|
|
Myo
27/9/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
L'amour d'une terre écrite avec grand talent.
J'aime beaucoup la structure avec ces versets comme un refrain qui allègent la trame. Je ne sais pas si de ce fait la catégorie est respectée mais je trouve que ça apporte une belle profondeur au propos. On sent dans ces mots toute la passion du narrateur pour cette région magnifique. De très beaux vers, merci du voyage. En EL Myo |
Anonyme
4/10/2021
a aimé ce texte
Bien
|
Je me sens partagée devant ce poème où, selon moi, se côtoient le meilleur et le franchement décevant.
Le meilleur, d'abord, avec ces deux quatrains au rythme que j'adore 8/12/12/4, où je crois précisément entendre la vague giflant avec brusquerie le rocher après un temps alangui ; très marin ! En plus les images sont belles à mon avis, l'iode assimilé à l'encens, ces deux derniers vers extraordinaires Je l’entends chuchoter qu’un rocher vaut parfois Plus qu’un empire. Mais les quatrains réguliers, à côté, me navrent. Les roses trémières des hameaux fleuris qui toisent les lourds hortensi-as, je les trouve carrément pompeuses. (L'adverbe correspondant apparaît d'ailleurs dans ce même quatrain, j'y verrais presque un acte manqué de votre part, comme si vous-même éprouviez un doute devant ce que vous avez écrit.) Me semble regrettable aussi la syntaxe controuvée de le soleil irise, Aux confins de Paimpol, de rose, les rochers Ronds comme des ballots D'autant plus regrettable que le rapprochement rochers - noyaux de cerises qui suit me plaît bien, une jolie association terre et mer. Alors, à mes yeux, c'est vraiment dommage cette alternance de sommets expressifs et de creux malaisés ; la houle est rude, l'esquif des vers menace de chavirer… |
Mokhtar
5/10/2021
a aimé ce texte
Passionnément
|
Les tas de pois de Pen-hir, Cézembre, les Bé et les beys…ces îlots de roches qui gardent leurs distances, qui prennent du recul, un peu en marge…ne sont-ils pas les poètes de nos côtes ?
Tous les citadins qui séjournent en Bretagne en retiennent un bienfait : l’air. Cet air iodé du large qui purifie les poumons. C’est pourquoi mon attrait principal pour ce texte est qu’il met en valeur ce pays « que l’on respire ». La forme …aérée du poème qui se libère du carcan du douze pieds est judicieusement choisie. L’association de « je te ressens » avec « je te respire » donne une dimension aussi physiologique que sentimentale à l’amour de l’auteur(e?) pour sa région, entérinant un constat d’ancrage naturel indéfectible. J’ai bien aimé : L’emploi du mot quinteux qui exprime bien la colère spasmodique des éléments, Les canotiers des chaumières, et, d’une manière générale, l’emploi tous le marqueurs bretons qui parsèment le poème : roches roses, l’iode, les pardons, les veuves de marins, les hortensias, la cornemuse… J’ai moins aimé : - Les deux premières virgules du vers 2, qui gênent la fluidité. - L’inversion (que j’apprécie pourtant souvent) du début de deuxième strophe qui nécessite relecture(s) pour retrouver « ses petits » ( même si le quatrain dégage une image poétique superbe) - Dans la strophe 4, l’allitération un peu fatigante avec 4 L. Et le « hortensia » à la rime : 4 pieds réglementaires avec une diérèse à faire tomber Bellini de sa chaise. La diérèse de « rias » étant, elle, indiscutable, peut-être aurait-on pu inverser les vers de telle façon que le « ri-as » antérieur prépare et entraine au« si-as » de la rime. Mais ces chipotages n’altèrent que peu le plaisir de la lecture, les belles images suggérées, et l’expression très « léchée » des forces poétiques évidentes dégagées par cette région. Du haut niveau d’écriture, assurément. - Mokhtar, en EL |
Miguel
15/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Des vers mélodieux, des évocations de tableau, un souffle et une spiritualité qui me semblent exprimer à merveille ce pays, qui se respire comme tous les pays d''espace et de mer mêlés. Il ne manque que la tombe de Chataubriand.
|
Cyrill
15/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Quel bel hommage à son pays !
Cet amour vibrant se fait particulièrement ressentir par le rythme alternant alexandrins, octo et tétra. On sent qu’il est dicté par le souffle de la passion. Des images fortes, « pinceaux de décembre », « panaches quinteux », « quand les roses trémières Toisent de leur long cou »… Un tableau mouvant, inspirant, au rythme du sac et du ressac. Bravo ! |
Cristale
15/10/2021
a aimé ce texte
Passionnément
|
Oh poète ! Tu me fends le coeur...
