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Anonyme
14/9/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J'ai beaucoup aimé le rythme de ce poème, dans le premier quatrain je le trouve parfait : l'octosyllabe s'envole littéralement après les trois alexandrins !
Rythme très maîtrisé de bout en bout, les vers coulent fluides, votre poème démontre à merveille que point n'est besoin d'aligner les adjectifs pour faire vivre une ambiance. À partir d'un bout de bitume crevassé de flaques vous créez tout un monde, une enfance désemparée, une jeune femme aux aspirations étouffées dans le gris du ciel. Bravo. Mes moments préférés : d’invisibles voyages Comme une absence à dévoiler et j’ai grandi volage Sautillant d’île en île au hasard d’un sillage Ou d’un joli port interdit |
Donaldo75
20/9/2020
a aimé ce texte
Passionnément
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Autant le dire tout de go – je sais, cette formulation trahit mon identité mais elle convient très bien à ce que je veux exprimer – j’ai trouvé ce poème très réussi.
« Je t’avais dit maman je ne veux pas voler Je veux juste comprendre où s’en vont les nuages » Ces deux vers impriment la tonalité de l’ensemble dans mon petit cerveau de lecteur féru de poésie inventive, inspirée, émotionnellement riche et loin de églises fichées devenues les tombeaux de anciennes divinités de cet art si difficile. Tout ce qui suit tape fort, continue de s’incarner et je me mets à la place du poète, marche dans ses pas, m’habille de sa tunique et crie avec lui. « Ils reviendront demain m’éclabousser les yeux De leur éternelle amertume » Oui. Oui et Oui. Bravo. Chapeau bas. J’adore. |
papipoete
29/9/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Ioledane
" dis papa, ils vont où les nuages ? - qu'est-ce que j'en sais moi ! - toi qui es grand, tu dois bien savoir quand-même ? - fous-moi la paix avec tes questions !" Ni maman ne savait me dire ces mots qui m'auraient fait rêver ; alors quand j'ai grandi, j'ai marché jusqu'au bout du ciel, " d'ile en ile au hasard d'un sillage, ou d'un joli port interdit... " NB c'était au temps où l'enfant n'avait pas la parole ; au temps où les pères ne savaient pas être papas ; où les enfants apprenaient les choses au contact des " grands ", avec souvent pas " les mots pour le dire " Bien de l'amertume dans ces vers à l'endroit, à l'envers que le futur ne peut effacer ; toujours, se tournant vers demain l'héroïne reverra ces nuages passer hier dans le ciel, sans savoir jusqu'où ils vont... la deuxième strophe est ma préférée ; j'aurais bien pris la main de la petite, et nous aurions voyagé sans faire le moindre pas... les couplets en dodécasyllabes et leur refrain d'octosyllabes, donnent un rythme mélodieux à ce joli et touchant poème. |
Mokhtar
29/9/2020
a aimé ce texte
Passionnément
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Gros coup de cœur pour ce poème harmonieux, avec ces quatrains qui chutent avec élégance et légèreté, tout en concluant de façon signifiante.
Voir les nuages en baissant la tête, avancer en marchant dans les flaques : belles images symboliques. Que faire de sa vie, quand l’enfance mièvre est sans horizon, et que l’on s’interroge sur cet ailleurs où se dirigent les nuages ? Rêver. Le nuage, c’est le rêve inaccessible, d’où l’amertume. Belle écriture limpide, sans à-peu-près, facilités ou scories. Félicitations. |
IsaD
29/9/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Je trouve ce texte très beau.
Sombre et musical à la fois, lui donnant une amertume presque douce... La narratrice voyage, au fil d’images au présent légères pour tout autre, dans un hier agrippé en elle, malgré elle. |
Anonyme
29/9/2020
a aimé ce texte
Passionnément
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Dans ce périple intérieur parcouru par une enfant devenue adulte, la mélancolie et l’amertume sont au rendez-vous. Mais attention ! Ni fard, ni jérémiades, mais seulement beaucoup de sensibilité exprimée sur fond de blues, pour une enfance bâclée et des rêves d’un bonheur aussi volatil que les nuages gris souris et les ombres qu’ils laissent planer dans une existence.
De très beaux vers qui ont ma préférence : « Je t’avais dit maman je ne veux pas voler Je veux juste comprendre où s’en vont les nuages. » Mes compliments à l’auteur pour ces très belles évocations. |
emilia
29/9/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Suivre « quelques éclats de ciel » et rêver de voyager avec les nuages « au bout du monde » où « Papa ne m’emmenait jamais » en révélant une blessure de l’enfance (mes parents ne m’ont rien dit…), la narratrice ainsi exprime avec pudeur son errance « au hasard d’un sillage ou d’un joli port interdit… », tandis que la dernière strophe dévoile ses états d’âme où s’invitent la pluie, les éclats de ciel gris et ses yeux éclaboussés « de leur éternelle amertume… » de façon si émouvante que l’on ressent sa peine…
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Vincente
29/9/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ce que le narrateur voit de lui-même, comprend de sa condition, est exprimé d'une manière très touchante.
