouter ; je vais y réfléchir ! personnellement, la prochaine fois que je me confierai à un invisible personnage, je lui demanderai " qui êtes-vous ? ) techniquement, vous avez opté pour la lecture en diérèse ( stu/di/eux ) mais plus loin " ré/pu/ta/si/on " se lit ici en synérèse... |