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Poésie néo-classique
INGOA : L'intrigue
 Publié le 24/09/20  -  7 commentaires  -  761 caractères  -  147 lectures    Autres textes du même auteur

Dessein, dessin...


L'intrigue



Quand nous serons six pieds sous terre,
Même si le ciel nous fascine,
Nombreux seront les locataires
Là où le béton prend racine.

Même si le ciel nous fascine,
Dieu sera-t-il un bon notaire
Prêt à ouvrir son officine
Quand nous serons six pieds sous terre ?

Nombreux seront les locataires
À suivre ceux qui hallucinent,
Se prennent pour des diamantaires
Là où le béton prend racine.

Là où le béton prend racine,
Y aura-t-il des volontaires
Pour que notre mort les vaccine
Quand nous serons six pieds sous terre ?

Ma guilde, mon visage austère,
Toi que mes rides assassinent
Plus que les saisons adultères,
Dévêts-toi que je te dessine.


 
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   Anonyme   
15/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien
D'une manière générale, j'aime bien les formes à reprises de vers, je trouve que celles-ci ont un effet presque hypnotique... S'agirait-il ici d'une villanelle ? Je n'ai pas l'impression, mais je ne sais pas.

Quoi qu'il en soit, j'ai trouvé l'ensemble bien mené, j'apprécie le rythme fluide d'octosyllabes et n'ai pas le sentiment que vous ayez exagérément tordu l'expression pour respecter vos contraintes de forme. En revanche, je ne comprends pas comment s'articule le dernier quatrain par rapport aux autres : on passe brutalement du général au particulier, à l'évocation d'une muse picturale dont le chagrin devant le vieillissement de l'artiste n'était pas suffisamment introduit, me semble-t-il, par les considérations précédentes sur le devenir de nos dépouilles. Et puis ce soudain changement de ton, de la rêverie métaphysique à l'injonction impérative "à poil !"... Ah là là ! Les choses n'ont pas tellement changé depuis Baudelaire :
« Pour toi, bizarre amant, quel est donc mon mérite ? »
« Sois charmante et tais-toi ! (...) »
(Je ne me rappelle pas le titre du poème et j'ai la flemme de chercher.)

Ou alors j'ai rien pigé, la guilde, le visage austère représentent des métaphores et, malgré son titre et même son chapeau faisant allusion à un but caché, le poème ne raconte pas la ruse antique du poète pour dévêtir la belle : "On va tous crever, pourquoi ne pas te montrer nue ?" Bref, je ne sais pas.

   Ioledane   
15/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je ne suis pas fan de cette forme très répétitive, néanmoins ces cinq quatrains d'octosyllabes déclinés sur deux rimes, c'est une belle réalisation.

L'image du notaire est originale, même si l'officine devrait s'appliquer plutôt à un apothicaire ... Mais pourquoi pas après tout.

Le dernier quatrain m'a surprise, je le trouve assez décalé par rapport au reste, j'ai du mal à faire le lien au niveau du sens.

   papipoete   
24/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour INGOA
Ingoa le retour ?
Six pieds sous terre sera notre dernier but de voyage, pour tout public ; jeunes et vieux ; ignares et savants ; gentils et méchants ; et pauvres et riches. Des " sans le sou " pourraient même rêver d'être " cousus d'or ", alors que l'inverse est peu probable ! Il y a un hic dans cette éternelle nuit ; nul ne se réveillera pour raconter " si tu savais à quoi j'ai rêvé ! "
NB j'aime bien les poèmes à forme fixe ( maillet, gérardine, sonnet... ) sauf le pantoum... que je crois lire ici !
Ce serait hypocrite de dire que j'ai adoré ce texte, mais le travail qui mena à cette intrigue ( dont je n'ai pas trouvé la clef ) mérite des encouragements ! En outre ces octosyllabes, mes amies de lettre, sont sans faute néo-classique.
la dernière strophe, pour le moins, grandement m'intrigue !

   Miguel   
24/9/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
Il me semble que "six pieds sous terre" et "le béton s'enracine" relèvent de deux problématiques différentes et n'entrent pas dans la même forme de méditation. C'est ce qui me gêne dans ce poème, par ailleurs fluide et mélodieux.

   Provencao   
25/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai accroché le titre "l'intrigue" pour mieux comprendre, pour mieux adhérer, pour mieux m'imprégner de votre poésie, Ingoa.

J'ai eu l'impression ( ce n'est qu'une impression) qu'il y avait comme une interaction entre "quand nous serons six pieds sous terre" et " Dévêts-toi que je te dessine" qui pourrait dicter instantanément et avec habileté que la tenue des liens des choses entre elles, siège, visuellement parlant, en une mise en relief référée sur une juste manière de concevoir ou de percevoir l'intrigue...

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   dom1   
25/9/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Toi que mes rides assassinent, le vers qui résume à merveille votre travail de diamantaire qui façonne avec élégance la brillance de votre langage.
Deux rimes exposent aux lecteurs votre sensibilité qui extrait de vos pensées la moelle osseuse de vos sentiments.

Bravo !

   Lulu   
27/9/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Ingoa,

Je ne sais comment interpréter ce poème qui me semble plus difficile qu'il n'y paraît.

Les répétitions peuvent sembler intéressantes et un beau jeu de mots, mais les sifflantes me feraient presque mal aux oreilles à la lecture... En tout cas, j'ai du mal avec le son [s] qui est déjà très présent dans l'expression connue du premier vers avec le verbe au futur qui l'alourdit : "serons six pieds sous terre" ; puis dans les mots de l'ensemble du poème : "ciel" ; "fascine" ; "racine" ; "sera" ; "ceux " ; "hallucinent" ; "Se prennent" ; "vaccine" ;"assassinent" ; "saisons" ; "dessine".

Cela m'a empêchée de lire l'intrigue en tant que telle car elle nécessite un effort que je n'ai pas réussi à trouver dans ce chemin un peu tortueux de ma lecture.

Cela dit, je vois bien le travail réalisé et l'effort consenti à l'écriture de ce poème qui n'a rien de fantaisiste. Il ne me semble pas avoir été écrit à main levée sans travail.
Simplement, je n'ai pas réussi à être touchée. Désolée.


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