La véracité de la situation nous apparaît par le reflet des vers qui eux-mêmes résonnent de leur rebond sur le"bitume" de l'enfance effrangée d'amertume et de rêves aux "invisibles voyages". L'originaire état paraît/transparaît si sombre à travers le noir "d'asphalte" où se relient les "pas" de l'enfance à ceux de l'adulte "éclaboussé… par ces éclats de ciel" qui l'ont porté, comme amené ici et maintenant, et de fait sauvé. Si le phrasé énonce un monologue intérieur, "dialogue" intimiste, il affiche la mise en perspective d'un parcours à destination du lecteur qui, par son "ingestion" du propos offrant résonance, participe à la résilience du narrateur. Ce phénomène, qui ici est très incitatif par la construction même du poème, est assez radieux, comme si les "éclats de ciel", véritable axe narratif, donnait une réelle "luminosité" à l'ensemble. J'aime bien l'ambivalence de la fin du vers 14, "…et j'ai grandi volage", elle se joue du fait de "voler" pour entrer dans le ciel, mais aussi de celle d'être "volage", empreinte de légèreté d'esprit (et semble-t-il peut-être aussi un peu morale), et aussi physique comme l'image "Sautillant d'île en île…" permettrait de l'entrevoir dans le subliminal. J'ai juste été un peu dérangé par ces vers "conclusifs" en fin de chaque strophe, au niveau rythmique, alors que la scansion des précédents porte à une régularité systématisée, ils m'ont semblé s'arrêter sur un vide ; peut-être celui d'un manque que l'auteur a voulu signifier ainsi, mais alors cela ne m'a pas paru assez affirmé pour compenser l'effet désagréable d'un achoppement. Fond riche, ton direct bien qu'imagé, sans prétention, écriture propre, sans anicroche, un ensemble bien sympathique en somme. |
Pouet
29/9/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bjr,
très très beau poème, délicat et fort bien imagé. Un texte d'une grande "efficacité" si cela signifie quelque chose. Mélancolie anthracite et vaporeuse, c'est le goût que me laisse ce poème. Si au vers neuf, à la place de "au bout du monde", j'avais lu "au bord du monde", mon plaisir de lecture aurait été total. |
Myo
29/9/2020
a aimé ce texte
Passionnément
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Un regard d'enfant qui se pose sur le dos des nuages, qui se teinte de douce poésie.
Mais certains enfants n'ont pas le droit de rêver bien longtemps et la réalité de la vie les rattrape trop vite ... avec son amertume. Un saut dans les flaques qui éclabousse l'âme. Magnifique ! |
Ioledane
3/10/2020
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Miguel
3/10/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Quel beau texte ! Ce lyrisme tout en retenue, cette simplicité dans l'expression et cette atmosphère sombre forment un ensemble très harmonieux. Les rythmes, les sonorités apportent leur richesse esthétique au contenu. Un vrai plaisir de lecture.
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Malitorne
11/4/2021
a aimé ce texte
Bien
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Entre classique et moderne, une poésie joliment formulée. Votre dernière en date m’a laissé sur la touche, celle-ci me parle davantage. J’y vois, mais je peux me tromper, l’évocation d’un environnement familial étriqué qui n’a pas accompagné l’enfant. Celui-ci s’en remettant à lui-même (« volage ») sans une main adulte pour le guider sur le chemin de la vie. D’une façon ou d’un autre, on en veut toujours à nos parents…
Bien aimé aussi les quatrains du début et de fin qui se répondent, comme pour refermer un souvenir douloureux. La tonalité globale reste touchante. |
Damy
30/3/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Quelle harmonieuse mélodie qu'invoquent les octosyllabes invitant au silence !
Pendant que d'aucuns s'acharnent à dresser leur arbre psycho généalogique pour tenter de comprendre ce qui a coincé à un moment donné, "Eclats de ciel sur le bitume" invoque avec délicatesse ce qui se joue avec l'absence parentale. L'enfant n'est malheureusement pas le seul aujourd'hui où les familles se décomposent. Qu'il est loin le temps où la maison abritait quatre générations ! Papa et maman bossaient mais il y avait pépés et mémés. Du moins à la campagne. Ce doit être très dur, en effet, en milieu urbain, de ne pouvoir que patauger sur le bitume. Je serais curieux de savoir ce que l'auteure a derrière la tête en évoquant "le port interdit". Merci beaucoup pour ce délicieux moment de tendresse. |