...du plaisir qui m'a fait naviguer sur tes lignes où mes yeux ont imité les embruns, la houle et le goût iodé énivrant de ce poème. La vidéo de la tempête sur Saint Malo est un régal qui accompagne la vue, l'ouïe, les sensations, en parfaite osmose avec ma lecture. J'ai fait un choix de quelques vers, ensemble fluide et musical, si l'auteur le permet : "Bercés par l’océan, quand le soleil irise, Aux confins de Paimpol, de rose, les rochers Ronds comme des ballots, des noyaux de cerise Que des dieux avachis, au large, auraient crachés… Je te respire. Je te respire et te ressens Dans l'écume embuant mes hivers de tempête, Dans l’iode léger qui s’agite et m’entête, Comme l’encens. Quand le cri déchirant d'un son de cornemuse Harangue les chaluts perdus sur l'horizon Et qu’en fin de pardon, quand la foule s'amuse, S'assèchent les sanglots des veuves de Crozon… Je te ressens. Je te respire. Le sac et le ressac éparpillent ta voix. Je l’entends chuchoter qu’un rocher vaut parfois Plus qu’un empire." C'est très beau, des images fidèles à la réalité que l'anaphore, "Je te respire" "Je te respire et te ressens" "Je te ressens. Je te respire", comme le sac et le ressac, souligne de sa force. Pour moderniser un peu les règles de versification et accéder à la rubrique "classique" j'accorderais "rochers - crachés" tout comme "baisers - embrasés", rimes proscrites dans le traité de Sorgel mais bon, je n'ai pas ce pouvoir. Bravo et merci Inconnu1. Cristale Breizhoise du "bout du monde" |
Lebarde
15/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Un hommage bien poétique à cette Bretagne magnifique avec tous les clichés habituels, les nuages gris, l’océan et ses îlots, le rose des rochers de granite, les tempêtes, l’iode, les villages fleuris aux toits de chaume, les hortensias, les veuves de marins, oui mais décrits et évoqués avec une originalité certaine qui fait plaisir.
Le ton est doux et grave à la fois, l’écriture est fluide et délicate. Tout pour plaire ça c’est sûr! Beau travail merci. Lebarde |
papipoete
15/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
bonjour inconnu1 ( je n'arrive pas à me faire à votre pseudo, quand je vois à quel point à présent, vous êtes connu ! )
Aimer son pays, quoi de plus naturel surtout quand on a la chance de vivre dans celui du bout de la France, celui des contes et légendes, celui où la mer ne rend pas amer ! Oh ma Bretagne, tu es en moi, je te ressens te respire ; à travers le vent qui te décoiffe ; à travers l'iode qui irrigue mon sang ; à travers les toiles que ton paysage peint ; à travers ce cri déchirant d'une cornemuse... NB quand le poète parle de " chez lui " comme d'un membre de sa famille, qui sait l'écouter et à lui se confier ; lui avouer ce doux secret " mon Pays, ma Bro je t'aime ; mais je crois que tu le savais déjà ? " Bretagne, pays du bout de France et pays d'où bout la France en poésie particulièrement ! ( nombreux sont nos oniriens maîtres des vers ! ) " dans les hameaux fleuris... " est ma strophe préférée ! |
Donaldo75
17/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour inconnu1,
J’ai beaucoup aimé ce poème. Dès les deux premiers quatrains, il y a une tonalité et une écriture picturales. Ce style de poésie prend corps à la lecture et je vois les images s’imprimer dans mon cortex cérébral. Ensuite, le vers seul, une forme de respiration, de césure dans ma lecture. Les quatre vers qui le suivent changent la dimension du poème, sortent du tableau et amènent l’odorat dans la lecture. C’est bien vu parce que le poème gagne en relief. Et puis les deux quatrains suivants amènent l’ouïe, un autre sens qui s’entremêlent avec les deux précédents. Enfin, le dernier quatrain permet au lecteur de reprendre sa respiration parce que lire en écoutant, en humant, en regardant les couleurs, tout ça dans un festival poétique, cela surexcite les neurones et fatigue le cerveau qui envoie des signaux au reste du corps. Un poème complexe, en somme. |
Atom
17/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Et oui on ne peut que l'aimer notre si belle région. Vous la chantez à merveille à travers ces vers.
D'ailleurs vous évoquez la Bretagne nord, celle de la Manche, jusqu'à Crozon. C'est également la Bretagne que je préfère bien que résidant dans le Morbihan (qui à bien évidemment aussi ses charmes) mais j'avoue préférer la cote nord avec ses rochers, son découpage et une certaine quiétude mélancolique qui émane parfois de ses criques et plages. Ici on est loin de la carte postale, on est dans un réel ressenti et un amour profond de son pays. |
inconnu1
19/10/2021
|
|